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Tout ce qui a été posté par Best_07
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Pro-Rooney ? Qu'est-ce que... hein... quoi ? On se croirait revenu à l'époque des pro-Ronaldo/anti-Ronaldo. Je ne préfère pas lire ça, tout compte fait.
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Ça n'empêche qu'on les a utilisés de la même manière ; sans trop savoir quoi en faire. Et que par conséquent ils se sont tous les deux retrouvés au rang de joueurs-useless par excellence. Ce qu'on a promis à Kuszczak ou pas promis ; ce que Macheda a fait ou pas fait, je m'en fous bien.
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La classe incarnée sur le terrain, il va bien finir par s'imposer en tant que titulaire indiscutable.
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C'est marrant parce que dans notre manière d'utiliser ce joueur on a l'impression que ça fait trois ans qu'il est plus dans notre effectif. Il erre comme un fantôme dans les couloirs de Carrington, pour sûr. Un Kuszczak bis, toutes proportions gardées.
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À l'ère des Young, Welbeck, Valencia, et Nani, certains trouvent encore le moyen de reprocher quelque chose à Rooney...
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Durant est au-dessus. Il a la finesse d'un Dieu. Thunder for the win.
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@ barbiboum, je t'ai répondu ici : http://www.manchesterdevils.com/forum/index.php/topic/2541-supporter/page__st__180__gopid__1114708#entry1114708 @ Norvegian : Par contre je n'en veux pas à Van Persie. C'est vrai que je ne l'aime pas vraiment. Mais je ne lui reproche pas d'être venu. Comme je l'ai déjà dit le reproche s'adresse davantage à notre club, que de s'être placé sur un transfert à mon sens ingrat. Bien évidemment il y a plein de données qui entrent en jeu et quelque part Arsenal a donné le fouet pour se faire battre. On en profite pour faire de notre attaque une espèce de menace continue, ce qui est loin d'être désagréable. Mais à côté de ça y a une sensation assez malaisante, qui ne concerne peut-être que moi. Le malaise d'un joueur qui plante but sur but et dont le visage résonne encore – dans mon esprit – comme celui d'un gunner. Un gunner efficace, qui se donne à fond pour son nouveau club, mais que je ne parviens pas à apprécier comme un autre.
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J'aime pas United parce que le club a une histoire. Pas initialement en tout cas. J'ai découvert l'histoire de United bien après que je me dise supporter. Mais puisque tu ne comprends pas mon raisonnement – qui est un raisonnement personnel – je vais prendre la peine de t'expliquer de quoi il découle, en te parlant de moi. Alors pourquoi le petit Mike est devenu supporter de Manchester United ? Pour la simple et bonne raison qu'il avait six ans, que c'était la phase finale de la Ligue des champions et que, comme son frère était pour United, il l'était aussi. Rien de plus, rien de moins. Et comme le petit Mike est fidèle, il n'a jamais laissé (dé)périr cet amour. Il n'a même pas pris la peine d'apprécier un quelconque club français car pour lui aimer un seul club c'est déjà bien trop suffisant. Bien évidemment, si Manchester United n'était pas un club de haut rang, le petit Mike n'aurait certainement pas trempé les pieds dans la marmite rouge. Mais il ne faut pas confondre cause et contenu. La cause (qui transforme une personne en supporter) ça ne dure que l'espace de quelques secondes. Le contenu en revanche (ce qui définit le supporter) c'est ad vidam aeternam. Si la cause de mon attrait pour Manchester a évidemment été (de manière involontaire) son succès national et continental, le contenu est tout autre. Et jamais tu ne me verras dire que je suis supporter de United en raison de son succès. Parce que ce n'est pas le cas. Un supporter a le temps de mûrir, de découvrir, d'évoluer. De