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There Will Be Blood :wub: Quelle claque ce film ! Un gros +1 Day-Lewis est juste hors catégorie dans ce film, du grand art.

 

 

Le débat est fort subjectif. En ce qui me concerne, l'acteur qui m'a le plus marqué dernièrement c'est Colin Firth. Regardez "A Single Man", de Tom Ford, ce film est une pure merveille !

U-N-I-T-E-D, United are the team for me

 

 

"Het is niet echt de vraag OF we het WK 2014 winnen, de vraag is eerder: met hoeveel doelpunten verschil winnen we de finale?" De Motivees/Les Motivées

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Heath Ledger dans Brokeback moutain est époustouflant :o

 

Ce mec est parti trop tôt...

U-N-I-T-E-D, United are the team for me

 

 

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Déception. Le début du film fait très vieillot (la scène dans le Bronx...) ensuite c'est mieux (heureusement), l'histoire est assez intéressante, mais pas assez traitée en profondeur, c'est très plat et par moment ennuyeux. Ajoutons à cela que je l'ai vu en VF et qu'elle est horrible, que je n'aime pas Tom Hanks.. bref.. Point positif, la présence de Willis que j'apprécie (qu'on ne voit pas assez), quelques trucs marrants et une vague critique de la haute société...

 

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Bonne comédie belge rebeu, histoire sympa, des phases drôles et un bon acteur en rôle principal.. Sympa aussi les apparitions d'Edouard Baer, Jean-Luc Couchard...

YES SIR!

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Les barons, il est passé sur la une lundi et j'ai essayé de le regarder mais j'accroche vraiment pas bizarrement.. Alors que j' adore Dikkenek qui est dans le même style..

"En 1969, j'ai arrêté les femmes et l'alcool. Ca a été les 20 minutes les plus dures de ma vie" George Best.

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J'ai été voir Crazy, Stupid, Love hier soir (6€ la place grace à mon pote qui a la carte Pathé cool.gif ). Film sympathique, Steve Carell est très bon et Julianne Moore aussi wub.gif

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« C'est mon Amour, c'est ma passion. Tout ce qui vient du Paris Saint - Germain m'enchante.»

©Francis Borelli

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Quelqu'un peut me donner un avis sur ' Bons baisers de bruges ' please ?

Modifié par Ballax

On peut dire que vous avez une vision socialiste du football ?

 

Arrigo Sacchi : J'ai une vision correcte d'un sport d'équipe dont l'âme est le jeu. Voilà d'ou je pars.

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Quelqu'un peut me donner un avis sur ' Bons baisers de bruges ' please ?

 

Un film à voir ! En version original, j'insiste. Les acteurs british jouent à merveille et Colin Farrell à trop la classe ! Et puis, la ville est juste magnifique, ça vaut le coup d'oeil, on ne la surnomme pas la Venise du Nord pour rien.

Modifié par T2S

U-N-I-T-E-D, United are the team for me

 

 

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J'ai été voir ce soir un film au ciné et j'en ressors vraiment heureux.

 

Le film c'est Warrior, l'histoire de deux frères qui se prépare à un tournoi de MMA ...

 

Les acteurs sont vraiment excellents (et bon, pour être franc, je ne connaissais aucun acteur, si ce n'est la blonde aperçu dans How I Met Your Mother dans la saison 6), les combats sont super bien faits (comme si on y était) ... bon, comme tout film de combat, le scénario est limité et prévisible, les situations c'est du vu et du revu, mais j'ai vraiment trouvé l'histoire émouvante et captivante.

 

Ce film m'a réconcilié avec les films de combats, puisque j'ai vu "Never Back Down II" qui est vraiment pourri .... autant le 1 était pas mal et c'était un bon film, le II était trop médiocre, quand au jeu des acteurs et au scénario banale et débile (le type qui se fait agresser au début devient le méchant ...).

 

Quoi qu'il en soit, Fighter était un de mes coups de coeur en film de combat ... mais j'ai maintenant une nette préférence pour Warrior ... Allez le voir :)

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J'ai été voir ce soir un film au ciné et j'en ressors vraiment heureux.

 

Le film c'est Warrior, l'histoire de deux frères qui se prépare à un tournoi de MMA ...

 

Les acteurs sont vraiment excellents (et bon, pour être franc, je ne connaissais aucun acteur, si ce n'est la blonde aperçu dans How I Met Your Mother dans la saison 6), les combats sont super bien faits (comme si on y était) ... bon, comme tout film de combat, le scénario est limité et prévisible, les situations c'est du vu et du revu, mais j'ai vraiment trouvé l'histoire émouvante et captivante.

