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Cocornitho

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Tout ce qui a été posté par Cocornitho

  1. Cocornitho

    Academy

    Keane est un candidat Warren Joyce considère que Michael Keane a gagné le droit d'être considéré comme un concurrent pour le prix Denzil Haroun du meilleur joueur de l'année en Réserve. Cliquez ici pour aller à l'article
  2. Cocornitho

    Paul Scholes

    Cette doublette Scholes-Carrick, c'est du régal. Parce que tactiquement, c'est intelligent. Parce que techniquement, c'est propre. Parce que c'est expérimenté. Et enfin, parce que c'est souple comme milieu. C'est ni un milieu qui va barricader devant sa défense, en restant figé à cette dernière, ni un milieu déséquilibré qui se risque à l'abordage en mettant l'équipe à la merci d'un contre (ce que Anderson et Cleverley réalisaient en début de saison, malgré un très bon jeu élaboré par la doublette). C'est ce qui m'impressionne le plus avec ces deux là. Contre Norwich à part exemple. Lorsque l'équipe adverse presse, ils sont capables de rester devant leur base, de récupérer le ballon et de relancer proprement voire décisivement pour amorcer un contre. Et offensivement, ils sont capables de monter pour apporter des solutions supplémentaires, de trouver des espaces par la verticalité de leur jeu. Ça offre une palette d'options offensives non négligeable, et ça permet à l'équipe de pouvoir jongler entre différents schémas offensifs (amplifiés d'autant plus par la présence de Rooney devant ces deux là), et de pouvoir étirer le bloc adverse d'une facilité déconcertante. C'est juste incroyable que Scholes, à 37 ans, en 1/2 saison, ait réussi, au côté d'un Carrick dans toute sa splendeur, un tel retour. C'est aussi flippant, d'être autant dépendants de notre papy. Mais bon, on risque encore de jouer la saison prochaine avec l'équipe type à l'infirmerie, donc un an de plus pour Scholesy, ce serait beau.
  3. De tous nos latéraux, c'était lui qui disposait du profil pour arrêter Jarvis. Smalling et Jones, no way. On a bien vu leurs difficultés respectives face à des petits gabarits. J'aurais quand même préféré voir Fabio, question d'une meilleure répartition du temps de jeu. Après, faut pas se leurrer, il s'est fait baladé. Il avait quand même face à lui un des très bons ailiers du championnat. Mais il faut sérieusement qu'il arrête de se jeter comme une tête brûlée sur chaque poussée de balle adverse. Il a tendance à trop anticiper le geste de son vis à vis, il se jette limite avant que le gars en face ait poussé son ballon. Et défendre de la sorte pour un latéral, c'est pas possible. 3 fois sur 4, ça passe. Ou alors vous faites une faute grossière. Un défenseur à terre, c'est un défenseur battu, j'ai trop souvent vu Jarvis pouvoir prendre tranquillement le couloir parce que Rafael était en train de chercher des trèfles à quatre feuilles après s'être jeté dangereusement. Pour un latéral, le seul moment où il faut se jeter, c'est pour contrer le centre, ou éventuellement pour tacler en touche. Et encore. Mais jamais trop tôt comme Rafa l'a fait. D'autant qu'il dispose de la vitesse pour rattraper son vis à vis. Son jeu défensif manque encore d'une évidente propreté et d'une réelle maturité, mais c'est vrai que le voir se donner à fond, aller au contact, râler devant la biscotte tendue par l'arbitre, demander à ses coéquipiers de monter, se risquer à une percée, bah ça fait zizir. Sinon offensivement, il manque encore un peu de clairvoyance. Mais niveau qualité de centres, lui et son frère sont certainement nos spécialistes en la matière au poste. Des bons centres, avec de l'effet, qui redescendre bien, et pas des tomahawks "Youngien", c'est pas mal. Reste maintenant pour lui à faire le bon choix, il aurait pu/dû adresser une deuxième passe décisive pour Chicharito lorsque Valencia le lançait parfaitement dans la surface. Mais on lui pardonnera. Ah oui aussi, il faut qu'il apprenne à lacer ses chaussures "Notons que Manchester est à 10, Rafael est sur le bord du terrain en train de refaire son lacet". Mais il y arrivera, je suis intimement convaincu qu'il deviendra une option fiable au poste, qui sait lacer correctement ses pompes
  4. Cocornitho

    Avis sur les Chroniques

    Oui, j'ai trouvé mon bonheur sur le net, en fouillant un peu Je comptais chercher des bouquins à la BU, mais j'ai pas eu le temps. Pis bon, des bouquins de foot à une BU de sciences, je risquais pas de trouver mon bonheur. Donc je me suis renseigner sur des sites, des forums, la plupart en anglais (ce qui m'a permis de improve my level to be fluent, of course!). C'est vrai que ça m'a pris du temps, surtout la collecte des infos en amont. La rédaction en aval, ça vient tout seul, ça m'a pris un peu moins de temps Mais sinon, à part quelque bouquins d'ornithologie, j'ai pas des étagères bien garnies
  5. Cocornitho

    Avis sur les Chroniques

    Merci. Eh bien, je n'étais pas au courant de cet affreux abus de langage. Toutes mes excuses, j'emploierai le terme "Pays-Bas" dorénavant
  6. Cocornitho

    Avis sur les Chroniques

    Manchester United : Une Histoire de défense (Partie 1) Lorsque l'on évoque Manchester United, beaucoup auront en tête le génie divin de Best, le charisme naturel de Cantona, le talent éternel de Giggs, l'insolence boutonneuse de Cristiano Ronaldo ou encore l'audace dégarnie de Rooney. Mais pas que. Derrière ces hommes ont toujours brillé d'autres joueurs, plus discrets de par leur position sur le terrain, mais tout aussi essentiels au bon huilage d'une machine qui se met alors à tout gagner. Ces hommes, ce sont les grands défenseurs centraux que le club ait connu. Petit hommage à ces grandes collaborations défensives qui ont fait de United une référence en la matière. Cliquez ici pour aller à l'article
  7. Cocornitho

