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J'ai comme prevu vu Intouchable et j'ai vraiment adoré, j'ai rigolé quasiment du début a la fin.

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"El tipo puede cambiar de todo. De cara, de casa, de familia, de novia, de religión, de dios. Pero hay una cosa que no puede cambiar Benjamín. No puede cambiar de pasión" - Sandoval

"Football is a whole skill to itself. A whole world. A whole universe to itself. Me love it because you have to be skillful to play it! Freedom! Football is freedom.” – Bob Marley

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Sauf que Bienvenue chez les ch'tis a côté c'est bien mauvais, enfin c'est mon avis perso.

 

Tu rates un truc en refusant de le voir ^_^

 

C'est pas LE film de la décennie mais on passe un bon moment et je trouve qu'il n'usurpe pas son succès.

 

Enfin, mon avis est probablement biaisé vu que je suis disons plus au courant des problèmes qu'implique le handicap, étant moi même en situation de handicap et j'aimerais parfois que les gens prennent moins en pitié les personnes handicapées comme le personnage joué par Omar le fait dans le film.

 

Si le film versait dans le pathos et le larmoyant je serais moins séduit, là on se marre et ça, j'aime.

 

"Pas de bras, pas de chocolat" B)

 

(C'est over-used mais j'étais mort de rire)

Modifié par Slash
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Le truc c'est qu'avec les chtis tu rigole 3 fois en te forcant mais la le comique de situation est tellement bien foutu que tu rigole quasiment tout le temps. Il y a des scènes notamment quand Omar le rase qui sont vraiment hilarante.

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"El tipo puede cambiar de todo. De cara, de casa, de familia, de novia, de religión, de dios. Pero hay una cosa que no puede cambiar Benjamín. No puede cambiar de pasión" - Sandoval

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J'ai regardé le film "Le Prestige" hier et j'ai été assez déçu bizarrement, pourtant j'aime bien quand y'a plein de rebondissements ainsi mais là j'ai trouvé ça exagéré.

L'illusionniste dans le même style est bien meilleur je trouve

"En 1969, j'ai arrêté les femmes et l'alcool. Ca a été les 20 minutes les plus dures de ma vie" George Best.

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Quelqu'un pour donner son avis sur Time Out ?

Manchester United, à la vie à la mort !

"Plusieurs fois, grâce à un Rooney qui comptait pour deux, on a eu l’impression que Manchester jouait à douze. Erreur : avec Jones, ça fait treize." Sofoot

 

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Vu Twilight 4 au Cinéma, pas mal, impatient de voir le dernier de la saga. ^_^

On peut dire que vous avez une vision socialiste du football ?

 

Arrigo Sacchi : J'ai une vision correcte d'un sport d'équipe dont l'âme est le jeu. Voilà d'ou je pars.

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J'ai regardé le film "Le Prestige" hier et j'ai été assez déçu bizarrement, pourtant j'aime bien quand y'a plein de rebondissements ainsi mais là j'ai trouvé ça exagéré.

L'illusionniste dans le même style est bien meilleur je trouve

Tout le contraire, j'ai trouvé "Le prestige" beaucoup mieux construit.. "L'illusionniste" est sympa mais la fin et l'intrigue est balancée trop vite, t'as même pas le temps de te dire "p***** ah ouais" et une sale impression que le réal a pris certaines libertés sur le déroulement, après faut peut être que je le revois...

 

"Le prestige" une bonne claque, d'un côté avec Nolan aux commandes et Bale en acteur.. ;)

YES SIR!

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Je reconnais que le jeu d'acteur de Bale est très bon( je préfère quand même Norton) mais le côté trop surréaliste ne m'a pas trop plus alors que l'illusionniste, ils te balancent peut-être tout à la fin mais en remettant tout dans le contexte tu te dis :" ah ouais p*****"

"En 1969, j'ai arrêté les femmes et l'alcool. Ca a été les 20 minutes les plus dures de ma vie" George Best.

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J'ai pas vu L'illusionniste mais Le Prestige oui, c'est un très bon film mais j'avoue que je comprends ce que certains lui reprochent.

D'une part il y a pas mal de longueurs, d'autre part il y a peut-être une exagération au niveau de l'histoire, qui garde une certaine cohérence mais qui peut faire bizarre...