 

Ce film m'a réconcilié avec les films de combats, puisque j'ai vu "Never Back Down II" qui est vraiment pourri .... autant le 1 était pas mal et c'était un bon film, le II était trop médiocre, quand au jeu des acteurs et au scénario banale et débile (le type qui se fait agresser au début devient le méchant ...).

 

Quoi qu'il en soit, Fighter était un de mes coups de coeur en film de combat ... mais j'ai maintenant une nette préférence pour Warrior ... Allez le voir :)

 

Merci Saga pour ton impression sur Warrior. Je voulais aller le voir mais je n'avais toujours pas eu de retour.

"Nous ne sommes peut être pas suffisamment forts pour ne vivre que par la vérité. " RnB.

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L'histoire du tableau de Vermeer "La jeune fille à la parle". Beaucoup de choses sont "inventées" puisqu'on a peu d'infos à propos de la réalisation de ce tableau.. Bien que le rythme soit assez lent, j'ai pas décroché ; grâce à la prestation de Colin Firth et Scarlett Johansson, la beauté de l'image-réalisation, une musique somptueuse et l'histoire intéressante (pour ma part).

Merci à mon prof de français pour ce visionnage.

 

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Film anglais type "huis-clos", c'est sympathique. Une histoire assez simple (enlèvement d'une jeune femme) qui se consacre sur la relation entre ses trois (seuls) acteurs.. Ca révolutionnera pas le genre mais ça se laisse regarder.

YES SIR!

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Collateral, j'avais déjà visionné ce film il y a quelques années, mais c'était en espagnol, donc l'intensité était moindre, évidemment. J'en gardais cependant un excellent souvenir, je me suis donc décidé à le revoir pour m'en faire un avis définitif, et je dois dire que ce second visionnage a été encore plus marquant. Ce film, grâce aux personnages, fait énormément réfléchir, et il ne laisse pas indifférent quiconque s'intéresse de près aux messages transmis à travers ce long-métrage.

 

Tout commence par la présentation de la journée type d'un chauffeur de Taxi, musiques douces, routine ennuyeuse, personnage peu charismatique, qui se laisse aller à son petit bonheur quotidien, sans chercher plus loin. Mais cette journée ne va s'avérer pas si singulière, puisqu'il va faire deux rencontres qui vont changer sa vie. La première, celle d'une femme, avec qui on va entrevoir le personnage plus en profondeur, lui et sa joie de vivre, lui et ses rêves, mais surtout lui et ses doutes. Et tous ces visages présentés lors de cette rencontre seront décuplés et approfondis lors de la deuxième rencontre de la soirée.

 

Celle d'un homme aux cheveux blancs, mystérieux, le regard déterminé et une confiance infinie en lui. Une autorité immédiate qui se dégage lors du premier échange entre les deux hommes. Echange durant lequel Max insistera finalement pour le prendre à bord, premier coup du destin. Ce personnage se dévoilera en réalité comme étant un tueur à gages, et pour réaliser ses missions, il n'aura besoin que de son arme, et bien sur, de son chauffeur. C'est ainsi que Max va être entraîné malgré lui dans une course folle à travers les rues de Los Angeles. C'est au moment où il voit un corps s'écraser sur sa voiture, et Vincent, le tueur, ressortir de l'immeuble en souriant, qu'il va se rendre compte de la situation dans laquelle il est embarqué. C'est à cet instant précis que le personnage de Tom Cruise va énoncer une phrase qui donnera tout un sens à son caractère des plus complexe : "Je ne l'ai pas tué, les balles et la chute oui".

 

Cet homme au sang froid irréprochable ne voit pas la vie comme le commun des mortels, et il ne la voit certainement pas comme Max, puisque ce dernier croit profondément au sens de la vie à l'état pur, du partage innocent. D'abord coopératif sous la menace, il va essayer de raisonner continuellement son passager. Il parlera de morale, de conscience, de justice. Vincent l'écoutera comme on écoute un enfant naïf, interprétant les éléments de son discours d'une toute autre manière. S'ensuivront alors diverses situations où les deux hommes seront parfois très proches, et pourtant aux antipodes l'un de l'autre dans leur manière d'être. Non, à aucun moment ils ressentent une forme d'empathie l'un envers l'autre, bien au contraire (encore que, cela peut être contesté), mais il y a quand même un lien qui s'instaure entre eux. Un lien qui va s'afficher clairement sous nos yeux, entrecoupé de scènes d'actions parfaitement réalisées et d'images toutes plus justes, profondes, sombres, et somptueuses les unes que les autres. Les quartiers de la ville de Los Angeles dévoilés dans leurs formes nocturnes sont de véritables bijoux esthétiques. Je ne parle pas ici de paysages magnifiques, mais d'une atmosphère propre à cette histoire, qui va accompagner les personnages et qui va donner au cadre un aspect bien particulier. Aux portes d'être indescriptible, cette sensation d'être perdu dans l'espace et dans le temps avec ses personnages sera démultiplié à travers le choix des décors, des couleurs, des musiques... Le travail artistique qui se trouve derrière ce film, pour coïncider avec la philosophie ambiante, est effectué à la perfection, et rend le tout très uniforme.

