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Charlie

Fergie Babes
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Tout ce qui a été posté par Charlie

  1. Analyse de l’excellence défensive avec l’Atletico Madrid http://analysport.fr/atletico-madrid/ Très longue analyse sur le style défensif de l'Atletico Madrid, mais qui vaut la peine d'être lue.
  2. Charlie

    Henrikh Mkhitaryan

    Je pensai que son intégration serait moins délicate... En voilà un qui a besoin de s'acclimater à la musculaire Premier League. Je pense qu'il a également du mal à vraiment s'adapter aux consignes de Mourinho, mais à voir s'il pourra perdurer dans le milieu à trois qui semblerait pour moi la meilleure solution pour lui de s'illustrer. La seconde possibilité est sur le côté droit, dans une attaque à trois joueurs. Rigueur, adaptation, placement utile sur le terrain, et du travail... Alors on verra le Henrikh qu'on attend.
  3. Charlie

    Futurs talents

    Voilà l'un de ceux dont j'espère le plus l'éclosion... Je parles évidement d'une évidence par rapport à d'autres cités, mais je veux le voir dans un grand club espagnol ou anglais pour le voir franchir un palier, et voir s'il pourra s'acclimater aux exigences des grands clubs européens. Un transfert au Bayern Munich n'est pas à écarter non plus, et il pourrait passer au stade supérieur tout en restant dans le même championnat. https://www.youtube.com/watch?v=Vl5Mg8OOb_M Il me fait penser un peu à Deisler un joueur que j’appréciais beaucoup. Mais Draxler est plus remuant et plus provocateur, Deisler était d'avantage un meneur écarté sur le couloir.
  4. Charlie

    Futurs talents

    Pour le topic, faites comme bon vous semble. Un joueur par jour comme le souhaitais Macleod, ou plusieurs talents comme l'a fait ohman. Par contre le titre me semble approprié, on ne sait pas ce qu'il adviendra de ces joueurs dans le futur. Mieux vaut rester mesuré.
  5. Intéressant et passionnant, encore du très bon. « En ces temps d'anxiété d'esprit, il faut fortifier son corps pour se maintenir. Dans les villes surtout, où l'air est pesant et étouffant. Pour les enfants, il faut renforcer le corps à mesure qu'ils se renforcent l'esprit » Pas que pour les enfants je dirai !
  6. Charlie

    Futurs talents

    J'ai suivi par intermittence cette saison en L1, mais j'avais entendu parler de ce partenariat et sur la vidéo que tu as posté ça semble assez évident. Je sens par contre plus de potentiel en ce Fekir qu'en Lacazette qui est quasiment un produit fini.
  7. Charlie

    Futurs talents

    Son partenariat avec Lacazette semblait faire ses preuves. Mais apparemment son absence (Lacazette) est de moins en moins préjudiciable pour l'OL. Tu confirmes ?
  8. Charlie

    Theater of Dreams

    https://www.youtube.com/watch?v=GF4kJOiqKaU Contre - attaque.
  9. Match où on devra confirmer les bonnes impressions laissées contre Leicester. Je pense qu'on verra une équipe un peu remaniée, mais pour la continuité un 11 type ne serait pas une mauvaise chose. Quoiqu'il en soit, il faut gagner et si possible avec la manière une nouvelle fois.
  10. Charlie