Enfin là c'est pas vraiment de la faute du scénariste, puisque le film est adapté d'un roman...

 

Sinon, j'ai revu 99 Francs récemment, je l'ai encore plus apprécié, mon avis détaillé :

 

99francsx.jpg

 

Rarement un spectateur ne s'est retrouvé aussi complice avec un réalisateur comme c'est le cas dans 99 Francs. À travers une mise en scène experte Jan Kounen livre une claque cinématographique, qui se reflète comme une tâche brillante et unique dans le paysage du Cinéma français, que nous ne sommes pas prêt d'oublier. Son long-métrage n'est autre qu'une plongée en apnée dans l'ébauche de notre société moderne, qui se veut à la fois tragique et drôle, fidèle et cliché, réaliste et illusoire. Cette description satyrique du French Dream et de ce qui en découle tient dans un bijou d'organisation visuelle et sonore, que le montage et la distribution viennent sublimer avec brio.

 

Avant d'aborder les thèmes inévitables de la publicité et du fonctionnement de la société, il convient de s'attarder en premier lieu sur l'aspect purement filmique de l'oeuvre, qui n'en fera que ressortir ces thèmes avec une puissance décuplée. Tout en ironie, malgré la cacophonie des deux heures de pellicule et l'impression de désordre ambiant, il apparaît que le film est structuré de manière méticuleuse et très schématique. Divisé en séquences fixes, le côté psychédélique contraste avec cette organisation on ne peut plus carré, mais à force de visionnages, on se rend aisément compte de la ligne directrice empruntée par Jan Kounen.

 

Auréolé d'un sens de l'originalité proche de la perfection, le film s'orchestre comme un ensemble de clips vidéos, qui baignent tous dans une inventivité constante, se détachant les uns par rapport aux autres tout en étant étroitement liés. Les surprises sont donc légion tout au long de l'histoire, conférant à 99 Francs l'aura rare du film qui se redécouvre encore et encore avec toujours la même fraîcheur, tant il fourmille de détails et d'éléments interprétables de diverses manières. Car l'essentiel du long-métrage, grâce à cette ambiance dynamique, édulcorée et emprise d'humour tragique, est celle d'offrir non seulement à chaque visionnage une expérience différente, mais aussi à chaque spectateur. Malgré la singularité qui s'en dégage, chaque personne parvient à la mettre en corrélation avec sa propre expérience de spectateur et de citoyen, pour entretenir une relation particulière vis-à-vis de la forme et du fond présent dans le film.

 

Le décor se veut plus essentiel que jamais, dans lequel voguent les acteurs, à la fois crédibles tout en dégageant une fausseté évidente. Car l'univers du faux-semblant se retrouve omniprésent. On nous parle de faux à travers la publicité, on se met à ancrer sans cesse les personnages et les spectateurs dans cette impression d'illusions continues. Pour les personnages ce sera à travers leur rapport avec le monde extérieur, comme s'ils étaient coincés entre de faux murs, coincés entre de faux sentiments, coincés dans une fausse vie. Pour nous, ce sera à travers des procédés brutaux, tel que le jeu direct avec le rapport film/spectateur, qui nous donnera aussi l'impression de baigner dans ces illusions incompréhensibles et pourtant si évidentes.

 

Avec beaucoup d'humour, ce que l'on nous dit, c'est que notre monde n'est qu'un assemblage de faux, et que nous le sommes encore plus. Un message qui se veut d'un pessimisme et d'un mépris sans précédent et qui pourtant arrive à nous afficher un sourire pendant toute la durée du visionnage. Est-ce là contradictoire ? Oui. Mais le film en lui-même est contradictoire, il le sait, et il en joue. La preuve, notre place, nous la payons, nos pubs avant le film, nous les avons vu, notre yaourt après le film, nous l'achèterons.

 

C'est donc au coeur d'un portrait détaillé de la conscience sociale que nous nous retrouvons, perdus et à la fois pleinement retrouvés, entre des images d'un dynamisme et d'une puissance inégalée, ainsi que des acteurs aux intentions plus que louables, celle de nous transmettre leur même malêtre, qui n'est pas difficile à aller chercher, tant nous en sommes proches tous les jours. Outre le fait de se révéler comme une comédie réussie et unique, le film s'appuie sur une profondeur certaine qui ne devrait pas laisser indifférent et qui doit beaucoup de mérite à Jan Kounen.