    Ji-Sung Park

    Parky. Ou le joueur tellement serviable pour son équipe qu'il devient complètement dépendant des performances de cette dernière. Je vais m'expliquer. Bon, déjà, bilan des comptes. Pas glorieux jusque là. Quand on regarde un peu, il n'y a pas beaucoup de joueurs qui n'ont eu vraiment aucune période de réussite cette saison. A temps de jeu égal, voire moindre, Berbatov a montré beaucoup plus de choses que Park. C'est pas le même poste, c'est vrai. Mais le Bulgare arrive très souvent à apporter à l'équipe en utilisant ses qualités. Ce n'est pas le cas du Coréen. Mais...alors, qu'est-ce qu'on attend? On le fout à la porte ce vieux citron tout désseché? Personnellement, je peux pas me laisser aller à de tels états d'âme. Il ne faut pas être alarmiste. Le fait est qu'on avance trop souvent l'âge du Coréen comme un prétexte, alors qu'on ne cerne jamais le contexte qui pourrait expliquer en partie ses mauvaises performances. Park a 31 ans? Vidic aussi. Berbatov aussi. Evra également. Et Carrick en a 30. Donc on ne peut pas vraiment dire qu'il soit sur la fin de sa carrière. Qu'il veillisse mal peut-être, mais pour moi, on a trop souvent tendance à inverser les rôles, Park n'est pas toujours le boulet qui entrave et ralentit l'équipe, parfois ce sont ses coéquipiers qui lui compliquent la tâche. Regardons un peu plus près. Park a été mauvais dans de nombreux matchs, mais n'est-ce pas dû aussi en grande partie à un naufrage collectif? Mauvais contre Crystal Palace, mauvais contre Blackburn, mauvais contre Newcastle. Quand j'ai regardé le match contre Blackburn, j'me suis demandé "Comment Park peut-il autant couler sur le terrain?". Quand j'ai vu les passes grotesques de Rafael, les espaces laissés par Evra et Valencia sur leurs couloirs, le peu de pressing, et quand je voyais Park qui se cognaient le sale boulot pour rattraper les conneries de ses copains... J'ai souvenir d'une passe archi-mauvaise de Rafael, où il doit s'arracher pour garder le cuir; aussi d'un moment où Valencia (alors défenseur) te sort 37 crochets sur le même joueur pour perdre dangereusement la balle, et que Park doit rattraper l'adversaire pour récupérer le ballon... Je m'étonne pas qu'il sombre totalement, qu'il soit si bridé (euh, dans son jeu hein), il se cogne tous les fardeaux dûs aux erreurs de ses équipiers. C'est comme à Koh-Lanta, quand ils filent des sacs de 5kg aux adversaires. Bon, la référence était nulle, ok. Mais après, je m'étonne pas tellement de voir Park en sueur et complètement crevé sans n'avoir rien pu faire. C'est aussi en partie dû à sa mentalité, à son état d'esprit. Il est trop généreux, trop serviable pour ne pas s'occuper de cette besogne qui s'accumule. Difficile pour lui d'émerger, il évolue rarement avec une équipe propre (sur le plan offensif comme défensif) et en forme, on a jamais vu cette saison une grosse équipe avec Park. Bon, après, je ne présente pas Park comme une pure victime. Il a perdu une partie de sa vivacité, de son impact physique, de ses facultés techniques, mais son état d'esprit reste intact et exemplaire. Mais là où certains le présentent comme un véritable coupable de sa médiocrité, je veux un peu rééquilibrer la balance (ce qui n'est pas pour me déplaire, j'admire ce joueur). Contre l'Ajax, brassard au biceps, il nous sort quand même globalement 25-30 minutes plus que correctes. Le but vient initialement de lui, et c'est pas le seul ballon qu'il a récupéré dans le match. Et puis il a sombré, un peu comme l'équipe d'ailleurs, nan? Park, je le comparerais plus à un réverbère qu'à une étoile. Il ne brille et n'éclaire la route de l'équipe que quand ses équipiers (d'autres réverbères, ou d'autres étoiles) brillent, puisque sa seule clarté ne suffit pas à dissiper la pénombre du chemin sur lequel l'équipe s'engage (j'aime). Je tenais un peu à le défendre, il s'est cogné pas mal de "sale boulot" cette saison. As usual, dirons nous. Ouaip. Sauf que cette saison, on a déjà du mal à aligner une équipe compétitive (même si tout n'a pas été mauvais, loin de là). Alors deux... Et comme Park figure souvent dans cette deuxième équipe, il n'est pas toujours gâté par les performances de ses équipiers. Et il ne nous gâte pas avec les siennes. Mais pour moi, il faut pas qu'il parte. De toute manière, il va planter le but du 2-1 à l'Etihad Stadium, de la hanche, à la 95ème minute. Et on aimera.
  8. En tant que défenseur, ma spéciale : (Je parle du sauvetage sur la ligne, pas de la finition de Crouch hein )
  9. Cocornitho

    Phil Jones

    Euh...pas tellement. Jones est clairement pas notre défenseur central le plus fiable. Il n'a pas l'expérience au poste d'Evans. Pas non plus la propreté défensive et l'intelligence de Smalling. Je vois le Nord-Irlandais être au pire un deuxième choix pour l'avenir. Ce qui l'amènera à disputer beaucoup de matches. C'est quand même de nos "jeunes" stoppeurs celui qui a reçu la formation la plus complète au poste, ce qui se traduit par une certaine hétérogénéité dans les aptitudes défensives (bon dans les airs, pas mauvais au sol, relanceur correct, bon des deux pieds, agressif). Mais Smalling est pour moi le joueur qui a le plus de potentiel en tant que défenseur central. Il suffit de voir ses progrès et son ascencion, en sachant qu'il n'a jamais véritablement reçu de formation au poste adaptée au haut niveau, ou qu'il l'a reçue très tardivement dans sa carrière. Je fais partie de ceux qui trouvent Smalling plus prometteur que Jones, en DC en tout cas. Jones ne sera pas qu'un simple défenseur. Ce ne sera pas un spécialiste du poste comme pourra l'être Smalling. D'ailleurs, sera-t-il un véritable défenseur central? Pas si sûr. Il a des qualités qui dépassent le simple poste du stoppeur, comme sa faculté à percer, son aisance balle au pied dans les phases offensives, son volume de jeu. On verra bien si ces qualités resteront avec le temps, où si elles sont simplement dues à une fougue et une audace propres à la jeunesse. Mais à l'heure actuelle, il n'est pas assez propre, pas assez discipliné, pas assez lucide pour être considéré comme un défenseur fiable (ce que sont déjà Smalling et Evans, même s'ils commettent toujours des erreurs).
  10. Cocornitho