    Daley Blind

    https://www.youtube.com/watch?v=K8baxphT7OM
  11. Charlie

    Futurs talents

    Pas vraiment non. Je proposes lui pour débuter: Paulo Dybala Un joueur qui m'a donné envie de resuivre la Juventus.
  12. Il y avait déjà des sujets de ce genre dans le passé, mais je préfère en crée un tout nouveau pour définitivement se tourner vers le futur et aux stars de demain du domaine footballistique. J'en profite pour publier le post très pertinent de SérieAMonAmour, pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu: Qui sont d'après vous les futurs stars en puissance, les prochains grands joueurs, les étoiles montantes qui gagneraient à être découvertes ?
  13. C'est bien, ce sujet est maintenant bien lancé et on en apprend pas mal: ARRIGO SACCHI : « LE COLLECTIF EST MEILLEUR QUE L'INDIVIDU » Il fallait bien un premier à ce top coach ; il fallait bien que ce soit Sacchi. Parce que le Mister, le vrai, c'est lui. Son titre de meilleur coach de tous les temps selon sofoot.com, son Milan, sa retraite, son métier, son évolution, son successeur : voici la première partie d'un entretien total football avec Arrigo « Magic » Sacchi. Parlons du métier d'entraîneur. Est-ce une vocation ? D'abord il faut qu'il y ait un talent. Mais il est encore plus important que ce talent soit alimenté par un grand amour, avec une certaine culture du professionnalisme. Il faut avoir la certitude de toujours pouvoir donner plus. Et puis il faut avoir une certaine sensibilité… Laquelle ? Il y a quelques années, j'ai donné une conférence pour la Fédération anglaise. Et Mark Hughes m'avait demandé : « Comment t'as fait ? D'où est sorti ce Milan ? » Surtout dans un pays comme l'Italie, c'était inattendu. C'est venu grâce à la réunion de nombreux facteurs. Avant tout grâce à un club ambitieux, bien organisé, patient, et aussi compétent, qui nous a fait travailler dans les meilleures conditions possibles. Un club où le projet technique a pu prendre plus de place que les intérêts qu'imposent le merchandising et le marketing, un projet qui a fait comprendre qu'il fallait prendre les joueurs les plus fonctionnels pour le jeu que nous voulions réaliser. La différence s'est d'abord faite là : nous faisions le recrutement de personnes, de caractères, de personnalités en qui nous pouvions avoir confiance, sur qui l'on pouvait compter. Même dans le football, tout part de la personne, de sa motivation, de sa volonté, de sa recherche de l'excellence et de l'envie de travailler. Des personnes qui comprennent que sans le travail, il n'y aurait pas de résultats. À cette époque, vous vous rendiez compte que vous étiez en train de révolutionner le jeu ? Non, on ne pensait pas faire ce que l'on a fait. J'ai posé la question à plusieurs joueurs : « Tu pensais qu'on allait devenir l'une des plus grandes équipes de tous les temps, toi ? » Personne ne s'y attendait. Donadoni, Ancelotti, Baresi… Mais, tout le monde faisait de son mieux. Quand j'y repense, on n'aurait pas pu donner plus. Et c'est le plus important. Après avoir gagné la Coupe en 1989, je me rappelle d'un superbe compliment de la part du journal L'Équipe, qui avait écrit : « Après avoir vu ce Milan, le football ne pourra plus jamais être le même. » J'ai toujours pensé que le moteur du football était le jeu. Et en partant de cette idée de jeu, j'allais chercher des personnes de confiance, et puis des joueurs fonctionnels avec ce système. Et nous nous sommes mis à travailler ensemble. Je n'arrêtais pas de répéter : « Le collectif est meilleur que l'individu. » L'individu peut te faire gagner un match, mais les exploits se font avec une équipe. Le football est un sport collectif avec des moments individuels, pas le contraire. Et pour faire tout cela, nous avons énormément travaillé. Énormément, j'insiste. Je me rappelle avoir invité Wenger, Houllier et Fernandez à Milanello. Ils étaient revenus en disant qu'ils n'avaient jamais vu une équipe travailler autant. Je me souviens aussi d'un joueur, qui avait fait cette plaisanterie lors d'une interview : « Durant la semaine, nous sommes exténués, et nous nous amusons le dimanche. » Et les joueurs n'étaient pas les seuls à prendre du plaisir. Je suis particulièrement fier d'une chose : quand je suis arrivé au Milan, il y avait 30 000 abonnés. Dès la deuxième année, nous en avions 66 000. Pourquoi avoir arrêté si tôt, alors ? Il y a une explication. Progressivement, en Italie, j'ai eu l'impression d'avoir gagné le droit d'avoir ma propre personnalité en tant qu'entraîneur, et d'exprimer mes propres idées. Or, l'Italie est un pays qui craint la nouveauté, et