 

Plus que d'être vu, ce film se doit d'être vécu, tant il apporte ce que peu d'autres films sont capables d'apporter.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Pour ceux qui suivent la série "The Inbettweeners", il y a le film qui sort "Les Boloss" si le film est aussi drôle que la série ça peut être un sacré bon film !!!

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Elle apparait et elle disparait, sous les feux des projecteurs, aussi vite qu'un claquement de doigt. Edie Sedgwick, sublime, puissante, mais aussi terriblement fragile. La plongée dans une vie d'ascensions et de chutes, de chaos continuel, c'est ce que représente le Factory Girl de George Hickenlooper. Fidèle à l'ambiance des sixties, les images s'enchaînent de manière dynamique, en alternant les styles et en gardant toujours à l'esprit cette ambiance d'apogée prématurée et de descente vers les enfers constante, que ce soit dans les dialogues ou dans les effets visuels.

 

Unique, ce film l'est tout autant que la muse qu'il dévoile, justement incarnée par Sienna Miller, qui arrive à faire ressortir ces mêmes sourires et ces mêmes regards spécifique à l'ange déchu de la Factory. Une jeune fille dans un corps d'adulte, aimante, douce, et naïve, telle est représentée l'une des figures les plus mystérieuses et les plus tragiques du XXème siècle. Entourée par un excellentissime Guy Pearce, le duo ambigu entre la superstar et Andy Warhol, l'artiste au caractère incompréhensible, transcende l'écran. Deux êtres perdus au coeur de ce monde dans lequel ils ne semblent pas pouvoir trouver une place.

 

L'idée de mort se retrouve présente tout au long du film. L'argent devient source de mort, le succès aussi, finalement, c'est Edie en elle-même qui semble respirer la mort, comme si elle était condamnée avant même d'avoir effectué ses premiers pas. On s'attache de façon démesurée à cette femme que l'on veut protéger, que l'on comprend, que l'on adore, et qui nous évoque l'image de la tragédie dans son essence propre.

 

L'histoire est marquante, elle l'est d'autant plus lorsqu'on est déjà attaché à ce personnage pourtant si mystérieux et inconnu, mais qui semble faire parti de nous. Comme une soeur que l'on aurait jamais connu. Son évolution, sa relation avec Andy, Bob Dylan, ses parents, et autres, tout est bien dévoilé pour montrer que malgré ses va-et-vient incessants, la femme n'a aucune épaule sur laquelle se reposer.

 

La chute arrive brutalement, ce qui concorde avec perfection à l'idée du film, et on ne peut que se retrouver bouleversé devant un évènement connu, attendu, mais pourtant si marquant. Une oeuvre d'art qui tient particulièrement grâce à la réussite à retranscrire toute la singularité d'Edie Sedgwick et de l'univers dans lequel elle a évolué. Une femme à découvrir, et un film à voir.

 

Edie, I love you.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Vu tantôt au cours d'Espagnol. J'ai pas vraiment aimé, je dois avoir un problème avec Almodovar puisque "Volver" (vu aussi en cours) ne m'avait pas non plus plu.

Une histoire intéressante à la base (une mère qui perd son fils et qui veut reprendre contact avec son père) mais je sais pas, j'ai pas accroché, surement dû au fait que c'est ultra lent, une absence totale de suspens et un rythme inexistant/Tout ce que j'ai eu comme sentiments en matant "Volver" quoi même si celui-ci était un peux mieux, puis y'avait Penelope Cruz ^^ . Puis son délire avec tous les trans, sans façon (comme les esprits dans "Volver").

YES SIR!

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Vu tantôt au cours d'Espagnol. J'ai pas vraiment aimé, je dois avoir un problème avec Almodovar puisque "Volver" (vu aussi en cours) ne m'avait pas non plus plu.

Une histoire intéressante à la base (une mère qui perd son fils et qui veut reprendre contact avec son père) mais je sais pas, j'ai pas accroché, surement dû au fait que c'est ultra lent, une absence totale de suspens et un rythme inexistant/Tout ce que j'ai eu comme sentiments en matant "Volver" quoi même si celui-ci était un peux mieux, puis y'avait Penelope Cruz ^^ . Puis son délire avec tous les trans, sans façon (comme les esprits dans "Volver").