 

A mesure que le film avance, nous nous rendons compte que Max va finir par tirer quelque chose de Vincent, il va puiser en son dégout de la cruauté de cet homme une forme de détermination, comme si en voyant la mort d'aussi près, il se rendait compte que l'instant présent n'est pas fait pour attendre le suivant, mais pour être vécu. Que ce soit en allant visiter sa mère à l'hôpital, ou en repensant à la femme qu'il a conduit quelques heures plus tôt, il va réaliser que les projets qu'il envisage de mettre en place, sans ne jamais le faire, ne l'attendront pas. C'est ce pragmatisme et cette confiance qu'il va faire naître (ou renaître) chez lui au contact du meurtrier. Le point clé du film, d'un point de vue philosophique, reste ce discours entre les deux hommes, juste avant d'entrer dans le dernier tiers de l'histoire. Tous les deux dans le taxi, ils vont se mettre à parler de la vie, à confronter leurs points de vue.

 

Vincent aura une vision très pessimiste, presque inhumaine, considérant les êtres humains comme des êtres insignifiants, dépendants d'un espace infini dans lequel ils n'ont finalement aucune importance. La psychologie de cet homme atteint son paroxysme avec la définition qu'il émet de l'espèce humaine : "Nous ne sommes que des tâches inutiles dans l'univers". Cela fait longtemps qu'il ne croit plus en rien, qu'il n'a plus aucune éthique. Et pourtant, dans son regard, je ne sais pas si c'est volontaire, mais j'ai l'impression qu'on arrive à décerner une part de regret, d'humanité qui ressort de temps à autres. Le passage où la voiture s'arrête et où des loups traversent alors la rue est par ailleurs un véritable symbole. A ce moment là, accompagné par la musique qui donne le rythme à la séquence, nous sommes coupé du film, nous voyons successivement les yeux de Max et de Vincent, et on perçoit la vie à l'état pur, tout comme eux : La vie animale, belle et innocente, qui nous aère quelques instants, de la noirceur et du pessimisme omniprésents.

 

Le comportement arrogant de Vincent finira en fin de compte par créer un rejet total de Max, qui en perdra la tête, au point de provoquer un accident, sans graves c**séquences, mais qui lui permettra de se détacher de son emprisonnement. D'abord soulagé de s'être enfin débarrassé de Vincent, il va changer radicalement de comportement dès qu'il s'apercevra des intentions du tueur. Devenu soudain animé d'un certain courage, il va agir avec cran et audace, cherchant par tous les moyens possibles à contrecarrer le destin qui semble se mettre en place de manière inéluctable.

 

Conclusion logique d'un destin croisé entre ces deux personnes, possédant des objectifs et des philosophies différentes, qui vont les opposer jusqu'à la dernière minute. Et donc, dans ce film, ce que je préfère retenir avant tout, c'est qu'il n'y a pas de bien et de mal, mais juste des êtres avec des buts et des modes de pensées qui diverges. Vincent aura éduqué Max, plus que quiconque, lors de ce court moment de vie partagé. Et lors de ce court moment de cinéma, nous aussi, nous aurons appris des choses. Ceci est à interpréter comme on le veut, de manière très personnel, mais le message artistique me parait clair. La fin s'engage quant à elle sur le thème de l'ignorance créé tout au long du film par Tom Cruise, et qui en connaîtra sa propre définition, dans une scène qui jouit encore d'une bande-son intelligente pour y puiser une dimension supérieure, qui conclu cette expérience cinématographique de bien belle manière.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Grosse tuerie ce film ! Un de mes préférés...

 

Tous les ingrédients du cinéma de Mann atteignent leur summum.

Les scènes au club de jazz, dans la boîte de nuit, les dialogues dans le taxi, tout ça c'est grandiose. Même Tom Cruise que je n'aime pas est énorme dans le film.

 

A voir et à revoir.