non seulement qui la craint, mais qui la combat aussi. Et je dois dire que j'ai eu beaucoup de difficultés pour faire passer le message… C'est pour cela, quelque part, que j'ai arrêté tôt. Enfin, je n'ai pas vraiment arrêté, puisque aujourd'hui encore je m'occupe de superviser toutes les catégories de jeunes de l'équipe nationale italienne. Mais bon, je n'ai plus senti l'envie d'entraîner. Il faut se rendre compte que j'ai commencé en 1972 et terminé quasiment en 1997. Cela fait vingt-cinq années que j'ai vécues à pleine vitesse, sans n'avoir jamais été viré, sans n'avoir jamais connu de rétrogradation, et en gagnant dans toutes les catégories existantes en Italie, en commençant par l'avant-dernière, en dilettanti, car mon niveau de joueur ne m'avait pas permis de sauter les étapes (rires). Quand j'ai commencé, je me rappelle que l'on travaillait avec une équipe de dilettanti. En présaison, on s'entraînait tous les jours, et on avait perdu tous les matchs amicaux. Finalement, on gagne le championnat. La seule explication au fait qu'ils ne m'avaient pas viré avant, c'est que je n'avais même pas de salaire, et même, je donnais moi-même une petite contribution. Parfois, on fait un parallèle entre votre Milan et le Barça de Guardiola… Je pense que sur les quarante dernières années, trois équipes ont permis à ce sport d'innover. Et de permettre au jeu de rester attractif. Car le football aurait pu dater dans le temps. Mais trois équipes ont fait le témoin, afin de faire passer des concepts généraux qui se sont ensuite imprégnés dans notre culture avec le temps : l'Ajax de Michels, mon Milan, puis le FC Barcelone. Celui de Guardiola. Car celui de Cruijff n'a pas laissé une empreinte aussi importante. Après avoir entraîné avec une telle intensité ce Milan et puis la Nazionale, vous pensez qu'il était impossible de continuer ? On peut faire le parallèle avec l'arrivée de Guardiola au Bayern… Je suis un ami de Guardiola et on s'écrit beaucoup. Il a vécu les mêmes problématiques que j'ai vécues : nous avons tous les deux pris ces équipes à un moment particulier, et nous leur avons tout donné, toute notre personne, tout notre temps. Moi, je lui souhaite évidemment qu'il puisse continuer. Mais moi, après vingt-cinq années vécues à mille à l'heure, je n'ai pas réussi. Lui, cela fait un peu moins de vingt-cinq ans (rires), j'espère bien qu'il y arrivera. En ce qui me concerne, au Milan ou en dilettanti, cela ne changeait rien : je faisais les choses avec la même intensité, la même émotivité, la même passion et la même concentration. Et j'ai adoré. Je me souviens très bien que lorsque l'on avait gagné le championnat des dilettanti, il n'y avait pas le bonheur de la Serie A ou le bonheur de la Serie B… Il y a le bonheur tout court. Du coup, je faisais les choses au maximum, et Guardiola, qui est un grand professionnel, fait les choses de la même manière. Et je lui souhaite de pouvoir continuer ainsi, car cela fait seulement quelques années qu'il entraîne. Qu'est-il arrivé à son Barça ? Son Barça avait de la génialité, et de l'innovation. Mais il fatigue, car il a perdu de l'intensité, son travail défensif, sa capacité du pressing. À la télévision ou même au stade, les différences semblent minimes, mais elles sont énormes. Dites-vous que le football, c'est exactement comme la musique. Dans un orchestre, si un musicien fait un accord légèrement trop tôt ou trop tard, ou alors trop fort ou trop faible, ce n'est plus la même musique. Dans le football, si un joueur part un demi-mètre plus en avant, ou un demi-mètre plus en arrière, trop tôt ou trop tard, cela change tout. Et ça, cela relève de la sensibilité de l'entraîneur. Il est le seul qui, durant les exercices à l'entraînement, peut voir les nuances que les autres ne pourront jamais réussir à voir. Dans le secteur de jeunes de la Nazionale, nous avons sept catégories, et il y a un protocole. Quand je vais voir les entraînements de toutes les équipes, je peux voir certaines choses : il y en a qui font tout mal, d'autres pas mal et d'autres directement bien. On peut voir quelques choses, mais on ne voit pas tout. Par exemple, quand j'étais au Milan, Berlusconi n'était pas content quand je faisais venir d'autres entraîneurs à Milanello. Mais je lui disais : « Ils peuvent comprendre l'exercice, mais pas ma sensibilité. » C'est comme du Beethoven. Ou par exemple, si un directeur d'orchestre souhaite faire jouer un opéra, disons la Tosca, la structure sera toujours là, mais si c'est un directeur lambda qui le dirige, cela fait toute la différence. Aujourd'hui, en quel entraîneur vous