En general les films d'Almodovar plaise plutot au femme, moi j'ai des copines qui sont fans absolue de ce film et qui le considère comme son meilleur, moi perso j'ai pas détesté car le scenario est pas mal mais je trouve que c'est trop lent. Son nouveau la piel que habito est vraiment mieux de ce point de vu la mais est très déconcertant et je pense qu'il peut vraiment déplaire vu le thème traité, néanmoins il est a voir.

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"El tipo puede cambiar de todo. De cara, de casa, de familia, de novia, de religión, de dios. Pero hay una cosa que no puede cambiar Benjamín. No puede cambiar de pasión" - Sandoval

"Football is a whole skill to itself. A whole world. A whole universe to itself. Me love it because you have to be skillful to play it! Freedom! Football is freedom.” – Bob Marley

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Intouchables est énoooorme ! :wub:

 

A l'opéra :D :D

Manchester United, à la vie à la mort !

"Plusieurs fois, grâce à un Rooney qui comptait pour deux, on a eu l’impression que Manchester jouait à douze. Erreur : avec Jones, ça fait treize." Sofoot

 

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Bonsoir à vous. Je ne savais pas trop où poster cela, mais je pense encore que la section cinéma est la plus appropriée. Pour mon examen en module de scénario je dois remettre lundi une scène d'ouverture de trois minutes sur un thème imposé. J'ai donc inventé et écris le passage en une trentaine de minutes - puisque je m'y prends toujours à la dernière seconde, pour plus de volupté dans le style -, et j'aimerais avoir votre avis. Enfin, surtout savoir si vous arrivez à mettre des images sur les trois séquences, qui coïncident avec l'ambiance que je veux retranscrire. Je vous précise que les mots soulignés sont tous les "sons" audibles et qui signifient quelque chose en lien direct avec l'histoire. Merci d'avance à ceux qui auront lu et qui me feront part de leurs remarques. ;)

 

Thème imposé : Jeff rentre dans son village natal après 10 ans d'absence.

 

Ma scène d'ouverture :

 

 

Séquence 1 : Route et village, EXT. Jour :

 

Les roues crissent sur le goudron desséché spécifique à la fin de l'été. Seul accompagne le son des pneus glissant sur l'asphalte le chant mélodieux des oiseaux, annonçant joyeusement le soleil levant. Le bus passe le panneau indiquant les cinq petits kilomètres qui le séparent désormais de Montpezat. La route nationale est dépourvue de circulation et bordée par des centaines d'hectomètres d'une nature vierge de toute habitation. Le ciel est d'un clair presque éblouissant, donnant l'impression que le paysage est perdu au beau milieu d'un blanc infini. Le chauffeur épuisé tourne le guidon d'un air nonchalant tandis que le bus apparait presque entièrement vide. Quelques vieilles dames somnolent dans les coins et un homme d'âge mûr détonne en plein centre. Debout, il attend patiemment, le dos à moitié courbé, des bagages l'entourant de toute part. Ses yeux sont ornés de cernes profondes, marquant son visage et semblant le recouvrir entièrement. Des cheveux gras retombent aux extrémités de chacune de ses joues, concordant avec les deux traits imposants qui entourent sa bouche, faisant ressortir son air épuisé et dépressif. Le bus s'arrête, l'homme se hâte donc de ramasser ses affaires, passant devant le chauffeur, lui adressant un bref signe de tête en guise d'au revoir auquel l'homme derrière le volant ne daigne répondre. Il pose un pied, puis l'autre, sur ce sol brûlant, et s'écarte de quelques mètres avant de reposer ses bagages et de relever la tête. Le bus repart, laissant l'homme immobile, comme apathique, les yeux rivés vers le petit village qui se dresse fièrement en face de lui, quelques dizaines de mètres plus loin. Disparaissant petit à petit à l'horizon, le car laisse l'homme absolument seul au milieu de la route. Il reste statique et contemplatif, s'enivrant de la douceur du cadre. Après quelques secondes qui semble durer une éternité, il reprend sa route, remontant un petit chemin vers la droite qui lui permettra d'entrer au sein du village. La pente, d'une raideur étonnante, est jonchée de végétations ayant gagné du terrain sur le goudron au fil des années. Un jeune homme s'affaire à déblayer la route avec un râteau, le raclant sur le sol frénétiquement et venant alors perturber le silence ambiant. Voilà à présent que l'homme s'engage vers le coeur du village, débouchant sur une place circulaire au milieu de laquelle est disposé un manège pour enfants, des bancs entourant la place étant occupés par de vieilles dames qui tricotent et chuchotent entre elles. L'état dégradé du manège lui donne l'impression de ne pas avoir été utilisé depuis des décennies. L'homme s'en approche, un sourire béat affiché sur le visage. Il s'assoie sur l'une des montures, qui donne la sensation de pouvoir se dérober sous son poids à tout moment. Il se revoit alors, lui, lors de sa plus tendre enfance, jouant avec son frère aîné sur ce même manège. À l'époque, il tournait et tournait encore, profitant de ses jeunes années, tandis que tous les enfants du village s'y réunissaient, riants en choeur. Lui, ce jour-là, vingt ans plus tôt, tenait une glace à la main, encore insouciant à l'approche d'un futur qui s'avérerait plus sombre que prévu. L'homme se relève brusquement, comme secoué d'un malaise, comme si ce manège insignifiant devenait soudain une menace pesante. Il ne sourit plus mais regarde le manège avec dépit, ce dernier représentant métaphoriquement le symbole de sa jeunesse oubliée. Il repart ainsi, sans un regard en arrière, et après quelques mètres, il jette un coup d'oeil à sa montre, et s'arrête à nouveau. Il se met à compter les secondes avec ses doigts. Au bout de quelques instants les cloches de l'église se mettent à retentir, contraignant quelques oiseaux aux alentours à s'envoler précipitamment. L'homme a un léger rictus détendu, avant de s'adresser à lui-même :

