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Pis les films c'est avant tout de l'imagination/du mensonge, c'est normal qu'il y ait un décalage par rapport à la réalité. Sinon le cinéma serait vraiment moche. Il faut voir les oeuvres d'art comme des interprétations, des symboles de la réalité et savoir faire la part des choses.

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Ça dépend des films après. Tu as des films qui se doivent d'être réalistes, dans le vrai, s'ils abordent des sujets de société. Tu as un cinéma de l'imaginaire, et un cinéma du concret ; un cinéma du rêve, et un cinéma du réel. On ne peut pas cantonner le cinéma à un seul tiroir, il est trop vaste pour ça, trop libre, trop multiple. En l'occurrence, pour Le Parrain, les intérêts politiques me semblent limités, si ce n'est inexistants (mais encore une fois, je n'y connais rien en politique, donc j'ai peut-être raté des choses). Pour la fausseté, si on parle de la crédibilité de la mafia, là je suis d'accord avec toi JOS 93. Quand je regarde Le Parrain, je ne m'attends pas vraiment à voir un compte-rendu minutieux de ce qu'est la mafia, mais une interprétation cinématographique. Je ne sais pas jusqu'où le degré de réalisme est poussé, voulu, ni la manière dont Coppola s'est documenté, et ce n'est de toute façon pas ce qui m'a intéressé dans la trilogie. C'est encore plus flagrant avec Les Affranchis ou Scarface, deux films que j'aime moins, où l'on est, régulièrement, dans la caricature, dans le spectaculaire. Dans l'exagération cinématographique, en somme.

Un Prophète je n'ai pas vu. Mais ça a l'air nul et de toute façon Jacques Audiard est surcoté.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Parmi les films récemment sortis au ciné (je mets des balises spoilers pour la longueur, mais je spoile, aussi) :

TOP :

RUSH, Ron Howard.

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Il y a des films comme ça, plutôt rares, qui sont parcourus d'une énergie électrisante qui s'imprègne instantanément chez le spectateur. "Rush" en fait partie. Ce qui n'était pas gagné d'avance compte tenu de sa bande-annonce désastreuse (qui en plus de ça dévoilait les deux tiers de l'intrigue) et de son affiche digne d'un mauvais film d'action des années 2000. Or, contre toute attente, le courant passe dès les premières minutes, et jamais après cela l'idée de poser le pied sur la pédale ne vient à l'esprit du spectateur. Parce que "Rush" possède le combo idéal de tout film de sport : le punch et le cœur.

Le sport se prête de toute façon à merveille au septième art, puisqu'il est déjà pensé, indépendamment du cinéma, selon une logique du spectacle, du divertissement. La Formule 1, entre autres, possède ses propres scénarios, ses propres protagonistes, et avec toutes les histoires/légendes qui ont fait et font ce sport, il ne semblait pas bien difficile d'aller y piocher la matière nécessaire à l'élaboration d'un film solide. Le défi n'étant pas tant d'avoir une histoire riche en terme de rebondissements (c'est pour ça que, limite, les spoils de la bande-annonce ne sont pas dérangeants), mais d'avoir une âme, un propos, un fil directeur, qui puissent bonifier cette matière première.

Ron Howard, ou plutôt son scénariste, Peter Morgan, est donc allé piocher, comme un mineur, pour extraire la fibre inhérente à cette histoire afin de la dérouler en un scénario. C'est ainsi la rivalité entre Niki Lauda et James Hunt, deux célèbres pilotes des années 70 (mais qui étaient à mes yeux de parfaits inconnus), qui ont fait office de cobayes à cette extraction et à ce déroulement. Tout cela partant d'un postulat simpliste et binaire, qui est celui de l'opposition entre deux différents « lifestyle » : le bosseur et le branleur. Le premier est brun, le second est blond ; le premier est moche, le second est beau ; le premier est solitaire, le second est populaire. Et la liste s'allonge de la sorte en faisant des deux personnages, des deux hommes, des archétypes x et y.

Ce qui est intéressant dans cette histoire c'est de voir que derrière la rivalité, que la presse n'a cessé de nourrir comme elle sait si bien le faire, il y avait un véritable respect entre ces deux hommes qui, malgré le fait qu'ils soient diamétralement opposés en tant qu'êtres humains, se comprenaient mieux que personne, étaient réunis par une même flamme qui brûlait en eux. Non pas en les consumant mais au contraire en les vivifiant, plus que jamais, derrière le volant. C'est cela qui, de toute évidence, faisait d'eux des as de la conduite. Derrière l'esprit de compétition et la fierté qui allait avec, les mettant logiquement en conflit ponctuel, il y avait une profonde compréhension mutuelle qui s'y ajoutait, presque télépathique.

C'est ce que le film nous fait retenir, cette vérité derrière les apparences. Une vérité ici à l'échelle de deux pilotes, mais qui peut être étendue à l'échelle des hommes. Une manière de dire que, qui que nous soyons, quoi que nous fassions, nous sommes tous liés les uns aux autres par au moins une chose. Qui met en évidence notre fraternité inconsciente, y compris dans une société où il ne semble y avoir de la place que pour l'individualisme. C'est la thèse du film et elle est à mon sens transmise à la perfection. À la fois humaniste et philosophique, dans la mesure où elle nous dit que les êtres humains, en dépit de ce que l'on veut faire d'eux, à savoir des soldats impitoyables (toutes proportions gardées), préservent toujours en eux une part d'humanité (« vous pouvez tout me prendre mais vous n'aurez pas ma liberté d'aimer », en gros).