    Danny Welbeck

    Ce qui est assez cocasse, c'est que les qualités de Chicharito commencent là où celles de Welbeck se terminent, d'une manière très réductive et schématique. Welbeck dipose de nombreuses qualités, qui en font de lui un attaquant très complet. Une évidente vivacité, une certaine aisance technique (ses contrôles orientés sont un délice), une volonté mancunienne, une bonne vision du jeu(il sait prendre les espaces et lancer ses équipiers dans ces derniers). Il est même capable de garder le ballon. Mais diantre, quelle maladresse dans le dernier geste. Pas toujours face au but, parfois dans la dernière course, le dernier contrôle (en poussant trop son ballon), dans sa passe (c'est bien de vouloir lancer ses équipiers, mais leur mettre la balle 2 mètres dans le dos, c'est assez infructueux). Sans perdre cette propension à la besogne et à l'effort (dont on ne peut être qu'admiratif), faudrait qu'il dégage un peu plus de maîtrise par moment. On a l'impression qu'il dégage tellement d'énergie que ça lui en brûle les pieds (j'allais balancer une référence sur Naruto, mais personne ne me suivra). Chicharito n'a pas l'impact de Welbeck, dans le jeu, au pressing, sur la défense adverse. Mais là où l'Anglais va avoir besoin de 3 occasions franches, Chicharito n'en aura besoin que d'une. Il dégage plus une impression de justesse, on peut pas dire qu'il ne fait pas les efforts, mais il sait les faire surtout au bon moment, et s'appliquer lorsqu'il le faut. Quoiqu'il arrive, ces deux là n'ont ni la justesse technique de Berbatov, ni l'impact dans l'organisation du jeu de Rooney, ni l'expérience au poste d'Owen. On a une attaque assez équilibrée finalement, hétérogène, aux éléments complémentaires : Welbeck le courageux, Chicharito le serial buteur, Berbatov l'artiste, Rooney l'intrépide, Owen l'irréductible, Bébé le truc, Macheda le @#§ù!! (je n'ai pas trouvé meilleure dénomination). Toute une joyeuse clique!
  11. Cocornitho

    David De Gea

    De Gea félicité David De Gea remporte haut la main le titre d'homme du match (selon ManUtd.com) à l'issue de la dernière victoire haletante sur Norwich dimanche. Cliquez ici pour aller à l'article
  12. Cocornitho