 

Jeff : Deux secondes de décalage, comme toujours...

 

Il marche à présent à travers une allée plus aérée, bordée de chaque côté par des maisons individuelles disposant chacune d'un petit jardin, la plupart du temps en très mauvais état. Peu d'entre elles semblent encore habitées aujourd'hui, aux couleurs grisâtres et aux volets égratignées, elles n'inspirent que déchéance et rejet. Une dame âgée arrose ses fleurs, avec un regard d'un vide qui en devient presque effrayant, pourtant, ces dernières apparaissent fanées et mortes depuis bien des mois. L'homme finit par s'arrêter devant le portail en métal de la dernière maison sur la gauche. Rouillé et d'un blanc devenu beige au fil du temps, il s'amuse pendant de brèves secondes à le faire aller et venir, comme pour s'assurer que c'est toujours le même.

 

Jeff : Il n'y a pas de doutes, je suis bien chez moi...

 

Il s'approche du paillasson avec beaucoup d'hésitation, semblant intimidé par cette porte d'un noir à l'effet massif. Avant qu'il n'ait pu s'en rendre compte il a déjà pressé la sonnette, dont le bruit strident résonne désagréablement dans ses oreilles. La femme qui ouvre, qui doit avoir tout juste dépassé la soixantaine, a une mine usée et des cheveux gris en broussaille, elle ne ressemble en rien à la mère qu'il pensait avoir connu. Elle le regarde quelques instants, semblant se questionner elle-même, l'air interrogative, puis se décide à prendre la parole :

 

Mère de Jeff : Oui ?

 

Un silence gênant s'instaure entre les deux, après quelques instants de latence, il rétorque enfin, d'une voix embarrassée.

 

Jeff : C'est moi... C'est ton fils.

 

La femme n'esquisse pas la moindre réaction de surprise. Elle se met à sourire bêtement et l'invite à entrer, accompagnant ses gestes avec les mains de quelques paroles désorganisées.

 

Mère de Jeff : Entre, entre donc, ton père ne devrait pas tarder. Il est allé acheter le pain.

 

 

Séquence 2 : Maison, INT. Jour :

 

Il franchit alors le seuil de la porte sans un mot, jetant de bref regards autour de lui, redécouvrant un environnement si familier et si étranger à la fois.

 

Mère de Jeff : Comment tu vas ?

 

À nouveau sans répondre, l'homme se dirige vers l'escalier conduisant à l'étage supérieur, sa mère le suivant de près, l'air toujours aussi hagard, sans ne savoir quoi dire. Perturbé devant la réaction de sa mère, qu'il n'imaginait pas si fade, il s'immobilise et se chuchote à lui-même :

 

Jeff : Dix ans d'absence et c'est comme si je n'étais jamais parti.