Le film possède en fin de compte le même message qu'un film qui reviendrait sur ce moment gracieux, pendant la première guerre mondiale, où des soldats des deux camps ont décidé de faire un mach de football entre eux. L'accointance allant plus loin puisqu'il s'agissait déjà d'une certaine fraternité face à la mort. Puisque la mort est évidemment omniprésente dans "Rush", flottant dans l'atmosphère comme un mur invisible qui, au détour de chaque virage, attend son heure pour apparaître. C'est la raison pour laquelle l'appellation qu'on a donné à ces deux pilotes, en les qualifiant de « gladiateurs », possède un véritable sens, puisque c'est exactement ça. Deux gladiateurs qui narguent la mort à travers la vitesse, pour satisfaire une foule parfois violente, comme en témoigne divers passages, qui montrent bien comment on peut avoir tendance à déshumaniser ceux qui sont là pour nous divertir, comme s'ils n'existaient plus en tant qu'êtres humains mais devenaient littéralement ceux qu'ils ont choisi d'être : des casques.

Rien de tel d'ailleurs que de voir les yeux derrière les casques, qui clignent, se croisent et sont les premières mains du pilote. Les échanges de regards entre James et Niki, à chaque début de course, sont prodigieux, et c'est dans ces instants-là qu'on ressent pleinement cette espèce de télépathie inter-pilotes que j'évoquais préalablement. Comme les vues subjectives, en pleine course, sont assez sublimes. D'ailleurs l'ensemble des plans qui composent ces moments de course sont réussis. Dans un film de sport la question se pose toujours : comment filmer l'action ? Ici on alterne entre vues subjectives, plans au ras-du-sol, plans de demi-ensemble en plongée, plans sur les pilotes, d'une manière dynamique, générée par un montage (son et vidéo) de premier choix. Les sensations de vitesse, de duel, de danger, sont toutes là, en tendant vers l'épique grâce à la contextualisation filmique (foule, musique, climat etc.).

Du coup cette adrénaline propre à la course, à la vitesse, qui peut ne pas toucher tout le monde, arrive quand même à s'imprégner en nous. On fait corps avec les pilotes, on comprend ce qui les attire dans le fait de « tourner en rond pendant des heures ». Et finalement le moment où l'on s'en aperçoit le mieux, où l'on prend le plus conscience de cette sensation de puissance et de liberté offerte par la vitesse, c'est lorsque Niki conduit avec la petite voiture italienne, pour satisfaire la jolie brunette qui est à ses côtés. Ce moment-là, extrêmement jouissif, m'a filé une érection monumentale, parce que qu'importe le nombre de culs qu'on peut voir se trémousser autour de James Hunt, il n'y a pas scène plus bandante et plus sexuelle que celle-ci.

Le film le dit à un moment donné mais c'est vrai que la voiture est un objet particulier pour l'homme. Sans être un beauf fan de tuning, difficile de contester le pouvoir attractif de la carrosserie, le désir ancestral de la vitesse, et de toutes ces choses qui font du mariage entre l'homme et son véhicule cette espèce d' « extension phallucienne orgasmique » ¹. Le film lui-même est construit selon un schéma véhiculaire : constitué d'accélérés et de ralentis, parsemé de lignes droites et d'angles morts, virant d'un personnage à un autre avec une aisance Huntienne, qui jamais ne déroute.

Enfin on finit par s'apercevoir que ce qu'on nous montre en premier lieu, à savoir le pilote qui mise sur son travail et l'autre qui mise sur son talent, n'est pas ce qui importe le plus. Le film perd peu à peu cette opposition banale, et trouve, à partir de l'accident de Niki Lauda, sa vraie signification. En plus d'avoir été jusque-là jouissif et épique – parce que le sport est jouissif et épique –, il devient profond, humain, émouvant. Permettant au film d'être non seulement une expérience brute qui se dévore sur place, mais aussi une expérience qui se décortique et se déguste à emporter. "Rush" possède donc les deux aspects de ses héros : c'est bon et brutal d'un côté, et c'est fin et réfléchi de l'autre.




MOYEN :

LA VIE D'ADÈLE, Abdellatif Kechiche.

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S'il convient de saluer le talent d'Abdellatif Kechiche, cinéaste de l'ennui pour les uns, cinéaste de la « vie » (dans sa manière de capter des instants de vie) pour les autres, ce n'est pas tant dans le sujet qu'il aborde, ni dans sa manière de l'aborder, ce n'est d'ailleurs pas dans quoi que ce soit se référant au fond, mais c'est bel et bien dans ce parti pris formel qui est le sien. Un parti pris formel qui le suit depuis ses débuts et qui est la figure centrale de son œuvre. Abdellatif Kechiche parvient à réinventer, ou en tout cas à se réapproprier, la temporalité cinématographique. Ses films sont dilués, étendus au possible, et alors que ces scènes dont on ne voit plus la fin pourraient nous ennuyer, il y a au contraire une espèce de « vérité » qui s'en dégage. Et qui, généralement, apparaît pile au bon moment. C'est-à-dire que si x scène durait 10 minutes, on la trouverait juste trop longue. Abdellatif Kechiche, en la faisant durer, par exemple, 12 minutes, lui fait soudain accéder à une autre dimension, où cette « vérité », que je n'arrive pas à m'expliquer, ni à définir, jaillit.