    Opposition

    Imaginez un peu. Vous êtes attaquant, dans un obscur club des tréfonds de la Liga. Et vous rencontrez le grand Real. Une occasion pour votre équipe, vous vous précipitez en direction du but. Après vous être débarassé de Khédira, de Ronaldo (il se recoiffait et souriait à la caméra), vous foncez, vous foncez. Vous avalez les mètres balle au pied. Et là, vous vous prenez un kung fu kick des plus grossiers, dangereux, impressionnants, un bon saut les quatres fers en l'air qui vous "bouillave votre race". En vous relevant (si vous vous relevez), vous ne voyez qu'un air contrarié, un chien de garde aux sourcils froncés, à l'air des moins commodes, ainsi qu'un carton sorti par l'arbitre. Ça, c'était Pépé. Imaginez un peu. Vous êtez attaquant, dans un obscur club des tréfonds de la Liga. Et vous rencontrez le grand Barça. Une occasion pour votre équipe, vous vous précipitez en direction du but. Après vous être débarassé de Xavi, de Busquets (il se plie de douleur au sol, vous lui avez fait mal aux cheveux), vous foncez, vous foncez. Vous avalez les mètres balle au pied. Et là, vous sentez un bonhomme derrière vous qui vous picote les mollets par de petits coups insistants et répétés. C'est insupportable, vous vous effondrez. En vous relevant (vous vous releverez), vous ne voyez qu'un air malicieux, un nabot aux dents suareziennes, le sourire en coin, ainsi qu'un carton sorti par l'abrbitre. Ça, c'était Mascherano. Il n'a d'un pépé que le nom... Dans les deux cas, vous avez envie de faire manger un peu de verdûre à vos deux opposants du jour. Pépé et Mascherano, ce sont avant toute chose deux petites ordures, qui semblent pourrir et ternir le football lêché pratiqué par leur équipe respective. Ils semblent oui, mais en fait il n'en est rien. Pépé tout d'abord. La première chose qui vient à l'esprit quand on évoque le Madrilène, c'est une forme de débilité et de puissance. En gros, Pépé c'est un bourrin sans cervelle. Je m'accorderais presque à dire que c'est vrai, étant donné que j'ai une sainte aversion pour le Portuguais et pour son jeu. J'aime pas Pépé, je le trouve dénué de toute finesse dans son jeu défensif. Et pourtant, en faisant preuve d'un peu plus d'objectivité, je ne peux que me rendre compte que ces propos doivent être sérieusement nuancés, et que le terme "bourrin" est des plus réductifs pour qualifier le bulldog de la Maison Blanche. Admettons que Pépé ne soit qu'un bourrin sans cervelle, comme un jugement précipité pourrait le laisser entendre. Une question me taraude alors : pourquoi et comment aurait-il pû s'imposer au sein d'un des championnants (si ce n'est le championnat) des plus exigents sur le plan tactique comme technique? Un bourrin au sens propre n'a ni l'intelligence tactique, ni la technique pour briller en Liga, où le physique n'est que de seconde importance. Deuxième interrogation : comment un joueur à priori si dénué de toute intelligence tactique aurait pû s'imposer dans l'équipe du plus tacticien et du plus complexe des entraîneurs? Encore une fois, on ne peut que nuancer nos propos précédemment formulés, le cas contraire Pépé croupirait sur le banc de Mourinho, à jouer à Pierre-Feuille-Ciseaux avec Granero où je ne sais qui. Pépé s'est donc imposé comme un titulaire indiscutable au sein d'une équipe où la rigueur tactique et la justesse technique, ainsi que l'aspiration offensive, sont de mises. Au côté de Ramos à part exemple, qu'on aurait pû aussi intégré dans ce duel (si l'on est partisan des choses à 3 ahaha). Pépé est loin d'être un bourrin, c'est loin d'être le défenseur stupide que beaucoup (moi y compris) présentent. De là à dire que c'est un défenseur intelligent, il n'y a qu'un pas. Que je ne peux pas franchir (c'est comme demander à Pépé de calmer son jeu, c'est à dessus de ses/mes forces). Mais force est de constater que Pépé, dans la lignée des nouveaux défenseurs qui savent participer aux attaques, est un défenseur à l'aise avec le ballon, qui est capable de percer pour perforer un bloc, et qui ne se résume pas à un seul rôle défensif, puisqu'il peut en effet jouer un peu plus haut sur le terrain, au poste de 6. Je lui trouve quelques similitudes avec David Luiz (que j'adore, contrairement à Pépé). Quelques centimètres de tignasse en moins, certes. Mais cette propension, cette attirance par le but les caractérisent un peu (ceci dit, Luiz est beaucoup moins discipliné, beaucoup plus audacieux, et beaucoup plus cavalier dans ses montées). Un bourrin? Non. Pourtant, le physique est bien la qualité première de Pépé. Déjà dans les airs, où il est à proprement parlé injouable. C'est pas toujours le plus grand qui s'impose dans les airs, c'est celui qui saute le plus haut, au bon moment, et surtout celui qui voudra risquer de prendre des coups pour tapper le ballon. Regardez Rafael à part exemple, je trouve son jeu aérien somme toute correcte pour un latéral de son gabarit, parce qu'il en veut, tout simplement. Pépé, il mêle une agressivité de tête brûlée, une puissance et une détente énormissimes, une volonté de fer à prendre ce ballon, et bien sûr un gabarit pas des plus désavantageux (pas non plus un colosse, j'ai pas de chiffres sous la main, mais je pense pas qu'il dépasse 1m85, tout au plus). Ça en fait une arme redoutable dans les airs. Et même si le jeu aérien n'est pas souverain en Liga, c'est toujours une faiblesse chez bon nombre d'équipes, et disposer d'un Pépé dans son équipe, c'est aussi être capable de tapper là où ça peut faire mal. Au sol aussi, Pépé est très fort. Il est bien évidemment puissant, très solide à l'épaule, tacleur rugueux (dangereux même), très (trop) agressif, et assez rapide. Ceci en fait un joueur dur sur l'homme, naturellement. Mais le Merengue est capable de se détacher d'un simple marquage individuel pour prendre place au sein d'un milieu de terrain où son volume de jeu colossal (lié à son agressivité, à sa puissance et à sa volonté) est capable d'étouffer à lui tout seul un milieu. C'est bien lui, l'élément qui a permis au Real de vaincre le grand Barça en Coupe du Roi, au terme d'un match absolument époustoufflant de sa part. En fait, même si les postes n'ont strictement rien à voir, je me risquerais bien à comparer l'utilité d'un Pépé au Real à celle d'un Silva à City. Entendez par là deux joueurs aux profils inadaptés aux championnants dans lesquels ils évoluent, mais qui par le fait apportent une diversité à leur équipe, une arme originale en plus dans l'artillerie du collectif, deux joueurs qui seront toujours déconcertants à affronter, bref deux joueurs dont on pourrait penser qu'ils ont choisi le mauvais endroit où s'exprimer, et qui pourtant explosent littéralement. Mais c'est qui cette Anne O. ? Et là naturellement, personne ne me suit. Mais si, vous savez, quand notre duo préféré Jeanpierre-Lizarazu commente un match du Barça (bon, Lizarazu est en plein