retrouvez-vous le plus ? À une époque, on parlait de Benítez comme le « nouveau Sacchi » . Je dirais quand même Guardiola. Mais si aujourd'hui je faisais l'entraîneur, les concepts généraux seraient les mêmes, mais les solutions seraient bien différentes. Heynckes fait un travail fantastique avec le Bayern Munich. Je me rappelle qu'il avait été mon adversaire en 1990, dans un Bayern-Milan. Cela en dit long sur l'évolution du football allemand et de notre propre évolution : à l'époque nous étions meilleurs qu'eux. Je me souviens que l'on avait gagné 1-0 à Milan, en dominant, un résultat mérité. Puis on va jouer le retour à Munich. À la fin de la première mi-temps, je me rappelle des statistiques. Tirs cadrés du Bayern : 1 ; tirs cadrés du Milan : 11. Et on avait déjà gagné l'aller 1-0 ! Aujourd'hui, en revanche, le Bayern a beaucoup de choses à enseigner à nos équipes italiennes, qui sont restées en arrière. La seule équipe, un peu, est la Juventus, et la Fiorentina, mais cette Juventus n'est pas encore compétitive. En Italie, on a encore du mal à comprendre le jeu, l'organisation. Qu'est-ce que vous voulez dire ? Quand on juge le Bayern, on ne parle que de son intensité physique ! Mais non, c'est avant tout de l'organisation ! Et de la motivation, du travail, la capacité de collègues de devenir une équipe avec un E majuscule. C'est comme ça que leur impact donne une impression dévastatrice. Ce soir, après le match, (ndlr : propos recueillis mardi soir dernier, après Bayern-Barcelone) ils disaient à la télévision italienne qu'il y avait eu plus de physique du côté du Bayern… Mais cela fait des années que toutes les équipes qui ont joué contre le Barça en Europe sont plus physiques que les Blaugrana ! Ils font tous 1m70. Ce n'est pas une question de physique, mais d'organisation. De cette capacité tactique à rester compact, tout en créant du mouvement et de la vitesse de jeu. C'est de l'organisation défensive et beaucoup de mouvements sans ballon. Et ce soir, la technique du Barça n'a pas supporté cette vitesse, ces mouvements sans ballon et cette défense collective des Allemands sur le pressing. Tout simplement, le Bayern, en ce moment, est supérieur au Barça. Une bonne organisation, de la vitesse, la bonne intensité, un bon jeu, une équipe complète. Et puis, au contraire des équipes italiennes, le Bayern fait dans la continuité depuis des années… C'est essentiel. Progressivement, le Bayern a construit une équipe avec des joueurs qui sont tous adaptés au football total. Car c'est bien l'objectif ici : le football total ! Le football sera toujours plus un sport d'équipe, et la capacité de placement, de mouvement, le fait d'avoir onze joueurs en position active avec le ballon et sans le ballon, restera toujours fondamental. Alors comment définir le football total ? Onze joueurs en position active ? Onze joueurs qui jouent comme s'ils n'en étaient qu'un. C'est seulement ainsi que l'on multiplie les capacités de chacun. Qui est déjà bon devient extraordinaire, qui est extraordinaire devient unfuoriclasse, et qui est d'un niveau discret devient bon. Ainsi que la vidéo bonus pour les plus courageux http://www.sofoot.com/arrigo-sacchi-le-collectif-est-meilleur-que-l-individu-169071.html
  14. Je mets la défense que l'on a vu contre Leicester. Ensuite pour le milieu j'hésite. Comme on l'envisageai un milieu constitué de Pogba-Herrera-Mata est très intéressant, on pu voir les raisons. Mais j'aimerai voir également Blind en 6 derrière Pogba - Mata/Herrera. Avec le travail du hollandais et deux régulateurs de jeu devant lui, ça pourrait offrir de belles perspectives et phases avec le ballon. Pogba jouerait son rôle de dynamiseur, et Herrera ou Mata serait là pour fluidifier la transmission dans notre façon de jouer. Un Carrick devant la défense n'est également pas à exclure. Carrick est notre véritable joueur d'expérience, et servirait de point d’ancrage au milieu, le footballeur par qui tous les ballons passeraient, néanmoins pour l'anglais il doit obligatoirement être couvert vu son âge et sa condition physique qui diminue au fil des saisons. Je vois bien également Henrikh être dans le même poste que Mata en numéro 10, mais avec un profil plus incisif et plus porté vers le but. Tout en étant pas mauvais dans le repli, et également dans la variété des passes. Plus percutant, mais moins stabilisant que Mata. Ensuite en attaque je vois une triplette: Zlatan - Rashford - Martial. Zlatan sera le point de fixation offensif, et permutera avec le milieu le plus avancé sur le terrain pour permettre à Rashford/Martial de plonger dans le dos des défenseurs. Un Zlatan qui décroche (mais pas trop souvent non plus) peut permettra aux ailiers d'aller directement droit au but, et repiquer dans l'axe. De plus ça pourrait être les prémices de notre futur attaque, avec les deux jeunes talents aux avants postes. Rooney je le vois utilisé avec soin et au compte de goutte pour suppléer le milieu, et jouer occasionnellement dans le milieu à trois. Afin de temporiser et permettre d'apporter une alternative à l'entre - jeu. C'est comme ça que je vois les choses. Mais une saison est longue, et j'espère évidement voir d’autres possibilités qui paieront.