Au-delà des histoires, des sujets, de ses films, qui ne m'ont jamais passionné, qui n'ont jamais atteint ma fibre cinéphilique, moi, spectateur onirique par excellence, je ne peux pas rester insensible face à son cinéma. Tant il me fait m'interroger sur le médium même. Sa manière de repenser la narration, de repenser le montage, de repenser, finalement, tout ce qui a trait à un univers filmique, m'épate. Je suis presque en admiration béate devant sa capacité d'aller à l'encontre des lois narratives qui irriguent le cinéma d'aujourd'hui. Il échappe totalement à la logique de l' « instantané », propre à notre modernité, pour au contraire, basculer dans une logique de l' « instant », qu'il étend, qu'il étale, pour que le spectateur puisse en prendre toute la mesure. C'est pourquoi ses films se prêtent bien à des histoires se déroulant sur plusieurs années. Bien que je sois persuadé qu'il puisse faire quelque chose d'exceptionnel en racontant une histoire qui se déroule sur une journée. Mais, cette façon qu'il a de parcourir le temps, mérite d'être rattachée à de véritables fresques cinématographiques.

"La Vie d'Adèle", le titre ne s'y trompe pas, c'est ça. Abdellatif Kechiche déroule le portrait d'une adolescente qui devient femme, et ce sur plusieurs années, malgré une ellipse séparant les deux chapitres qui dure, elle aussi, plusieurs années. On découvre Adèle, d'abord, en tant que lycéenne mystérieuse. Garçon manqué sans être clichée, triste sans être dépressive, il y a fort à parier que, sans avoir eu connaissance du sujet avant de voir le film, cette ado insaisissable ait d'emblée marqué le spectateur. De par ce « malaise » en elle, qui nous échappe comme il lui échappe. Dans un univers assez populaire, à base de franc parler lycéen, ce malaise est d'autant plus palpable qu'Adèle doit, en dépit de ses doutes, franchir toutes les étapes de l'adolescente traditionnelle, oppressée qu'elle est par cette force sociale qui influe sur elle. Cette étape par laquelle elle doit passer sous peine d'être mise de côté, c'est 1. trouver un petit ami et 2. coucher avec lui. La société lui dit, en gros : tu as 15 ans, alors va coucher avec un garçon sinon tu n'as pas ta place ici. C'est dit à travers des discussions, c'est dit à travers plusieurs personnages, mais c'est dit. C'est un propos qui est, je trouve, plutôt violent, et très évocatif, de ce que peut être la pression sociale.

La première chose qui intéresse Abdellatif Kechiche, et qui intéresse donc le spectateur, c'est la manière dont Adèle va réagir à cette soudaine pression. D'abord en essayant de jouer le jeu, en portant le masque sociétal, sans pouvoir aller au bout des choses, sans pouvoir renier ce qui fait d'elle un être non pas à part, mais aux désirs différents de ce qu'il est bon de considérer comme étant la « norme ». Le conflit de la première demi-heure c'est vraiment celui entre le moi-sociétal et le moi-intérieur. Nous conduisant jusqu'au point de rupture, au point d' « émancipation », où Adèle embrasse définitivement son moi-intérieur en pénétrant dans un bar gay et en faisant la rencontre d'Emma. Léa Seydoux n'apparaît donc, et cela en déroutera certainement quelques uns, qu'au bout de près de 45 minutes. Ce qu'un réalisateur lambda aurait raconté en 10 minutes, Abdellatif Kechiche le raconte au quadruple. Il multiplie les scènes, il rallonge les dialogues, tout cela pour servir un but, un seul : sonder profondément – et permettre au spectateur de le faire aussi – la psychologie de son actrice principale.

Là-dessus, pour toutes les récompenses que Adèle Machinpoulos a, aura, pour sa future carrière, elle peut dire un énorme merci à Abdellatif Kechiche. Le personnage c'est lui qui le fait, qui le travaille, qui lui donne toute son ampleur. Adèle, bien sûr, est une actrice géniale, taillée pour son rôle, émouvante, ce que l'on veut, mais le réalisateur lui déroule vraiment le tapis rouge. Parmi tous les plans du film, il doit y en avoir les 3/4 qui sont des gros plans sur le visage d'Adèle. Dans sa manière de la diriger, de la mettre en valeur, presque de faire de la caméra son extension corporelle, il ne peut que lui permettre d'être aussi époustouflante. Sa direction d'acteurs n'est, je crois bien, plus à prouver. Yahima Torres dans "Vénus Noire" (2010) c'était déjà ça, un semblant de perfection, en terme de prestation. Ce qui marque dans ce film, ce qui reste en mémoire, c'est le visage d'Adèle, ni plus ni moins. Tout chez elle émeut, ses joues d'enfant, son sourire triangulaire, ses yeux perdus et en même temps profonds, ses cheveux, qui vont n'importe où mais qui semblent toujours savoir où aller ; tout, chez elle, émeut. Oui, je l'avoue, je suis tombé amoureux. Mais voilà, Adèle, c'est pour moi la révélation de l'année, avec Marine Vacth. Quelle chance on a d'avoir vu naître ces deux jeunes femmes dans le paysage cinématographique français, très différentes l'une de l'autre, presque opposées, mais parfaites à leur manière.