rester dans une logique « tu as découvert ce club grâce à son succès donc tu l'aimes pour ça avant tout » c'est un raisonnement archaïque et primaire. Sous une pseudo-logique indubitable on condamne le supporter étranger ( non mancunien) à n'être qu'un chanceux qui s'est rué sur la poule aux œufs d'or. C'est tout à fait dégradant vis-à-vis de l'acte de supporter, qui va bien au-delà des simples considérations que tu sembles en faire. Ta logique n'est donc ni prégnante, ni justifiée. Elle est basique. Tu prends une cause et tu l'étends au contenu, en demandant au spectateur de ne jamais évoluer et de rester ancré dans la cause. Bref, tu lui demandes de ne jamais « supporter » (avec tout ce que ça implique) sous prétexte que son postulat initial ne le lui permet pas vraiment. Peu importe de savoir pourquoi en fin de compte. Ce qui importe c'est de savoir comment. Quelqu'un peut être un supporter de United pour des raisons originellement purement sportives. Si il fait l'effort de voir au-delà et de changer sa façon d'appréhender le club (autre qu'une machine-à-titres), il peut tout à fait remettre en cause la gagne pour la gagne, et attacher autrement plus d'importance à des valeurs qui ont germé en lui avant de prendre (définitivement) le dessus. Dans mon cas je n'ai jamais été (et ne serai jamais) quelqu'un qui attache une importance démesurée aux résultats de l'équipe. Bien sûr que de gagner ça me fait plaisir et que, de préférence, j'aimerais bien TOUT gagner. Mais la vie n'est pas une affaire de stats et de médailles. Et je pense que je serai fier quand, à 80 piges (même si je n'y arriverai jamais), je me souviendrai des moments que j'ai vécu grâce à ce club. Et crois-moi, ce que je retiendrai, ce ne seront pas les titres, les points, ou les buts. Mais les « moments ». Des moments ni bons ni mauvais, ni épiques ni tragiques, juste des « moments », simples et banaux. Car ce sont les détails qui forment le contenu, et ces détails ils ne se plient à aucune règle. Finalement supporter c'est comme avoir une famille, ce qu'on retient en fin de compte c'est un Tout constitué de Rien(s). Dans une logique de l'immédiat, de l'instant, les résultats c'est primordial, Van Persie c'est génial. Dans une logique d'ensemble, de « supporter », ce qui compte c'est autre chose : c'est l'attachement crée à travers l'identité. Un attachement moindre (à un degré minime) quand on a des joueurs et une logique de recrutement à laquelle on n'adhère pas ; et à laquelle on pense que le club (au sens d'institution (identité) et non d'équipe (résultats)) ne devrait pas adhérer. La cause n'est finalement pas importante et le portrait grossier que tu dresses là est trop hâtif et cynique. Ce qui compte c'est l'évolution et la finalité, pas la naissance. Tout le monde naît quelque part. Tout le monde est le fils de quelqu'un. Ce à quoi il faut s'intéresser ce n'est pas ce qui a produit cette naissance mais ce qu'elle va produire. Ainsi, ce qui compte, ce n'est pas que c'est un United au top qui a engendré mon « fanatisme » ; mais que c'est ce « fanatisme » qui m'a fait voir United sous un autre angle, qu'il soit au top ou non. Crois-moi si j'étais avant tout et surtout habité par l'envie de voir mon club gagner je ne serais pas un fervent supporter des Vikings, qui n'ont jamais gagné le SB de toute leur histoire – sorte d'éternels losers. Tout ça pour dire que de balancer une idée de la sorte conduit forcément à étendre le débat et à le déployer sous toutes ses couches. Car ce n'est qu'en le faisant – et proprement – qu'on se rend compte que ce qui pourrait paraître comme étant une remarque pertinente et légitime (la tienne) n'est en fait qu'une simplisation inacceptable de la notion du supportariat et de tout ce que ça implique. Tu émets un point de vue figé sur un phénomène qui est en perpétuel mouvement. Ça ne peut pas coller, et c'est pour ça que je me vois dans l'obligation de contester entièrement ta prise de position.