orgasme, il ne peut pas commenter), ils nous sortent toujours "Ma chère Anne O." Je ne sais pas qui c'est cette Anne O. mais elle a des admirateurs! Bon, si vous n'avez toujours pas compris, je suis d'un niveau attristant en jeu de mots... Bref. Mascherano, c'est quoi? Dans Mascherano, j'entends "Masse". Le Blaugrana n'en est pas une, ça c'est dit. Un physique de nabot, je sait même pas s'il attend 1m75. Mais j'adore. Dans Mascherano, j'entends "Air". Eh bien, de l'air, il en fait peu à son vis à vis, une vraie petite teigne qui a pour objectif de brider toute liberté d'action, d'anticiper toute décision, et de contrecarrer tout mouvement. Il n'hésitera pas à employer la manière forte, c'est à dire à commettre la faute utile pour satisfaire ses sombres desseins. Dans Mascherano, j'entends "Anneau". En somme, c'est un peu ça, le Javier. Une sorte d'anneau qu'on enroule à la taille de l'attaquant adverse, il est ainsi impossible pour lui de se mouvoir, tant l'étreinte de l'Argentin est contraignante. Le point commun que partage l'Argnetin avec le Portuguais, c'est cette amour du cassage de jeu (de jambes, aussi), cette recherche de la faute utile pour couper court à toute opportunité adverse, pour écoeurer l'opposition, qui est toujours de toute manière minime lorsqu'une médiocre équipe de Liga affronte un des deux géants. Tels les soldats tirants sur la foule de mineurs en pleine révolte, dans le Germinal d'Emile Zola. Et c'est vrai que Mascherano a ce côté écoeurant, on aimerait pouvoir faire payer le Barça, mais cette petite catin nous en empêche très souvent en avortant d'une manière plus ou moins honnête toute offensive. J'adore Mascherano. Déjà pour son intelligence, à en faire pâlir un Avram Grant en stade de décomposition avancé. Il (Mascherano, pas le cadavérique Grant) dispose vraiment d'une connaissance du jeu hors norme, qu'il met à profit non pas pour organiser le jeu de son équipe (ce qui n'est pas vraiment son fort), mais plus pour contrecarrer le jeu de l'équipe adverse. Il dispose d'une rigueur tactique que Pépé ne pourrait même pas rêver d'avoir. Sa science du placement, du déplacement, de l'anticipation en font un adversaire extrêmement difficile à surprendre. Ajouter à celà une certaine vivacité, une capacité à enchaîner. Mascherano, c'est un peu une petite fleur toujours en mouvement, qui attire l'attaquant. "Facile de le passer celui là, il est tout p'tit regardez-le!" Mais Mascherano n'est pas un Pissenlit qui n'a pour dessein que de se faire butiner, c'est plutôt une Drosera, qui va atirer l'attaquant adverse pour le dévorer comme un vulgaire insecte. Il est vraiment impressionnant de ce côté là, j'admire cette capacité d'anticipation, cette longueur d'avance qu'il a toujours sur son vis à vis, et ce choix de la bonne décision. En plus d'une relance des plus propres (un peu moins risquée que celle de Pépé, mais moins tranchante aussi). A 'Pool, avec Xabi Alonso et Gerrard, il formait un trio à l'intelligence de jeu absolument pharaonique, je partage l'avis de Doraibu : j'aurais aussi beaucoup aimé le voir sous nos couleurs. J'ai presque envie de dire que Mascherano ne fait jamais d'erreur, même quand il commet une faute, il essaye de la faire au bon moment, au bon endroit, et ce n'est que le fruit d'une minutieuse analyse de la situation qui catalyse la décision de commettre cette faute. Un méfait qu'il se contente d'accomplir dans la plus grande discrétion, par des petits coups dans les guiboles, juste pour faire chuter son vis à vis. Mascherano est un discret assassin de renommé, là où Pépé est un véritable kamikaze. Mascherano, c'est le pro des "Chais pas touchey!!" J'adore sa justesse, même si au final c'est ni plus ni moins qu'une enflure. C'est cette justesse qui lui permet d'évoluer dans l'axe de la défense en Catalogne, en dépit d'un physique des moins avantageux étant données les exigences du poste. En tant que petit défenseur, je l'admire pour ça, tout comme j'admire un gars comme Ayala ou Lahm à part exemple. Mascherano, c'est tout l'opposé de Pépé en terme d'engagement. Le Madrilène met l'ardeur de sa passion et de son entrejambe sur le green, là où le Catalan se contente de calculer froidement pour ne prendre que le meilleur choix. Il est moins audacieux, mais tellement plus juste. Mascherano, c'est ni plus ni moins qu'une calculatrice, qui analyse un nombre de données absolument impressionnant en une poignée de secondes. Il ne prendra pas la décision qui fera applaudir le public, il n'aime pas le goût du risque. Mais il prendra celle qui sera la plus efficace étant donnée la situation, quitte à se faire conspuer par la foule. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu'il est parfait et qu'il ne commet pas d'erreurs, mais son seul objectif est de réduire au maximum cette marge d'erreur, car un sang chaud de latino bout dans ses veines, une ardeur qu'il contrecarre avec une froideur des plus poussées sur le terrain. En fait Mascherano, c'est le spécialiste du contrepied, même s'il n'est jamais à l'abri d'un petit excès. Imaginez un peu. Vous êtes attaquant dans un obscur club des tréfonds de la Liga. Et vous devez choisir votre opposant, entre Pépé et Mascherano. Qui prendrez vous? Ou posée autrement : lequel des deux sera le moins à même de vous poser des soucis pour aller au but? Moi, je préferais me cogner Pépé. Certes ses coups feraient plus mal, mais il n'est pas hyppocrite : il fonce et ne se retient pas. Avec un peu de malice, on peut même l'envoyer aux vestiaires. Ceci dit, sa puissance physique en fait un adversaire redoutable. Mascherano, c'est différent. Une petite puce, un vrai petit parasite qui va se coller à vous, sans jamais chercher à vous arrêtez en vous mettant au sol, mais en drainant toute la substance de votre jeu, une fois celui-ci analysé, décortiqué, anticipé. J'amplifie peut-être ses qualités cérébrales, mais elles sont indéniables. Très difficile de se défaire de lui. Pépé, c'est un peu un Mackogneur, qui frappe fort. Mascherano, c'est un Alakazam, beaucoup plus fin, fragile, intelligent. Pis au final, Alakazam éclate Mackogneur avec un Psyko. Donc je vote Mascherano (avec le plus d'objectivité possible, de toute façon je détese le Real ET le Barça, donc pas de jaloux ).
  13. Andréa Perreira... c'est pas le jeune du PSV qu'on a recruté en fin d'année dernière? Sinon, bravo pour ta deuxième partie, c'était vraiment très intéressant. Avec la première compo que tu cites, c'est à dire un axe Kompany-Vermaelen avec un trident Nainggolan-Witsel-Fellaini devant, vous avez moyen de cadenasser, de verouiller, de bétonner, avec en plus un impact certain à la percution comme à la récupération. Je comprends pas qu'une telle compo n'ait jamais pu voir le jour... Tu donnes de l'eau et du feu à Leekens, et il est pas foutu de te sortir de l'eau chaude, en fait... I can't understand...
  14. Cocornitho