Adèle Machinpoulos écrase totalement Léa Seydoux, je n'ai eu d'yeux que pour elle, et Léa m'est presque apparue, alors, comme un personnage secondaire. À partir du moment où les deux actrices sont réunies, où les deux personnages se mettent à se découvrir, Abdellatif Kechiche procède à une décision intelligente. Au lieu de faire tourner l'intégralité de son film autour de l'acceptation de sa sexualité, du rapport aux autres vis-à-vis de cela, il bascule dans un autre registre, moins lié à l'adolescence, plus mature, qui préfigure le deuxième chapitre. C'est brusquement qu'on quitte le lycée, qu'on quitte les parents d'Adèle, sans qu'il n'y ait un caractère rébarbatif des rapports amicaux et familiaux. Le réalisateur ne nous montre pas une jeune femme qui s'assume pendant 3h, loin de là. C'est un véritable soulagement de voir qu'il ne tombe pas dans la facilité, dans les scènes prévisibles, qui ont tendance à quelque peu empoisonner le cinéma français, de par leur côté archi-balisé.

Il part sur tout à fait autre chose, sur la relation atypique entre Adèle et Emma. Deux jeunes femmes qui n'ont aucun point commun ou pas beaucoup, qui ont une différence d'âge particulièrement évidente, et qui ne partagent pas énormément de moments d'intimité, hormis lors des brefs « rencards » qui suivent leur rencontre. Le film semble être un enchaînement de dîners, de banalités, où il y a peu de place au partage intime, qu'on attend d'une relation. Pas de décor dépaysant, pas de voyage, rien, on est toujours dans la maison, même pas dans la maison même, symbole d'intimité, mais dans le jardin, pont entre l'intimité et la société et, quelque part, barrière à l'intimité (je me comprends, haha). L'ellipse temporelle, qui au début déroute, permet d'accéder à une nouvelle étape intéressante de leur relation et de l'évolution d'Adèle. Comme quoi, Kechiche sait prendre son temps, mais sait aussi s'en priver quand cela est nécessaire.

On retrouve donc une Adèle légèrement changée, institutrice d'un côté, maîtresse de maison de l'autre. Sa relation avec Emma commence à arriver à l'usure, et tandis qu'Adèle s'accroche, c'est Emma qui, plus mûre, moins aveuglée, prend la première conscience du problème qui commence à poindre dans leur relation. Ce problème est simple, il a toujours été le même : elles n'ont rien en commun. Emma tend vers une vie d'artiste, Adèle tend vers une vie réglée. Non pas que les deux soient incompatibles, mais dans un couple, qui envisage un développement longue-durée, il y a des raisons de croire que ça puisse coincer. La seule chose ayant permis à cette relation bancale (elle l'est depuis le début, même si Adèle ne veut pas le voir, même si le spectateur ne veut pas le voir) de subsister, c'est la sexualité. Une sexualité brutale, qui se révèle tout aussi brutalement au spectateur, dans une scène déroutante, malaisante même pour une salle de cinéma perdue, entre gênes silencieux, rires furtifs et consternation. Une scène qui m'a, moi-même, mi-amusé mi-dérouté en premier lieu. Parce qu'on est en droit de se demander si on est pas dans quelque chose de voyeuriste, de détestable. On pouvait déjà se demander la même chose dans "Vénus Noire".

Mais non, Abdellatif Kechiche ne filme pas pour filmer, n'étend pas pour étendre, et ne filme pas la sexualité pour prendre son pied ou pour choquer. Il le fait, parce que ça a une utilité, parce que ça raconte quelque chose. Cette utilité, qui ne se veut pas évidente au premier abord, le devient quand on réfléchit à cette relation étrange entre Adèle et Emma. La sexualité qu'elle partage, étonnante, brutale, pornographique, c'est finalement leur seul point commun. Un même désir brutal, de s'attraper les fesses, de hurler comme des coqs, de jouer au twister entre deux godes. Ce sont des instants, qui apparaissent et disparaissent brusquement, qui tranchent nettement avec le ton du film. Ça nous montre que ce sont les seuls moments où Adèle et Emma sont en parfaite symbiose, en osmose, les seuls moments où leur relation semble trouver un véritable sens, une véritable raison d'être. Je ne dis pas qu'en dehors de cet attrait physique, elles ne s'aiment pas, mais que sur la durée, tandis que l'amour dépérit, c'est la sexualité qui est le seul remède. Or à partir d'une séquence où Emma ment sur ses règles pour ne pas coucher avec Adèle, la relation est définitivement morte. Ce qui s'ensuit, c'est-à-dire les mensonges d'Adèle, son aventure avec Benjamin Siksou (non, sérieux, c'est lui ?), aucune importance. C'est pour ça qu'Emma est égoïste de se comporter de la sorte quand elle l'apprend. Car elle sait depuis longtemps à quoi est vouée leur relation, et qu'elle le dit sans le dire, qu'elle se tait sans se taire, provoquant d'elle-même les fautes qu'elle pourra reprocher à Adèle.