  15. Le 4-3-3 semble être définitivement la solution.
  16. LA DÉFENSE PAR L’ATTAQUE : LA MUTATION DES STOPPEURS Le meilleur moyen de ne pas encaisser de buts reste de ne jamais ouvrir de fenêtre d’opportunité pour l’adversaire. En pratique donc, d’avoir la possession du ballon suffisamment loin de son but pour ne pas risquer de danger direct, même en cas de mauvais choix. C’est ce que l’Espagne championne du Monde en 2010 a illustré à la perfection : une fois l’avantage pris, il suffit, si l’on peut dire, de faire une passe à dix dans le camp adverse sans bouger le dispositif tactique pour être tranquille. Derrière ce cas particulier se trouve une nouvelle constante : la défense échappe de plus en plus aux défenseurs. LA RIGUEUR, C’EST SE DÉPENSER SANS COMPTERBien évidemment, l’idée collective de l’effort n’est pas nouvelle. Cela fait bien longtemps que les équipes ont compris qu’elles ne pouvaient pas uniquement se reposer sur leur arrière-garde pour protéger la maison… et inversement. Il y a 45 ans, le football total et sa sublimation des postes ringardisait déjà l’énonciation des systèmes de jeu sous forme de chiffres. Malgré tout, le phénomène s’est accéléré, et l’évolution de certains postes — notamment celui de latéral, lequel a désormais une obligation de rendement offensif —, oblige à compenser par le collectif. Par exemple, si le 4-3-3 avec ses trois milieux axiaux est en supériorité numérique dans l’entrejeu par rapport au 4-4-2 à plat, ce dernier permet à ses joueurs de couloir d’avoir de l’espace dans la zone entre les latéraux et les ailiers adverses. Ainsi, une équipe qui attaque à trois mais ne force pas ses ailiers à être les premiers défenseurs sera vulnérable. Et le raisonnement, exposé ici face à un 4-4-2, l’est également face aux autres systèmes. Peu importe le talent défensif d’une formation, elle ne peut pas faire l’économie d’efforts collectifs. Dans le livre Soccer Modern Tactics, Marcello Lippi explique ainsi ce qu’il demandait à sa Juventus quand elle perdait le ballon : “Del Piero revenait sur l’aile gauche, sauf s’il occupait une autre position au moment de l’attaque. Même si notre phase offensive n’était pas organisée, les attaquants marquaient leur adversaire direct jusqu’au milieu de terrain. Cela offrait quelques secondes de plus à l’équipe pour lui permettre de prendre une bonne position défensive. Les choses n’ont pas changé avec Zidane (et le passage d’un 4-3-3 avec deux ailiers à un 4-3-3 avec deux numéro 9 et un 10 avancé, qu’on pourrait qualifier de 4-3-1-2) car c’est un meneur de jeu moderne. Quand il perd la possession, il poursuit son adversaire.” Si quelques buteurs racés étaient et sont toujours exonérés de tâches défensives, ce n’était pas le cas de Zidane, dont le poste nécessite pourtant fraîcheur physique et mentale pour être efficace. AUTORÉGULATION DU SYSTÈMEPlutôt que de vouloir à tout prix récupérer le ballon rapidement et assez haut, Lippi voulait avant tout éviter d’être pris hors de position. La qualité des joueurs défensifs dont il disposait (Deschamps, Davids, Conte, Tacchinardi pour ne citer que les récupérateurs) lui permettait d’avoir confiance dans son premier rideau défensif. C’est là qu’est la vraie différence avec la grande philosophie de ces dernières années, le tiki-taka hispano-barcelonais. Ne possédant pas ces milieux défensifs à l’ancienne, hormis Marcos Senna en 2008, mais plutôt des relayeurs modernes — on parlera d’ailleurs de Busquets Role —, et voulant profiter des qualités offensives des latéraux, Barcelone et la sélection ont repris la règle des six secondes de Johan Cruijff. Une récupération agressive ultra-rapide où les cinq joueurs les plus avancés forment à eux seuls un rideau défensif, qui protège milieu défensif et défenseurs, ces fameux éléments dont le poste comporte le mot clé : “défense”. Toute la construction tactique est ainsi basée sur les aptitudes d’un individu à entrer dans le modèle. Derrière, pour toujours avoir une supériorité numérique