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Best_07 a répondu à un(e) sujet de Miss Becks dans SÉRIES TV / FILMS / JEUX VIDEO / MUSIQUE / LIVRES
Je conseille à tous la sortie de la semaine : ZERO DARK THIRTY Les deux heure trente défilent à un rythme oppressant, presque insoutenable, qui en étant aussi concis qu'il est permis ne perd jamais l'attention de son spectateur. [...] Jessica [Chastain] donne vie de manière incroyablement sincère à son personnage, justifiant à travers chaque regard et chaque parole une abnégation qui semble émaner du plus profond d'elle même. [...] Kathryn [bigelow] sait poser sa caméra et rendre compte de la tension progressive. Montage et cadrage se mettent au service d'une réalisation costaude, qui ne laisse que très peu de répit. [...] La seule polémique qu'il [le film] doit provoquer n'est finalement que celle de déterminer si c'est un chef-d'œuvre ou un chef-d'œuvre. -
p***** mais même moi en poussins j'osais pas sortir du terrain pour aller poser un cake. Son asshole a dû prendre sacrément cher pour qu'il s'avoue vaincu.
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Si tu veux que j'appronfondisse. Là où le Carrick de l'an dernier me semblait mou, celui de cette année me semble dynamique. Il n'a plus un temps de retard mais un temps d'avance. Pour un joueur qui se base sur l'anticipation, c'est tout bénéf'. Cette saison il est aussi bien aidé par Cleverley, quand ce dernier joue. Après, quand il est aux côtés de Scholes, on retrouve une paire trop lente et peu inspirée pour rendre notre jeu dynamique, tant offensivement que défensivement. Le niveau des ailiers (inexistant) n'aidant pas.
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Il a même été élu joueur de l'année par je-ne-sais-plus-qui. Donc bon beaucoup l'ont trouvé au niveau. Pour moi, il me parait évident que l'année dernière notre problème était dans l'axe du milieu. La manière dont on se faisait bouffer en CL ou en EL était affligeante. Et c'était en grande partie en raison de l'attentisme de Carrick, qui était un plot sur les phases défensives et qui laissait notre défense orpheline de toute protection. Mais bon, on va pas revenir sur l'an dernier. Cette année il maintient un joli rythme et c'est tout ce qui compte.
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Cette année il est bon. Mais ça ne change rien au fait que l'année dernière il était médiocre. Comme Valencie est médiocre en ce moment, ce qui ne change rien au fait qu'il était exceptionnel en fin de saison dernière. Des bonnes prestations – ou mauvaises – ne remettent pas en cause le passé.
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Cinéma
Best_07 a répondu à un(e) sujet de Miss Becks dans SÉRIES TV / FILMS / JEUX VIDEO / MUSIQUE / LIVRES
Quelques bande-annonces de films à venir... To the Wonder de Terrence Malick. Après l'excellent Tree of Life y a pas grand chose à craindre de ce film. Encore une fois la BA laisse deviner des plans d'une rare virtuosité. -
Au vu des blessures à répétition de Rooney et de Kagawa, et de l'irrégularité de Welbeck, il n'aurait pas été de trop – si nous n'avions pas recruté Van Persie. D'ailleurs, son temps de jeu réduit la saison dernière était injustifié. Plus il n'a passé que deux saisons à Tottenham, ça n'a rien à voir avec Van Persie qui a quand même passé plus de huit ans à Arsenal, y faisant toute sa vingtaine ou presque... Mais je sais bien que Berbatov a toujours été loin de faire l'unanimité. Pour en revenir à VP, oui, il nous appartient, comme Owen a pu nous appartenir. Et j'ai gueulé comme personne à chacun de leurs buts contre City. Au-delà de ça, je ne changerai jamais de position quant au caractère malpropre d'un tel transfert. Que VP passe encore sept saisons chez nous et on en reparle.