Adèle qui, en découvrant sa sexualité, en devenant femme, n'a pas du tout trouvée sa place ad vidam aeternam dans la société. La fin souligne cela, que le seul point d'évolution de notre vie ce n'est pas de l'adolescence à l'âge adulte. Que régulièrement, dans notre évolution personnelle, on doit se remettre en question, on doit passer un cap, on doit tirer un trait sur certaines choses, s'ouvrir à d'autres etc. Qu'on ait 18 ou 48 ans ça n'a pas d'importance. "La Vie d'Adèle" n'est pas un bête film sur une lesbienne en herbe (j'adore mes jeux de mots) qui va s'assumer, trouver sa place et s'épanouir. Non, c'est un film sur une jeune femme, qui va essayer, découvrir, réussir, rater, réessayer (j'ai l'impression de faire un remake de la pub Nutella...) et ce, jusqu'à la fin de sa vie, dont la conclusion du film nous donne une idée tout à fait floue, incertaine, tel qu'est le futur d'Adèle ; tel qu'est notre futur à toutes et à tous, qu'on le veuille ou non. C'est pour ça que les corrélations à faire, dans la première demi-heure, entre les cours de français et la vie d'Adèle, qui m'ont paru lourdingues voire carrément ridicules, sont plus ou moins justifiées par la suite du film. Puisque, en passant de l'univers lycéen à l'univers écolier, en tant qu'instit', Adèle connaît une espèce de régression temporelle et environnementale, qui appuie sur le fait qu'elle est loin d'avoir trouvé, mais qu'elle cherche encore.

Bon, maintenant, tout ça est génial, Abdellatif Kechiche est un génie. Oui mais non. Même si certaines scènes sont bluffantes, comme celle du café, même s'il fait un film-sujet, un film de société, important, colossal. Même si la maturation d'Adèle, dont j'ai malheureusement peu parlé, est grandiose, qu'on sent vraiment, en 3 heures, le poids crédible et concret d'une évolution psychologique de plusieurs années, je ne peux rejoindre le rang des adulateurs conquis, en mode hommes préhistoriques devant un monolithe noir. Parce qu'il y a quand même pas mal de dialogues qui sonnent faux, notamment au début, et surtout parce que, d'une manière purement subjective, l'histoire, le sujet, ne me parlent pas plus que ça. Parfois il ne suffit pas d'aller chercher plus loin, de vouloir justifier un rejet par a et b et c et d. C'est juste une question de feeling, de sensibilité, et, aussi fasciné ai-je pu être devant Adèle, devant la maîtrise de la temporalité et de la narration de Kechiche, il n'y a jamais eu ce déclic qui me fasse penser qu'on est là devant l'une des œuvres les plus abouties de l'année. Pour essayer quand même d'expliquer mes réserves, je reviens à ces dialogues, qu'on a trop de mal, parfois, à trouver crédibles. Ou même ces scènes de repas, qui se répètent, qui donnent l'impression qu'on est toujours dans le même cadre. Moi j'ai besoin de rêver un peu au cinéma, d'être devant des œuvres moins terre à terre. Même si il y a une pertinence et une cohérence incontestables.

Pour conclure, je ne ferai, en somme, que de citer une phrase du film : « Moi il me manque un truc ».



FLOP :

PRISONERS, Denis Villeneuve.

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Cela fait quelques semaines qu'une certaine hype s'est emparée de "Prisoners". Le film de Denis Villeneuve réussissant ainsi à venir concurrencer "La Vie d'Adèle" au box-office français, dans une semaine cinématographique qui s'annonce d'ores et déjà comme l'une des plus mémorables de l'année. L'enthousiasme autour de ce film n'a cessé de gonfler ces derniers jours, m'entraînant même moi, l'éternel sceptique, dans son sillage. La promotion promettait un film choc, un film d'envergure, un « instant classic ». Le trailer aidant bien à cela, puisque se référant à deux thrillers policiers qui pèsent lourd dans la mémoire collective (pas que) cinéphilique : "Seven" (David Fincher, 1996) et "Mystic River" (Clint Eastwood, 2003). Mercredi soir, tombé de rideau, verdict : non, "Prisoners" n'est pas le thriller de la décennie. Ni de l'année, ni de la semaine. Jamais il ne s'approche du génie de "Mystic River" (le livre, évidemment, le film ne valant pas grand chose).

Pour expliquer cela, et comme je sens déjà le souffle chaud de la cohorte de fans à mes trousses, je vais essayer d'être plus ou moins exhaustif dans l'analyse des faits qui constituent, incontestablement, le ratage que peut être ce film. Je n'hésiterai pas à spoiler, à manier tous les tenants et les aboutissants de l'intrigue, pour expliciter mon propos. Ainsi, si vous n'avez toujours pas vu "Prisoners", le seul conseil que je puisse vous donner, c'est de ne pas lire plus en avant ma critique.

"Prisoners" est donc un film qui, comme nombre de thrillers policiers, se base sur des enlèvements ou des meurtres, au travers d'une enquête à leur sujet. Le charisme de l'enquêteur, qui tient le film sur ses épaules, jouant beaucoup sur l'immersion du spectateur. Le principe est universel, il nous est tous familier et les codes qui y sont relatifs sont on ne peut plus simples à expliquer. Il s'agit de films à base d'indices, de témoins, de suspects, de fausses-pistes, de contre-pistes, et, si tout s'est bien passé, de twists. Le film qui a transcendé un tel genre cinématographique, ce n'est non pas "Seven" ou "Mystic River" comme beaucoup aiment à le penser, mais "Memories of Murder" (Bong Joon-ho, 2004). Et en réalité il est, me semble-t-il, évident que c'est un genre difficile à traiter, puisque le thriller policier est tellement colossal dans la littérature, que lorsqu'il est transposé au cinéma, le médium a dû mal à suivre, à tenir la distance. Rares sont les thrillers policiers à réelle envergure, si ce n'est quelques exceptions, dont "Memories of Murder".