à trois contre deux, le défensif Éric Abidal compense les montées de Daniel Alves pendant quelques années, puis c’est Sergio Busquets qui redescend auprès de ses centraux quand le Français est remplacé par l’offensif Jordi Alba. Devant, Pedro défend comme un mort de faim, tandis que Lionel Messi fait les efforts sur quelques pas. Plus besoin d’avoir de bons défenseurs, c’est le système qui règle les problèmes. À tel point qu’on perd toute référence pour juger de la qualité d’une arrière-garde qui ne compte que deux ou trois éléments travaillant à temps plein. POSSESSION ET SOLIDARITÉSi on peut légitimement parler d’épiphénomène, le cas catalan relevant d’une philosophie de jeu poussée à l’extrême et pas vraiment reproduite ailleurs, le gain de la possession comme arme défensive est une constante. En Ligue 1, Lille a la balle 54% du temps, concède 9,2 tirs par match et 0,45 buts. En Serie A, l’AS Roma, meilleure défense d’Europe avec 0,41 buts concédés par match, est à 59% de possession et 10 tirs concédés. En Premier League, Arsenal, Chelsea, Everton, Southampton et City, les cinq meilleures défenses, sont toutes à 55% de possession minimum. Enfin, le Bayern et Barcelone, qui ont encaissé respectivement 8 et 11 buts, dominent largement cette catégorie statistique avec 71 et 66%. Il existe pourtant un intrus : l’Atlético Madrid. L’équipe de Diego Simeone est dans le top 5 des équipes qui subissent le moins de tirs (9 pile, comme Barcelone mais légèrement plus que Dortmund, le Bayern et la Juventus) alors qu’elle possède moins le ballon que son adversaire (47,7%). Cela n’est évidemment pas le fruit du hasard mais la conséquence d’un énorme travail collectif. Aucun club ne possède en effet autant de joueurs capables de combiner basses œuvres et coups d’éclat. Les deux pointes du 4-4-2, David Villa et Diego Costa, n’hésitent pas à revenir très bas, le deuxième se mettant plus en valeur offensivement grâce à son exceptionnelle condition physique. Autour des deux récupérateurs, on trouve Arda Turan, ailier traditionnel qui fait le piston, et Koke, meneur de jeu excentré comme le furent Iniesta et Valbuena notamment, qui peut donc instinctivement renforcer l’axe à la perte du ballon. Ne jugeant pas utile d’avoir la maîtrise du jeu pour marquer, et n’en ayant d’ailleurs pas nécessairement les qualités, l’Atlético est obligé de compenser en alignant dix travailleurs dans le champ. À l’image des latéraux Filipe Luis et Juanfran, la clé du décalage est dans la projection et non dans le positionnement. La méthode diffère mais le résultat est le même : extrêmement bien protégés, les défenseurs centraux sont rarement à l’ouvrage. LA FIN DU DROIT À L’ERREURDans ce contexte, l’absence de stoppeurs de très haut niveau est-elle cause ou conséquence ? Un peu des deux évidemment, mais il semble que ce soit la tactique qui s’est adaptée au déclin du poste plutôt que l’inverse. Il existe encore des bons défenseurs mais aucun, hormis Thiago Silva, ne fait l’unanimité. Très peu sollicités, pour les raisons exprimées plus haut, ils n’ont généralement l’occasion de se mettre en évidence que lors de phases très spécifiques : jeu aérien, gestion de contre-attaque et première relance. Comme toute l’équipe défend et qu’aucun entraîneur en poste (ce qui exclut Bielsa et Zeman de la discussion) ne laisse sciemment des situations d’égalité numérique derrière, les sauvetages défensifs tels que les tacles de la dernière chance n’existent presque plus. Ces phases de jeu, qui permettaient aux défenseurs de briller, sont remplacées par d’autres où ils partent avec un avantage et n’ont donc pas le droit à l’erreur. Plutôt que de compter positivement les buts qu’ils ont permis d’éviter, on recense négativement ceux où leur responsabilité est engagée. C’est ainsi que des collectifs forts comme celui du Bayern permettent à Dante ou Jérôme Boateng, objectivement loin de leurs aînés d’il y a dix ou quinze ans en talent pur, de former une charnière infranchissable. De même, le trident Chiellini-Bonucci-Barzagli bénéficie de la supériorité numérique du 3-5-2. Selon le contexte, de tels joueurs seront tantôt sous-côtés, tantôt mésestimés, mais jamais leur qualité individuelle générale ne pourra être évaluée, sauf à dominer comme le fait Thiago Silva. C’est la qualité du système mis en place par l’entraîneur qui devra les faire briller, ce qui nivelle les valeurs mais inscrit plus que jamais le football dans une dimension collective. http://cahiersdufootball.net/blogs/les-de-managers/2014/01/15/la-defense-par-l%E2%80%99attaque-la-mutation-des-stoppeurs/
  17. Charlie