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Ce n'est pas une question de « faire » l'ultra, pas du tout. Puisque « faire » ça implique « prétendre », et en aucun cas je ne me « prétends » ou je ne « veux » être un « ultra ». C'est davantage une question de philosophie ; et la philosophie, à ce que je sache, elle est universelle et non anglaise. Si demain on se retrouvait avec Messi devant je trouverais ça hideux. Sportivement ce serait royal, ouais. Mais à part ça ? Et bien Van Persie c'est encore pire. Quant à l'accointance avec la situation de Cantona, rester une saison dans un club ce n'est pas la même chose que d'y avoir passé plusieurs années. Quand on reste plusieurs saisons sous le même maillot il finit par déteindre sur soi : c'est pourquoi Phil Neville sera pour toujours un joueur de Manchester United et Van Persie lui ne le sera jamais. Pourtant le premier joue à Everton et le second à United. Paradoxal n'est-ce pas ? Tout ça pour dire que j'attache une importance à ce qu'on ait des joueurs qui soient moins des atouts majeurs que des figures du club. Pour aller au bout de ma pensée, j'aurais très clairement préféré qu'on garde Berbatov et qu'on n'achète pas Van Persie. Peut-être qu'on serait plus en difficulté, en effet. Mais si je devais suivre un club juste pour attendre de lui qu'il ne m'apporte que des « points » et des « titres », je trouverais ça un peu triste quand même. En tout cas vis-à-vis d'Arsenal je me sens un peu comme un gosse qui, dans la cour de récré, vient de voler sur un coup de chance le boulard d'un petit gros qui le gardait précieusement dans sa sacoche depuis plusieurs mois.
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Je m'en fous bien de savoir si il aime Manchester United ou non. Je n'ai rien contre lui et demain il pourrait très bien faire la plus grande déclaration d'amour envers United ça ne me ferait ni chaud ni froid. Je nous en veux à nous, de faire ce genres de recrutements. À l'heure actuelle je préfère encore qu'il claque de buts et s'en foute royalement du club en tant que club, plutôt que l'inverse. Et, à la rigueur, je n'oblige personne à penser comme moi. Ce que je pense c'est qu'il veut gagner un titre, point. Nous aussi, point. La romance s'arrête là. Les termes « aimer », « ennemi » etc. n'ont pas leur place.
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Oui. Enfin, non. Heureusement pour nos résultats, ouais. Mais je ne suis, de mon côté, pas prêt à « adopter » tout joueur qui rejoint notre effectif sous prétexte qu'il tire le niveau de l'équipe vers le haut. Je préfère que ce soit l'identité du club qui le soit – tirée vers le haut. Avec ce genres de transferts, j'ai l'impression de tromper ma nana : c'est bon, mais c'est mal. Et honnêtement je pense qu'il y a toujours des alternatives. Toutes aussi intéressantes. Mais bon, de toute façon, comme le dit Ferguson, il est « au bon endroit au bon moment » : c'est un pacs, pas un mariage ; et c'est tant mieux.
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J'ai toujours du mal à accepter de le voir sous notre maillot. La plus grosse psychose a été quand on s'est mis (la presse) à parler de Walcott. Un enfant ça va, des jumeaux ça commence à faire beaucoup. Alors ouais, il marque, génial. C'est un gunner.
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À chaque frappe de l'extérieur de la surface de réparation il remise dans l'axe comme un flipper. À chaque sortie aérienne il se fait valdinguer comme une bille de flipper. Après, je l'aime bien De Gea, mais ça fait longtemps que je n'ai pas joué à ce jeu, alors je ne comprends pas vraiment. En attendant on prend des buts.
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Notre jeu repose sur ses épaules, oui. Quand il est en forme, il cache la médiocrité ambiante. Quand il est moyen, elle se révèle et les gens lui en veulent pour ça. Avant de taper sur Rooney j'aurais tapé sur tous les joueurs de l'équipe perso. Il n'existe aucun joueur comme lui dans le monde, aussi complet ; on en a tellement l'habitude qu'on ne se rend pas compte de ce qu'il apporte...
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Pas étonnant ce match nul. On joue sans ailiers, on ne se crée aucune occasion et on attend que le temps passe. On a arrêté d'attendre une minute trop tôt... Seul moment divertissant du match : les boules de neige qui s'écrasent sur un Patrice Evra souriant.