"Prisoners" débute de bonne manière, il place tout de suite son spectateur dans l'univers du film. Un univers sauvage, glacial, où l'on prend d'emblée conscience, par l'intermédiaire d'une voix-off, des lois de la nature, impétueuses et impénétrables. C'est une façon d'entrer dans le film, non pas brutale, mais pesante. C'est-à-dire que tout de suite on sent peser un poids sur nous. Le poids d'une certaine fatalité, qui transforme la journée festive qu'est censée être « Thanksgiving » en compte-à-rebours malaisant. La réalisation jouant le rôle du « transmetteur de malaise ». Les musiques sont étonnement sourdes, certains plans tranchent avec la petite réunion de familles innocentes, et l'utilisation pertinente de lents et longs zooms permet d'enfermer encore plus le spectateur dans l'univers filmique. Lui qui est le seul à savoir (ou à deviner s'il n'a pas vu la bande-annonce) le drame à venir. De ce fait, le film n'emprisonne pas que les deux fillettes portées disparues, il emprisonne aussi le spectateur et, plus largement, tous les personnages.

Dès lors que le moment de rupture intervient, pour basculer dans la véritable course contre la montre, toutes les promesses du film vont peu à peu partir en fumée. C'est, je crois, au bout d'une demi-heure, que le film perd tout intérêt. Parce que, concrètement, ce que le film fait pendant sa première demi-heure, c'est de dérouler tous les indices scénaristiques qui, plus tard, serviront à la résolution de l'enquête (et donc de l'intrigue). Il le fait efficacement, en baignant toujours dans cet univers immersif et oppressant, d'une Amérique glaciale. Il le fait aussi en dévoilant deux personnages géniaux, qui sont ceux joués par Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Les deux acteurs font un boulot immense, et devraient tous les deux être loués pour cela. Hugh Jackman dans le rôle de ce père dévasté, prêt à tout, d'une rage mi-contenue mi-explosive, est extraordinaire.

Jake Gyllenhaal, qui se présentera à nous de dos, restera quant à lui mystérieux tout au long du métrage. Ce premier plan où on le voit apparaître, le définira pour toute la suite du film. Jamais nous n'en apprendrons plus sur lui. On le devine solitaire, perfectionniste, et une part sombre semble l'habiter : clignements des yeux brutaux, presque maladifs, tatouages étranges, léger cynisme. Bref, il n'entre pas véritablement dans l'archétype de l'enquêteur de base. Pour cela Jake Gyllenhaal est impressionnant, car il est vraiment à contre-emploi des rôles dans lesquels j'ai pu le voir auparavant. il dégage une froideur, une force tranquille, que je ne lui avais jamais soupçonné.

Mais, comme je l'ai précisé, une fois cette demi-heure captivante dépassée, le film éclate comme un ballon de baudruche pour se retrouver gisant sur le sol, le spectateur allant y chercher des miettes pour se satisfaire de l'argent dépensé. D'abord, le plus gros problème, on sait au bout d'une demi-heure ce que les personnages mettront, par la suite, une heure trente à savoir. C'est cruel un thriller policier, c'est cruel un film axé autour du « whodunnit ant why ? », mais, à partir du moment où l'on est trop à-même de deviner prématurément la révélation finale, le film ne peut pas préserver sa puissance initiale, il ne peut pas préserver sa tension permanente, il ne peut pas captiver. Je ne suis pas plus intelligent qu'un autre, et dans la mesure où j'ai pu deviner la fin (même pas avoir de brèves suppositions, vraiment deviner la fin : qui ? pourquoi ?), j'estime que la majorité du public l'a deviné en même temps que moi. À partir du moment où l'on nous parle de Barry, kidnappé 26 ans plus tôt, la liaison est trop facile et trop rapide à faire avec Alex. D'autant plus qu'il est médicalement traumatisé et qu'on prend la peine, à travers un dialogue, de faire parler sa supposée tante sur ce qui l'a conduite à devoir vivre avec lui.

Et puis, si le spectateur regardait son portable à ce moment-là, on fera carrément dire à Alex/Barry, plus tard dans le film : « je ne suis pas Alex ». Bon, là, soit le spectateur s'est endormi sur son siège, soit il fait exprès de ne pas comprendre. Le problème ce ne sont pas les indices en eux-mêmes, c'est la multiplicité d'indices qui font que c'est trop facile de dérouler le fil de l'intrigue (la déclaration d'Alex dans le parking, en plus de la conversation avec la tante, en plus de la visite à celle qui a perdu Barry etc.). C'est juste un surplus d'indices qui, à l'inverse d'ajouter à la confusion du spectateur, comme ça pourrait être le cas, ne fait que de l'orienter vers une seule et même direction, puisque tous les indices sont liés à cette direction. C'est quand même un souci majeur, de devoir attendre durant les deux tiers du film que les personnages arrivent à notre niveau de compréhension. D'autant plus que le film est lent, prend son temps, alors il y a le risque de finir par s'ennuyer, de se dire : « bon, c'est prévisible et en plus c'est chiant ».

C'est exactement ce qui m'est arrivé. Je n'ai pas pu apprécier le film, et ce malgré quelques séquences réussies. Surtout visuellement. Comme cette course effrénée, en voiture, pour sauver la petite, haletante de chez haletante. Là-dessus, en terme de travail visuel, de travail de réalisation, il n'y a rien à dire, c'est du très haut niveau. Je ne connais pas le cinéma de Denis Villeneuve mais le type sait ce qu'il fait. Et j'irai même plus loin, en disant qu'il arrive à transcender par moments un scénario qui n'avait en soi rien d'exceptionnel. C'est l'un des rares exemples évidents de scénario bonifié par une réalisation. On a plus souvent l'habitude de voir l'inverse. Ici le réalisateur arrive à créer de la matière là où, originellement, il n'y en avait pas forcément. Je me remémore notamment un plan qui survole un lac, où des plongeurs sont à la recherche de potentiels cadavres. Il est à couper le souffle, il ne dure que quelques secondes mais il est fait de telle sorte qu'à ce moment-là, on a presque envie de se lever et d'applaudir. C'est ça, une bonne réalisation, un plan anodin qui se transforme en petit chef-d'œuvre.