 

Dépité, il commence à grimper le long des escaliers, d'une démarche lente, semblant représenter une faiblesse qui est à la fois physique et émotionnelle. Arrivé au bout des marches, il s'arrête à nouveau, laissant l'impression que le simple fait de poser un pied devant l'autre est une épreuve des plus ardues. La porte entrouverte qui lui fait face, il la connaît par coeur, c'est celle de son ancienne chambre. Il la pousse non sans une hésitation et s'engouffre à l'intérieur. Les murs sont vierges et tachetés par endroit. Des grains de poussière flottent dans l'atmosphère, l'obligeant à déblayer l'air avec ses mains. La pièce possède un aspect morne qui en devient troublant, les rideaux sont fermés, empêchant les rayons du soleil de pénétrer à travers les vitres et de donner vie à ce lieu. L'atmosphère est alors sombre, malgré cette heure si matinale, et les seuls éléments qui viennent laisser penser que cette pièce ait été un jour occupé est ce lit collé contre le mur du fond et la petite commode qui l'accompagne. Les draps sont sales et usés, donnant l'impression de ne pas avoir été changés depuis une éternité. L'homme s'approche alors de la commode. Il y prend le cadre d'une photo qu'il repose aussitôt. Celle-ci le représente lui, à un âge adolescent, entouré par son frère et ses deux parents, tous les quatre affichant des sourires impérissables. Toute sorte d'objet sont présent sur le petit meuble, tous aussi insignifiants les uns que les autres. Un stylo qui n'a plus d'encre, une agrafeuses qui n'a plus d'agrafes, un verre qui n'a plus d'eau. Tout est vide, jusque dans les objets. L'homme tire le tiroir supérieur, il n'y a rien d'autre à l'intérieur qu'un vieux pistolet. Il le prend, l'observe en le tournant et le retournant, puis il se dirige vers le long miroir disposé de l'autre côté du lit. Il se fixe devant et se regarde lui-même, découvrant son visage dont les traits sont profondément marqués et dont le désespoir semble ressortir de toute part. Sa mère, dans la cuisine, continue de marmonner des paroles incompréhensibles, s'occupant de petites tâches ménagères, nettoyant la table avec un chiffon, lavant désormais une assiette pourtant déjà propre. Elle entend la porte d'entrée qui s'ouvre et cesse alors toute activité.

 

Mère de Jeff : Chéri, c'est toi ? Devine qui est là ? Ton fils.

 

Elle dit cela sur un ton monotone, sans aucune intonation, comme si elle était elle-même détachée de cette situation. Son mari pénètre dans la cuisine, de dos, et répond sur un ton qui mêle surprise et précipitation.

 

Père de Jeff : Quoi ?!

 

Avant que la femme n'est pu prononcer la moindre parole un bruit sourd se fait entendre. Un coup de feu, provenant de l'étage supérieur. Un autre bruit sourd, celui d'un corps qui s'affale contre le sol. Le mari se retourne, paniqué, et sort de la cuisine d'un pas vif. La femme garde toujours son air détachée, le chiffon dans une main et l'assiette dans l'autre. Le son des pas de l'homme montant les escaliers sont brusques, reflétant sa hâte. On l'entend désormais hurler, un hurlement sinistre, empli tristesse. La femme sort de son insouciance, alertée par les cris, elle s'exclame alors :

 

Mère de Jeff : Quoi ?! La boulangerie était fermée ?!

 

Des larmes se mettent à rouler sur ses joues, elle sanglote sans émettre le moindre bruit, puis reprend la parole, avec un léger gémissement et une voix à peine audible.

 

Mère de Jeff : Il n'y a plus de pain, il n'y a pas de pain.

 

Séquence 3 : Village et route, EXT. Jour :

 

La devanture d'une boulangerie à l'intérieur de laquelle un jeune garçon paie et attrape deux baguettes de pain. Une place de village, au coeur de laquelle un manège entre en action, pourtant dépourvu d'enfants. Un oiseau qui s'envole du haut d'une église, surplombant ce petit village, qui semble perdu au milieu de l'univers, oublié de tous et où la mort parait plus présente que la vie. Au travers de tous ces lieux ressort une impression de tranquillité et d'insouciance qui, au contraire de donner une sensation paisible, apporte malaise et incertitude. Comme cette maison, avec son portail rouillé et son jardin qui n'en est plus vraiment un, à l'intérieur de laquelle les cris d'un homme résonnent avec force, provoquant des échos s'échappant à travers le ciel. La longue route nationale qui mène à ce petit village est vide, seul un oiseau noir y est étendu en plein centre, une aile manquante, mort.