YES SIR!

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Je viens de voir Q (ce qui fait que je n'ai vu que les 15 dernières minutes du match, merci les torrents -_- ) au cinoche. Le film est sympathique, se laisse voir, mais le principal intérêt du film, c'est d'être seul dans le cinéma avec sa compagne, surtout devant certaines scènes. :wub:

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Vu: Funny Games U.S , la grosse claque, un chef d'oeuvre en bonne et due forme.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Vu le prix de la loyauté avec Colin Farell et Edward Norton.

Excellent film, une histoire de flic ripoux, bon flic et de dealeurs réussit grâce un scénario cohérent, un casting énorme et une bonne réalisation. J'ai bien aimé aussi la fin, énorme. A voir.

On peut dire que vous avez une vision socialiste du football ?

 

Arrigo Sacchi : J'ai une vision correcte d'un sport d'équipe dont l'âme est le jeu. Voilà d'ou je pars.

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Je suis pas trop films "d'amour" mais là, par la présence de James Gray aux commandes et Phoenix en acteur (un des mes préférés), le film me tentait, de plus les critiques étaient excellentes.

Et j'ai eu raison, quelle claque !

Le personnage de Phoenix (et son interprétation !!!), les deux femmes, la traite des sentiments, la mise en scène.. Tout est parfait. Le film ne tombe jamais dans les clichés du genre et je ne me suis pas ennuyé une seconde.

A voir et à revoir.

YES SIR!

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Je regardais le programme et je suis tombé sur un film que j'avais déjà vu, si vous ne l'avez pas vu c'est "Le Pianiste" de Polanski.

 

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Un grand film pour ma part, des scènes chocs, pas de lenteur, du suspens qui contraste avec une violence parfois subite. Bons acteurs. Des discours convenables, sans être forcément mythiques.

 

Vraiment tout se joue pratiquement sur l'image, l'atmosphère, les décors (en comptant les personnages) .

 

Moi qui suis beaucoup attaché aux textes, je me suis régalé devant ce film.

 

PS: musique de Chopin ... :wub:

Modifié par busbybabe

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Le parti politique est l'opium du peuple

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Une bien bonne surprise que la découverte de Funny Games U.S. Un film qui rompt avec les codes habituels du cinéma pour jouer délibérément avec le spectateur. Car si le film se base principalement sur le thème du jeu, ce thème intervient à trois dimensions. D'abord le jeu classique, entre les personnages, ensuite le jeu de l'utilisation de la caméra, qui n'a rien d'habituel, et qui est donc à mettre en relation avec le jeu auquel prend part le spectateur. Tout est orchestré de manière à inclure le public dans l'histoire, comme si devant l'écran, nous étions un personnage à part entière, le réalisateur étant même prêt à casser le quatrième mur pour accroître cette idée. La mise en scène en devient très théâtrale, avec un huit-clos qui dispose toujours d'une action proche et durable (les plans larges sont inexistants et les cuts très rares), impliquant donc pleinement l'audience dans l'ambiance psychologique du film.

 

Haneke va manier avec plein de talent son sujet pour plonger le spectateur dans une profonde intensité, dont il pourra très difficilement se sortir. Il use et abuse de longs plans fixes, qui vont avoir plusieurs utilités. La première va être de se concentrer sur des objets du décor, apparemment insignifiants, et de laisser toute l'action se produire en hors-champ (durant le film il doit y avoir autant de dialogues dans le champ qu'en dehors), c'est le cas lors de l'arrivée de la famille dans leur maison, c'est aussi le cas lorsque Naomi Watts se trouve dans la serre, par exemple. Ce procédé sert vraisemblablement à montrer que quoique ces gens fassent, ils sont condamnés. Il joue volontairement sur l'ignorance totale de leurs faits et gestes pour montrer cela. Cette sensation de fatalité que l'on retrouve tout au long du film est d'ailleurs reproduite dès les premières secondes, avec ce cheminement de leur voiture, vu de haut, comme si nous observions la scène à travers l'oeil d'un diable, qui s'amuse du destin tragique de ces petites vies insignifiantes.

 

Et l'intérêt vraiment essentiel de ces longs plans fixes va se retrouver sublimé vers la moitié du film, quand nous aurons un seul plan d'une dizaine de minutes, qui alternera entre la souffrance de la mère et du père, dans une scène marquante qui dérange forcément. Le réalisateur insiste bien sur le fait de montrer d'abord la femme, puis l'homme, et non les deux en même temps, alors que selon une logique réaliste, cela aurait du être le cas. Mais il veut faire durer ce passage très troublant, et c'est là que le spectateur va clairement être embarqué dans une sorte de voyeurisme malsain. Devant le pathétique de cette scène, c'est comme si l'on insistait pour nous montrer que c'est nous qui voulons voir cette souffrance à l'écran, que ça nous fait plaisir. Ici il pousse le spectateur à se sentir aussi sadique et détraqué que les criminels.