Pour en revenir aux défauts du film, il n'y a pas que cette prévisibilité qui assassine le plaisir spectatoriel. D'autres éléments ont ajouté à mon mécontentement. D'abord les personnages secondaires, qui sont complètement mis de côté et qui naviguent au milieu de cette tempête sans trop parvenir à exister. Compte tenu de la première scène, assez marquante en terme de relation père/fils, ou en tout cas intéressante, le fait de voir totalement disparaître l'adolescent m'a particulièrement dérouté. Sa place n'est nulle part ailleurs que dans la chambre, en train d'attendre que le film se passe. Okay. Le problème c'est qu'à un moment il ressurgit, lors d'une scène qui, justement, se déroule dans sa chambre. Et là il y a un haussement de ton entre lui et son père. C'est une scène qui apparaît comme un cheveu sur la soupe, qui redonne une place à un personnage qu'on avait oublié, ou éclipsé au millième plan, sans pour autant qu'elle n'apporte vraiment à l'intrigue. C'est le genre de scène qu'on doit tourner mais qu'on doit supprimer au montage, car elle n'a juste pas sa place.

J'ai d'ailleurs eu un peu de mal, et parfois même beaucoup de mal, avec les réactions des personnages. Pour être concis, l'agissement qui m'a paru le plus bancal, et qui ne sert qu'à introduire la dernière séquence, c'est ce départ en trombes de l'hôpital de Hugh Jackman. Il a compris, et à la place d'en parler à Loki ou à qui que ce soit d'autre, il part en solitaire. Ça m'a paru un peu gros. Comme Loki qui, au lieu de le suivre (alors qu'il est juste derrière), dit : « je sais où tu vas » (ellipse et il va là où Hugh Jackman ne va pas). J'ai trouvé ça débile pour un inspecteur prétendu hors-pair. Un inspecteur n'est pas censé se baser sur des suppositions, mais sur des faits. Or il est en train de suivre le fait (Hugh Jackman), et il détourne son attention de ce fait-là pour rejoindre la supposition (la maison d'enfance de Hugh Jackman). C'est débile, même le premier policier municipal venu le dirait. Et j'insiste avec cette séquence, mais le fait que Hugh Jackman, sous tension depuis une semaine, qui a déjà torturé, presque tué, un jeune homme, ne veuille pas « faire de mal » à une petite vieille, dont il est certain qu'elle a kidnappé sa fille, c'est juste pas possible.

Enfin la dernière chose et après, promis, j'arrête, c'est cette histoire de labyrinthes. On nous en fait tout un plat, de ces labyrinthes, alors le spectateur, enthousiaste comme il est, s'imagine tout un tas de possibilités, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Et en fait c'était juste le symbole du médaillon du mari décédé de la kidnappeuse. C'est décevant. C'est à l'image du film, on nous promet monts et merveilles, pour un résultat frustrant, tant dans son déploiement scénaristique que dans son traitement de l'ensemble des personnages. C'est un film qui possède néanmoins une force brute, une patte esthétique, et qui est plus ou moins sauvé par les performances impeccables des deux têtes d'affiche.

Denis Villeneuve tente bien de donner une dimension magistrale aux pages inégales qu'il a eu sous les yeux, mais il ne peut pas non plus faire de miracle. Je conclurai en citant deux réactions, que j'ai entendu de la bouche de parfaits inconnus en sortant de ma salle. Un jeune homme, à ma droite, a dit : « J'aime pas ce genre de fin. Un peu à la "Inception" ». Tandis qu'une jeune femme, à ma gauche, a dit : « Je me suis endormie pendant 45 minutes ». Ouais, bon, voilà, à partir du moment où on a dit ça on a tout dit ; sans le savoir et à eux deux ils ont résumé le film. Je ne nie pas ses qualités, et en vérité il mérite sans doute bien un 5 ou un 6, mais, face à tant de dithyrambes, il faut bien une note-sanction pour marquer le coup.

Après on peut flirter avec un 8 de moyenne si vous voulez, on peut même parler de film culte, d' « instant classic ». Mais à cela, je répondrai et ne ferai que répondre : yeah, right ! Le seul endroit où la bande-annonce dit vrai, tout compte fait, c'est avec son : « "Prisoners" est un film de la trempe de "Seven" et "Mystic River" ». En plein dans le mille, homie.




Je conseille : Parkland, Chaque jour que Dieu fait, Une place sur la terre.

Je déconseille : Le Majordome, Diana, Players, Blue Jasmine, No Pain No Gain, Ma vie avec Liberace, Grand Central.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Par un malheureux concours de circonstance (des livreurs fainéants), j'ai regardé Spider Man 1 et 2, puis The Ultimate Spider Man (que j'avais déjà vu).

 

Et vraiment, celui de Sam Raimi est extra. Le deuxième est une carricature de lui même, mais la performance de James Franco (qui devient enfin le grand acteur qu'il peut être) relève largement le tout. Pour le reboot, j'ai un peu plus de mal avec le ton décalé et Andrew Garfield. Par contre, Emma Stone > Kirsten Dunst, et c'est en soi un bel exploit.