    Ji-Sung Park

    Park honoré Park Ji-sung reconnaît que l'honneur de porter le brassard de capitaine de Manchester United pour la première fois jeudi soir a été gâché par la défaite face à l'Ajax. Cliquez ici pour aller à l'article
  15. Cocornitho

    Paul Pogba

    Pogba n'est en effet pas un milieu défensif, mais plus un milieu relayeur reculé. Mais pas comme Carrick. Il a une aisance technique avec le ballon assez impressionnante, il est capable d'utiliser l'ensemble de son corps pour éliminer son vis à vis (ses feintes de corps contre Stoke m'avaient fait une bonne impression). Il n'a pas la discipline tactique, ni l'abbatage d'un vrai ratisseur. Il aime prendre des risques avec le ballon, il aime se lancer, il aime aussi décrocher et peut se retrouver à combiner sur l'aile (il a d'ailleurs joué quelques matchs avec la réserver en tant qu'ailier, isn't it?). Il n'y a que sa qualité dans le jeu long et une certaine capacité de conservation qui en font un pseudo-6. En bref, Pogba est : . à l'aise avec le ballon . talentueux . idiot Mais il n'est pas: . un numéro 6 . très malin Parce que sa situation commence à être sérieusement gonflante. C'est d'ailleurs impressionnant, à quel point les transferts de jeunes éléments complètement inconnus peuvent être suivis avec un si grand intérêt, médiatisés. Après, on s'étonne qu'il prenne la grosse tête, mais ajouter un agent , de l'argent, des gens qui lui font prendre la grosse tête, et les médias qui amplifient le phénomène, bah on se retrouve avec un jeune qui se croit en colonie de vacances. Il est temps que sa situation soit clarifiée. S'il veut partir, grand bien lui fasse, il libérera une place sur le banc pour un autre jeune (Tunnicliffe tiens, qui vient d'être rappelé). S'il veut prolonger, grand bien lui fasse, qu'il se mette à bosser dur et qu'il prenne conscience que Giggs ne s'est pas construit en un jour. M'enfin, moi j'ai tendance à être un supporter de la philosophie du "ver dans la pomme". Si le ver est dans la pomme, le fruit est foutu. C'est un peu le cas ici, et Ferguson va se charger de faire une bonne compote...
  16. J'adore le style Très instructif. J'attends impatiemment la deuxième partie, et surtout ton avis sur l'effectif actuel. Excellent.
  17. Cocornitho