    Paul Pogba

    Il y'a du mieux, il semblait plus libéré et effectivement le milieu à trois est de loin la meilleure solution pour les bonnes perfs de Pogba. Le milieu à deux lui demande de tenir un rôle qu'il ne pourra assumer sur la durée, un milieu à trois permet indéniablement à Pogba d'utiliser au mieux ses atouts de relanceur offensif. De plus ça lui permettra à terme d'avoir des actions avec Zlatan, comme on l'a vu sur l'occasion de la reprise de volée retournée du suédois.
  18. Chez moi ça fait ça. Ça doit donc venir de ma connexion.
  19. Samael ton dernier lien ne fonctionne pas apparemment. Sinon je suis bientôt entrain de terminer les deux précédents. Je te dirai ce que j'en penses.
  20. Charlie

    Wayne Rooney

    Il veut vous avoir à l'usure ! On a compris depuis un moment que Rooney allait sauter... Je pense que le but de ce bashing est autre, comme une façon de remettre à leur place ceux qui l'ont défendu depuis des années.
  21. Charlie

    Paul Pogba

    On dit que la qualité de frappe résume le niveau de forme du joueur. Je ne sais si cette citation est véridique mais: On sentait un joueur plus en confiance, donc plus à même à être efficace dans ses frappes lointaines. Quand Pogba trouvera son véritable niveau, alors il sera également plus précis dans ses tirs.
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