 

Pour ceux qui ne les ont pas vu depuis quelques temps, revoyez les, au moins le premier qui est peut-être le meilleur film Marvel. Par contre, ne cherchez pas pourquoi je ne parle pas du 3 ...

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Fausseté et mensonge cad ? montana il est inspiré de personne non ?


Ah vous voulez dire dans l'organisation de la mafia etc... Bah osef ^^. Pourquoi pas ? S'ils ont envi d'organiser leur mafia comme ca. avec leur propre trame politique.

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Ouais, j'ai trouvé ça plat. Déjà l'esthétique, on accroche ou pas. Le côté « kitsch surfait » personnellement ça me rebute. Et c'est trop chronologique, trop linéaire, sans qu'il n'y ait jamais de réel intérêt. Les acteurs sont bons, mais on ne fait pas un bon film avec des performances, sinon ça se saurait. ^^
J'ai trouvé le montage prétentieux, aussi.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Dark City, un film immense. Dans mon top 15.

Tu as vu la version cinéma ou la version director's cut ? Car ça a une grande importance. La version director's cut est mille fois meilleure et, bonus, elle possède la voix de Jennifer Connelly dans les chansons, magnifique, et non pas la voix que le studio a voulu ajouter par-dessus, pour une raison obscure...



La plus belle actrice de ces 30 dernières années. :wub:
À noter que la scène du ponton de Requiem for a Dream est un hommage à Dark City. Et un autre film l'a repris, aussi, encore avec Jennifer Connelly. Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Si tu veux rire, "The big Lebowski"

"Oh, Monsieur et maître, la misère est grande. Les fantômes que j'ai conjurés, je ne vais plus pouvoir m'en dépêtrer"

 

Goethe.

 

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Dark City, un film immense. Dans mon top 15.

 

Tu as vu la version cinéma ou la version director's cut ? Car ça a une grande importance. La version director's cut est mille fois meilleure et, bonus, elle possède la voix de Jennifer Connelly dans les chansons, magnifique, et non pas la voix que le studio a voulu ajouter par-dessus, pour une raison obscure...

 

 

La plus belle actrice de ces 30 dernières années. :wub:

À noter que la scène du ponton de Requiem for a Dream est un hommage à Dark City. Et un autre film l'a repris, aussi, encore avec Jennifer Connelly.

 

J'ai vu cette scène (même voix), après je ne sais pas si c'était un director's cut ou pas.

Bizarrement, je l'ai trouvé encore plus envoûtante dans Requiem for a Dream.

Modifié par uchiwailiass
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Bonjour, je suis un peu out ces derniers temps, j'aimerai bien voir un film romance genre Sweet November, un film sentimentale et un de comédie à pisser de rire, j'veux passer des deux extrêmes. Merci, et puis pas le moral pour poster quoi que ce soit.

 

 

Pour une belle romance, j'ai bien aimé N'oublie Jamais. A regarder avec un vagin, le tien ou peu importe. Mais ça peut te plaire. Autrement, Crazy, Stupid, Love est une bonne surprise.

 

Pour un film comique, personnellement je vais te citer directement Le Diner de Cons parce que je me marre toujours autant après l'avoir vu 50x. Sinon, Hot Fuzz a un humour particulier mais tu passes un bon moment devant.

 

Bon visionnage et porte toi bien. ^^

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Pour une belle romance, j'ai bien aimé N'oublie Jamais. A regarder avec un vagin, le tien ou peu importe. Mais ça peut te plaire. Autrement, Crazy, Stupid, Love est une bonne surprise.

 

Pour un film comique, personnellement je vais te citer directement Le Diner de Cons parce que je me marre toujours autant après l'avoir vu 50x. Sinon, Hot Fuzz a un humour particulier mais tu passes un bon moment devant.

 

Bon visionnage et porte toi bien. ^^

Eww chui pas une fille :P , et puis déjà vu tous, merci. ^^

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Blue Valentine de Derek Cianfrance pour la romance. Un film transversal sur deux périodes de la vie d'un couple, sublime.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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J'ai regardé votre film Dark City, super film ! C'est pas trop mon truc la science fi en général mais ça en est sans en être en fait. Pour les connaisseurs, Fringe s'est inspiré de ce film ? (les observateurs).

 

La je vais m'attaquer aux films d'animations, donc si vous en avez des supers cool proposez les moi ( en general les films à gros budget je les connais deja.)

 

Alors je comptais tester :Peur(s) du noir

Persepolis

Valse avec Bachir

Modifié par Skynet
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Y a beaucoup de films qui se sont inspirés de Dark City. Entre autres, et le plus connu : Matrix.
Pour Fringe, jamais vu, donc je ne pourrais pas te dire.

En animation je te conseille Rango, j'imagine que tu l'as déjà vu. J'ai adoré le personnage, le côté western-décalé. Sinon essaie Le Roi et l'Oiseau, très connu aussi.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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J'ai regardé votre film Dark City, super film ! C'est pas trop mon truc la science fi en général mais ça en est sans en être en fait. Pour les connaisseurs, Fringe s'est inspiré de ce film ? (les observateurs).

 

La je vais m'attaquer aux films d'animations, donc si vous en avez des supers cool proposez les moi ( en general les films à gros budget je les connais deja.)

 

Alors je comptais tester :Peur(s) du noir

Persepolis

Valse avec Bachir

 

J'ai adoré Persepolis.

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