    Opposition

    Yeah! Thanks Nazim, I'm grateful Je me demande ce qu'a voulu comparer l'étrange personnage qui a proposé ce duel. En tout cas, on a affaire à deux styles de joueurs assez semblables. Entendez par là qu'on oppose ici deux buffles, qu'on fait entrer deux véritables taureaux dans l'arène, dont les puissantes chevauchées sur le terrain râvissent toute la ville de Manchester. Phil Jones et Micah Richards, ce sont avant tout deux symboles de la puissance physique et de la fougue de la jeunesse. Deux joueurs auxquels, étant bébés, on a dû ajouter du sérum de bison dans leur biberon, tellement leurs puissances physiques aujourd'hui sont impressionnantes. Mais limiter ces deux garçons à deux bourrins sans cervelle, ce serait très réductif. Ils ont cette force incommensurable en commun, cette faculté à faire éclater un bloc par une percée, mais ils ont aussi de nombreux points qui les différencient. C'est parti. Milka Richards : la vache violette Je reste sur mon thème des Bovidés, qui semblent bien correspondre à nos deux opposants du jour. Tout comme Jones, c'est un défenseur central à la base. Sauf que...c'est pas un défenseur central. Nan, Richards a fait ses preuves ailleurs sur le terrain : sur le côté de la défense, à droite en l'occurence. City n'est pas qu'un club milliardaire, c'est aussi un très bon centre de formation. Mais la politique récente du club n'est pas particulièrement profitable à l'épanouissement des jeunes sur le terrain. Il y en a qui n'ont jamais réussi à City. Sturridge et Ireland, à part exemple. Mais il y en a qui, malgré tous ces obstacles, ont su se frayer un chemin pour atteindre l'équipe première. Micah Richards, justement. Et il est aujourd'hui un arrière droit référence à son poste en Premier League, de loin. Comment pourrions-nous décrire un tel garçon? Il y a derrière cette réussite, une part importante de la puissance dans son jeu. En gros, Richards, c'est un surmusclé qui se pique pas au jus d'orange et qui est doté d'une force naturelle assez impressionnante. C'est pas vraiment à l'épaule qu'il m'impressionne le plus, ni lorsqu'il faut aller au charbon. C'est sur sa détente que je le trouve particulièrement impressionnant, ce qui révèle une véritable puissance sur l'ensemble de son corps (étant donnée que la détente ne fait pas intervenir que les muscles des jambes, mais aussi ceux du tronc, comme les abdominaux, pour se maintenir en l'air). De mémoire, il doit pas dépasser le mètre 80, et pourtant quel jeu de tête! Le fait est que Richards dispose d'un jeu en total adéquation et avec son physique, et avec son championnat. C'est une sorte de trinité en fait, il a un physique et un jeu adaptés à la Premier League. Dès lors, comment ne pouvait-il pas réussir? Je dirais qu'il est plus limité que Jones en tant que joueur offensif. Moins intelligent, moins fin, on a plus à faire au bulldozer avec lui. Son jeu offensif mise d'ailleurs en très grande partie (pour ne pas dire en exclusivité) sur sa capacité à perforer. Car il part vite, et il est ensuite difficile arrêtable. Aussi bien à l'épaule qu'à la course. Il a cette particularité qu'ont très peu de défenseurs à être une arme offensive de leur équipe, et pas seulement sur les coups de pied arrêtés. Il est capable de déstabiliser un bloc par une percée latérale, de pouvoir aller au bout avec un centre, voire une frappe. Regardez un peu contre nous, en Cup. C'est bien lui (une fois repositionné dans l'axe, au sein d'une défense à 3) qui défonce notre bloc pour obtenir une précieuse faute. On connaît le devenir du coup franc de Kolarov qui suit. Offensivement, je ne le jugerais pas comme un simple bourrin. Car un bourrineur ne passerait pas, même en puissance. La portée de balle, ça exige d'autres qualités que la force (sinon, Messi ne serait rien). Ca demande pas d'avoir des chaussures jaunes fluos et de savoir faire 36 passements de jambes à la seconde; mais ça demande d'avoir une certaine maîtrise du ballon, l'emmener correctement avec soi, juger l'espace disponible et porter son ballon loin devant (ou le garder au pied) en conséquence etc. Jones est devant Richards dans ce domaine, mais si le Skyblue ne disposait pas de ces qualités techniques ma foi élémentaires, il ne passerait pas. En bref, un buffle oui. Un bourrin non. (Mais pas très loin non plus) Défensivement maintenant. Son poste de latéral lui a permis de se servir au mieux de ses qualités physiques naturelles, aussi bien sur le plan offensif (où elles sont évidemment fort précieuces) que sur le plan défensif. Il est loin devant Jones sur ce domaine. L'expérience certainement. Malgré sa masse musculaire imposante, je le trouve relativement agile, très bon sur ses appuis, il m'a l'air de partir assez vite, et d'être difficile à vaincre à la course (à l'épaule, n'en parlons pas, il n'y a que Robert Huth après une soirée choucroute-charcuterie-vin blanc qui peut rivaliser). Bref. C'est pas spécialement un excellent défenseur, mais ils disposent d'aptitudes tellement intéressantes qu'il n'a pas besoin de se la jouer fineau pour arrêter son vis à vis. S'en est presque frustrant. Après, c'est pas un don du ciel non plus, et un tel physique n'a pu s'acquérir qu'avec de longues heures passées dans les salles de muscu. Je tiens aussi à nuancer ces propos, c'est pas un défenseur stupide pour autant. Mais là où certain défenseurs centraux ou latéraux misent plus sur des qualités de lecture du jeu (Smalling en est un bon exemple, Ferdinand aussi, et on peut en dire de même d'un Lahm) et de connaissances, lui met plus sur le tapis sa puissance. Et il met souvent au tapis son vis à vis. Donc ça marche plutôt, surtout dans ce championnat (en Espagne, le pauvre risquerait de ramasser ses reins à chaque match, tant les qualités techniques et tactiques sont prédominantes sur le simple physique). Mais en gros, Richards c'est pas mal. En très gros même. Buphilo Bill Jones : Petit Bison deviendra grand Place maintenant au chouchou des Diables Rouges. Répondant au nom de Jones, cet énergumène nous a rejoint cet été. Et force est de constater qu'il a impressionné, pour sa première saison. Au point de devenir un joueur incontournable du dispositif plus ou moins bricolé de Ferguson. Il s'est essayé un peu partout le Philou : en stoppeur bien sûr (son poste de prédilection), mais également en tant qu'arrière droit et au milieu de terrain, aux côtés de Carrick. Il est un peu plus polyvalent que Richards. J'y vois deux raisons : la première c'est la différence d'âge (Richards commence à s'installerà un poste là où Jones s'essaye un peu partout où il en a l'opportunité), la seconde c'est les qualités footballistiques, beaucoup plus hétérogènes, complètes et variées chez Jones, et donc potentiellement plus intéressantes. Potientiellement. Jones est physiquement en dessous de Richards. C'est pas une honte, très peu de joueurs égalent la puissance du Citizen. Alors, c'est quand même très costaud. Pas un très grand gabarit, mais très bon dans les airs grâce à une belle détente. Solide (et même intraitable) dans les duels au sol, solide à l'épaule, rapide, Jones est un joueur qui dispose d'une palette physique déjà impressionnante pour son âge. Je le trouve un peu lent pour démarrer, plus que Richards, ce qui en fait à mon sens un latéral en difficulté. Jones diffère vraiment de son opposant du jour dans la gestion des actions offensives. Je l'ai souligné sur son topic, mais Jones est un joueur qui a besoin d'un espace stratosphérique pour se développer (tel le petit Bison broutant paisiblement dans l'immensité des plaines nord-américaines...hum hum). Un espace aussi bien latéral que transversal. Il est comme Richards un joueur qui aime percer balle au pied, mais aussi sans le ballon. Il a besoin d'une certaine liberté d'action, d'être par moment déchargé de toute corvée pour être vraiment le plus utile à l'équipe. Les percées des deux de Manchester diffèrent, déjà par leurs finalités (Richards recherchera plus le centre où la frappe, Jones plus la percée axiale car ils ont bien évidemment des postes et des rôles différents) mais aussi par leurs organisations. Ceux qui pensent que Jones n'a besoin que d'un espace latéral pour foncer en ligne droite se trompent. Il a besoin de beaucoup d'espaces transversaux, de coéquipier pour étirer, amincir le bloc adverse, et également d'un espace préliminaire pour se lancer. De même que l'Indien tend la corde de son arc pour décocher sa flèche sur le petit Bison, Jones a besoin de se lancer, d'un élan premier. Après, s'il dispose des espaces adéquats, alors il peut aller au bout. En bref, je le trouve moins impulsif dans ses percées, plus préparateurs, plus dépendants de ses équipiers aussi car moins dépendant de son physique. Il dispose de réelles qualités techniques (même si son jeu doit encore être épuré, il reste un défenseur franchement à l'aise et élégant avec le ballon), et d'une bonne lecture du jeu. Tout cet espace dont il a besoin, Jones ne pourra le trouver qu'au centre, pas sur un côté. Il ne sera jamais selon moi un défenseur latéral, comme l'est Richards. Après, stoppeur ou milieu? That is the question. By the way, c'est au milieu qu'il prend le plus de plaisir à l'heure actuelle, car c'est là qu'il est le plus déchargé (Carrick, c'est un peu le larbin de l'équipe, ils se tappent tout ce que les autres aiment pas faire). Dans l'immédiateté des choses, c'est un très bon milieu. Quand on peut devenir un potentiellement excellent défenseur central, ce serait dommage de s'arrêter là. Je le vois dans l'axe de la défense à l'avenir. Ses principales erreurs sont dues à un placement hasardeux, à un manque d'épurement et de concision dans le geste défensif, à un trouble du jugement par l'ardeur de la passion et la fougue de la jeunesse. Cela viendra avec le temps, il est encore jeune. Comme pour Richards, la Premier League semble lui être profitable, pour l'épanouissement de ses qualités. Il a plus d'impact dans le jeu de l'équipe que Richards, c'est aussi parce qu'il se cherche sur le terrain, qu'il veut un peu goûter à tout, essayer de jouer un peu partout pour voir. Mais il a cette volonté, cette agressivité, cette poigne qui démontrent un caractère bien trempé et déjà très mature (il le disait lui même dans une interview, il avait déjà des goûts de vieux) pour un si jeune âge. Un vrai Anglais, qui a commencé à tapper le ballon non pas pieds nus dans une ruelle de Rio, mais dans une pelouse aussi grasse que les matinées de Rooney après une soirée bien fêtée, sous une pluie torrentielle, dans un petit coin pittoresque de l'Angleterre profonde, où il a posé ses premiers tacles et arracher ses premières jambes. Le bon vieux temps quoi. Bon, il faut trancher maintenant. Un Buffle ou un Bison? Sais pas. Deux joueurs qu'une puissance physique rassemble et caractérise, mais que d'autres particularités différencient et spécifient. Richards, c'est le défenseur bien Anglais, qui s'est parfaitement adapté aux exigences de la Premier League, et qui a fait du physique une priorité et un élément capital dans son jeu. Jones est plus fin, plus intelligent. Moins puissant aussi, moins réduit. Potentiellement prometteurissime, l'ex-blondinet prend une ampleur importante dans notre jeu, une ampleur dans le jeu qui découle avant toute chose d'une ampleur sur le terrain, d'une zone de jeu très étendue. C'est difficile à choisir. Mais l'un est à l'heure actuelle un jeune promis à un bel avenir, l'autre une référence en Premier League, d'autant plus cette saison. Alors je vais devoir voter Mic... Je vais voter pour Rich... Je vais choisir Mica... Attendez une minute *Se tappe la tête contre les murs, se scarifie à la petite cuillère* Ah ça va mieux. Je vais devoir voter Micah Richards, il y a encore un trop grand écart de réussite et de choses accomplies entre les deux. Que les dieux Red Devils me pardonnent, j'ai pêché...
  18. Cocornitho