 

J'ai par ailleurs une forme de fascination pour ces deux jeunes hommes antipathiques, et surtout pour Paul, le personnage principal du film. La politesse, l'humour, le désintérêt, le pouvoir, il dispose de tout. S'adressant de temps en temps à la caméra, on devient son plus fidèle complice, lui n'est là que pour satisfaire nos désirs les plus sombres. En réalité, Paul n'est autre qu'un personnage-dieu qui symbolise le réalisateur. Il va agir dans l'intérêt du spectateur, il va se demander : "Qu'est-ce que je suis censé montrer ? Comment dois-je divertir l'audience ?". Et donc, pour cela, il va enchaîner les actes cruels. Il dira presque mot pour mot au bout d'1h20 : "Oh non, ça ne peut pas finir maintenant, c'est bien trop court pour un long-métrage, les spectateurs doivent en avoir pour leur argent !". Hilarant et dérangeant, ce personnage est le plus important et le seul véritable orateur.

 

Je disais que Haneke rompait avec les codes du cinéma, c'est bien le cas, il ne montre quasiment aucune action directement devant la caméra. Ces actions, qui gagnent en cruauté au fil des minutes, nous sont uniquement suggérées à travers tout le travail réalisé en hors-champ. L'ensemble du film est organisé pour que l'on n'aperçoive aucune forme (ou presque) de violence. On la ressent, on la palpe, mais on ne la voit pas, la seule chose que l'on voit, c'est le travail psychologique, qui en devient bien plus dérangeant de que simples images sanglantes. C'est vraiment avec ce genre de méthodes que le film trouve toute son originalité, car l'on pourrait penser que dans un film qui critique la violence, voir de la violence dans son état le plus brut est impératif. Ici, Haneke prouve le contraire. Si l'on est tant marqués, abasourdis, choqués, ce n'est pas par l'acte violent, mais par les causes et les c**séquences psychologiques de ces actes, car ce sont les éléments qui en deviennent les plus troublants. Le défi est réussi, le tout est pesant, et s'imprègne en nous pour nous faire ressentir la douleur, la vraie.

 

S'il fait effectivement une critique de la violence, le réalisateur s'amuse aussi des thrillers habituels, et à travers cela, se moque du spectateur, qui est généralement manipulé par le cinéma. Il exagère tous les procédés que l'on peut retrouver régulièrement dans ce genre de film, pour montrer à quel point ils sont futiles et prétextes à un divertissement malsain. Rien ne démontre mieux cela que la recherche d'une origine, d'un terrible passé, chez les agresseurs pour expliquer leurs comportements inhumains. Recherche qu'essaie d'accomplir le père de famille tandis que le réalisateur, par l'intermédiaire de Paul, se moque de ces explications habituellement énoncées, à travers une ironie plus que perceptible.

 

"La fiction, c'est la réalité, donc le film est réel". Idée majeure du film, transmise à nouveau grâce à ces personnages, qui sont bien plus que de simples personnages. Tout est mené d'une main de maître dans ce long-métrage, que ce soit la réalisation, l'utilisation du hors-champ, le choix des musiques, les couleurs, ou encore le thème du jeu et du vice. Et surtout, en point d'orgue, la complicité entre le réalisateur et le spectateur, qui arrivera à faire passer son message grâce à des acteurs géniaux et à une exagération de certains procédés cinématographiques qui vont finir par rendre mal à l'aise. Mal à l'aise mais dans le bon sens du terme, c'est à dire que le film est marquant, mais pas seulement, il est génial, car il respire d'intelligence et d'humour, ce qui permet de rendre la critique plus sincère, plus humaniste. On pourrait presque croire en un film expérimental, tant le travail artistique est de tous les instants, la créativité et la technique se rejoignant habilement. Rien n'est laissé au hasard, tout est important et parfaitement maîtrisé, et le jeu est en place du début à la fin, même quand nous n'avons pas encore connaissance du but précis de l'histoire. La tension est constante, et c'est l'oeuvre toute entière qui est alors maîtrisé à la perfection, rendant l'expérience cinématographique tout simplement unique.

 

Tout ça pour quatre oeufs.

Modifié par Best_07
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Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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