 

 

Informations sur la suite de l'histoire :

 

Par la suite, le père, profondément touché par le suicide de son fils, va essayer de comprendre ce qui a conduit ce dernier a revenir pour se tirer une balle en pleine tête. Il va donc marcher sur les pas de son fils, qui avait quitté pour des raisons encore inconnues le cocon familial dix ans plus tôt. Il découvrira ce qu'il a vécu, et comprendra progressivement les raisons de son départ, de son retour, et de son suicide. Il sera aidé et épaulé dans ce voyage physique et mental dans le passé par son autre fils, qui sera tout aussi surpris et choqué d'apprendre la mort de son jeune frère.

 

PS : Je précise que tout ce qui est insistance sur des objets, ou des parties du corps, signifie des gros plans.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Perso j'ai trouvé ça très bon, vraiment. J'ai bien pu mettre des images sur les mots, des ambiances sur les descriptions et je n'ai pu d'avoir des ressentiments face aux réactions comme celle de sa mère. Pour les petits détails "en trop": j'ai trouvé que la phrase de Jeff ("il n'y a pas de doute, je suis bien chez moi") était inutile, car le fait qu'il joue avec le portail est déjà une preuve diffusante qui montre qu'il est bel et bien chez lui. Et dans le passage où il est dans son ancienne chambre: "Un stylo qui n'a plus d'encre, une agrafeuses qui n'a plus d'agrafes, un verre qui n'a PAS d'eau" (et non, plus). Sinon j'ai vraiment adoré ! :)

 

PS. Pourquoi la mère réagir comme ça ?

Modifié par AndeersOn
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Assez bon film mais pas le chef d'oeuvre annoncé, en partie à cause d'un manque de finesse, tout est trop gros (

je ne sais pas si c'est pcq on me l'avait dit avant, mais c'est grillé que Nina est schizo.. Puis ça m'a saoulé aussi pcq c'est un thème déjà vu et revu

 

Mais difficile de ne pas apprécié le trio Kunis-Cassel-Portman (cette dernière absolument bluffante), les séquences de danse, cette ambiance oppressante durant tout le film (parfois un peu trop, hélas) et un dénouement final magnifique.

Modifié par loic

YES SIR!

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Perso j'ai trouvé ça très bon, vraiment. J'ai bien pu mettre des images sur les mots, des ambiances sur les descriptions et je n'ai pu d'avoir des ressentiments face aux réactions comme celle de sa mère. Pour les petits détails "en trop": j'ai trouvé que la phrase de Jeff ("il n'y a pas de doute, je suis bien chez moi") était inutile, car le fait qu'il joue avec le portail est déjà une preuve diffusante qui montre qu'il est bel et bien chez lui. Et dans le passage où il est dans son ancienne chambre: "Un stylo qui n'a plus d'encre, une agrafeuses qui n'a plus d'agrafes, un verre qui n'a PAS d'eau" (et non, plus). Sinon j'ai vraiment adoré ! :)

 

PS. Pourquoi la mère réagir comme ça ?

 

Ok. Merci pour ton avis. Pour la phrase de Jeff, j'y réfléchirai effectivement à la laisser ou non, peut-être que c'est en trop.

 

"pas ou plus", j'hésite. Le "plus" signifiait surtout la perte, pour continuer dans la lignée du avant -> après. Est-ce que c'est plus esthétique ou pas, t'façon, on s'en fout, puisque à l'écran il n'y aura qu'un verre sans eau. ^^

 

Sinon, pour la mère, du classique, dépression de 10 ans, accompagnée de folie, de perte d'identité, pour en arriver à une femme qui ne se situe plus dans le monde réel et qui n'a plus conscience des choses. (exemple : "Ton fils", alors que c'est le sien aussi, ou encore le fait qu'elle lave une assiette propre etc.).

 

Bref, thanks. ;)

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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