    Academy

    Interview : les frères Keane Les jumeaux Keane décrivent à Inside United l'excitant plaisir de répresenter les Red Devils... Cliquez ici pour aller à l'article
  19. Cocornitho

    Nani

    C'est un moment capital dans la saison de Nani comme dans celle de l'équipe. On perd notre arme offensive première, on récupère notre tricoteuse préférée. Valencia allait au combat avec son physique de buffle, j'ose espérer que Nani n'y ira pas avec ses aiguilles à tricoter... Bref, il est temps pour lui d'arrêter de se prendre la tête. L'équipe va entrer dans une partie de la saison délicate, même si de gros matchs sont passés, d'autres arrivent (Norwich et WBA sont loin d'être des équipes faciles à jouer, on avait eu beaucoup de mal aux matchs allers, et on connaît tous les qualités de Tottenham). Le problème le plus embêtant, c'est pas de perdre Tonio pour un mois, c'est de stopper les performances de Tonio pendant un mois. Et on sait pas si à son retour, l'Equatorien sera toujours si efficace. Donc Nani va avoir un rôle capital, on a beaucoup utilisé les ailes (comme à notre habitude) récemment, en exploitant au mieux l'état de forme de notre homme fort du moment. Avec une doublette Nani-Young, on peut avoir peur, mais je suis confiant. Nani est capable de porter l'équipe a bout de bras. Avoir les moyens c'est une chose. S'en donner les moyens, s'en est une autre. Et c'est sensiblement différent. La première phrase n'est qu'une évidence pour Nani. La seconde, beaucoup moins. Ce serait réductif de corréler les futurs résultats de l'équipes aux seules performances de Nani. En revanche, si le Lusitanien se montre un peu plus efficace et moins tendu que les dessous de Zahia, alors il peut clairement aider l'équipe à passer ces obstacles. Il avait été excellent face aux Wolves, mais ça remonte à un petit bout de temps maintenant, trop longtemps pour un joueur de ce niveau. C'est dans ce genre de moments que l'on voit les grands joueurs.
  20. Cocornitho

    Phil Jones

    J'ai pas pu voir le match. Mais Jones à droite, je suis pas fan. C'est comme mettre une muselière à un chien de police, ou un truc du genre. Je trouve que pour exploiter au mieux sa puissance, sa capacité de perforation, et son volume de jeu stratosphérique, Jones a besoin d'espaces, de beaucoup d'espaces, il a besoin de liberté de mouvements aussi bien longitudinale (en longueur, le long de la ligne de touche) que transversale (sur la largeur du terrain). Mais à ce poste de right back, il n'a pas cette liberté transversale, bien qu'il puisse s'exercer à ses fameuses percées le long de la ligne de touche. En gros, on met une muselière à un gars qui peut/doit bouffer tout cru ses adversaires, en jouant au milieu à part exemple, où il a rendu ses meilleures copies (bien qu'il ait aussi été bon à droite). A court terme, on est perdant. Jones est un joueur qui a besoin d'espaces en largeur, c'est avant tout un joueur d'axe. Mais à moyen/long terme, c'est clair que jouer à ce poste lui permet d'améliorer son placement, choses d'une importance cruciale pour un défenseur. C'est peut-être une pré-formation au poste de stoppeur, même si ça reste son poste de prédilection, on peut pas dire que c'est un spécialiste du poste... Je lui préfererai Rafael, plus fin techniquement et surtout formé au poste, et Smalling, plus soft mais plus juste. Mais au moins, on peut se dire qu'on pourra faire quelque chose lui. C'est déjà pas mal.
  21. Merci à vous deux En effet Andeerson, j'aurais pu tout à fait en parler, car c'est un élément important, véritable marque de fabrique du club. J'ai évoqué les nombreux talents qui en ont émergé, ainsi que la politique de formation (basée sur une philosophie offensive, symbolique du "football total"). J'avais d'ailleurs pensé faire une partie sur l'identité du club, ses particularités, mais j'ai trouvé ça un peu longuet et j'ai préféré distribuer les infos de cette partie dans d'autres, sans vraiment trop accentuer la chose. Mais c'est une bonne remarque.
  22. L'Ajax Amsterdam Jeudi soir, Manchester United se déplace sur la pelouse de l'Ajax Amsterdam, pour le compte des 1/16ème de finale de l'Europa League. Petit zoom sur notre futur adversaire... Cliquez ici pour aller à l'article
  23. Cocornitho

    Michael Owen

    On va pas dire que sa blessure est handicapante pour nous à l'heure actuelle. Bon, elle nous arrange pas spécialement non plus, mais quand je vois que Fergie ne tourne qu'avec trois attaquants, et que Berbatov dispose d'un si faible temps de jeu, je vois pas où caser Owen dans cette histoire. Les départs de Diouf et de Macheda n'y changent pas grand chose, étant donné qu'ils étaient derrière lui dans la hiérarchie des attaquants du club. Et j'oublie pas Will Keane, qui veut aussi se faire une petite place au soleil en grapillant quelques minutes de jeu. Je sais pas quel avenir il pourrait avoir au club. Je l'ai pas oublié malgré sa blessure, mais je trouve son rôle au sein de l'équipe assez limité. Limité aux matchs de Coupe, à quelques joutes européennes, et éventuellement à quelques fins de matchs en championnat. C'est typiquement le rôle que le club pourrait attribuer à un jeune, comme Keane justement. Dans la politique de rajeunissement récent de l'effectif, et de passage du flambeau des anciens aux jeunes, il serait logique de voir Michael (Owen, pas Carrick) faire ses valises. Après, pour le peu qu'il fait, il le fait très bien. C'est vraiment le genre de joueur doté d'un réel professionallisme, sur lequel on peut avoir confiance, et il dipose encore de très bons restes. Donc je pense pas que SAF l'ait exclu de ses plans, pour cette raison justement. J'aimerais pas le voir partir en même temps que Berbatov. Le voir rester me dérangerait pas, tout comme le voir partir (s'il part seul) en fait. J'aimerais bien voir Keane un peu plus à l'oeuvre. Je déduis de ces 3 points que je suis indécis. Et oui, tout ça pour ça.
  24. Yep, j'ai bien aimé son match moi aussi. Même si mon coup de coeur défensif, ça aura été Ferdinand, Evans aura aussi été excellent. Je pensais qu'il passerait un sale après-midi face à Suarez et à un profil de petit gabarit vif, aux nombreux touchés de balle qui le déstabilise. J'ai aimé sa sérénité, son agressivité, sa volonté. Déjà contre Stoke, il avait été bon, en se payant même le luxe d'être notre premier fer de lance en attaque sur le terrain, tellement il aura touché et porté de ballons. Ici, il a su resté sérieux dans son match. Son entente avec Ferdinand a dégagé une sérénité assez intéressante dans un match au contexte ô combien tendu. C'est une bonne chose. Et le fait qu'il s'impose dans sa défense à conseillant ses coéquipiers, ça montre qu'il prend confiance en lui, et qu'il prend ses responsabilités au sein d'une défense il est vrai en grand chantier. C'est un peu un patron intermédiaire, en attendant le retour de Vidic et celui d'une défense un peu plus solide. Enfin "intermédiaire", peut-être pas...
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