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Best_07 a répondu à un(e) sujet de Miss Becks dans SÉRIES TV / FILMS / JEUX VIDEO / MUSIQUE / LIVRES
Petite promo d'un film que tout le monde se doit de voir... Depuis sa première projection à Park City l'an dernier, le film-évènement du festival de Sundance 2012 a parcouru beaucoup de chemin. De Cannes aux Oscars, où il parachèvera sa belle aventure en février prochain, il a provoqué l'unanimité chez tous les critiques de cinéma et, en décembre dernier, l'émoi des spectateurs français. Devant cette reconnaissance dithyrambique je ne pouvais pas rester insensible. De ce film au titre et à l'affiche sublimes, je ne savais pourtant pas grand chose. La seule information qui avait filtré jusqu'à mes oreilles était qu'une jeune actrice semblait y avoir épaté tout son monde. Logiquement nappé de mystères pré-visionnage, le film a, dès ses premières minutes, étouffé tout doute ou toute crainte, me laissant l'opportunité de pouvoir (enfin) connaître l'un des chocs visuels de la décennie. Cela vient confirmer une tendance qui n'a plus besoin de l'être : Sundance est le paradis du cinéma. Son joyau le plus étincelant qui, en se fissurant sous la neige de l'Utah chaque hiver, donne lieu à des perles cinématographiques par dizaines. Parmi elles, toujours une se détache, plus rare encore que les autres. 2011 avait Bellflower, 2012 a eu Les Bêtes du sud sauvage. Un film qui remet en question notre manière de voir le cinéma et d'appréhender la vie. Un film qui, à travers les yeux d'une gamine et l'œil de la caméra, explore l'humanité en son essence la plus brute, et ce de la manière la plus sincère qui soit. Celui qui n'a pas vu, derrière cette mise en scène très malickienne, la réalité de la vie, de ses cycles et de ses fondements, n'a tout simplement pas assez ouvert les yeux. En choisissant de poser sa caméra dans le Bayou, cette région marécageuse au sud de la Louisianne, Benh Zeitlin donne à son film une ambiance toute singulière, hors du temps et hors de l'espace. En effet, dans cette atmosphère quasiment post-apocalyptique (et aussi pré-historique), nous semblons totalement déconnectés du monde réel, de la société actuelle, ne gardant pour seul repère que ces quelques marginaux qui vivent au cœur d'une nature hostile, non pas comme des animaux, mais comme des Hommes originels. L'hostilité qui les entourent font d'eux des hommes forts, et de la petite Hushpuppy, la plus forte d'entre tous. Cette enfant de sept ans à peine vit seule avec un père aux enseignements féroces et à l'éducation difficile. Ce qu'il essaie d'inculquer à sa fille, c'est une prise de conscience de la dureté de la vie, et donc de l'obligation qu'elle a de mettre de côté toutes ses faiblesses, pour ne jamais se laisser submerger par ces dernières. « Submerger » au cœur de ce bassin américain ce n'est pas un mot à prendre à la légère. Effectivement, cette ambiance post-apocalyptique dont je parlais va réellement voir le jour. Suite à une énorme tempête la région se retrouve dévastée et désertée. Ne reste au cœur des marécages, entre aurochs et alligators, que quelques survivants, derniers hommes déterminés à dompter la nature, à maîtriser l'hostilité, et à affirmer leur existence. Parmi eux, Hushpuppy et son père, évidemment. Ce dernier est cependant de plus en plus fragile, une blessure près du cœur semblant le ronger de manière progressive, le condamnant à une issue fatale. Cette gosse va donc se retrouver à lutter sur plusieurs fronts à la fois. D'abord contre la nature même, ensuite contre la maladie de son père, et enfin contre la société, celle qui se trouve de l'autre côté du bassin et qui essaie de les en faire sortir. Une quête initiatique va alors commencer pour elle où, en devant affronter chaque situation, en ne pouvant se détourner de son destin, elle va incarner la persévérance de la vie, cette petite chose si éphémère mais si précieuse. Elle va apprendre – et finir par nous l'apprendre à nous – qu'il faut assumer sa place sur terre et faire en sorte qu'elle compte. Que nous ne sommes pas là pour fuir ou pour abandonner, mais au contraire pour garder en nous, constamment, l'abnégation propre à la rage de vivre, celle qui nous définit en tant qu'Hommes. Toujours à hauteur d'enfant, jamais perdue dans la facilité, la caméra vibre aussi fort que les personnages qu'elle dévoile. La réalisation n'a rien de pré-fabriquée et ne s'autorise aucune commodité. Elle accompagne la prise de conscience qui secoue Hushpuppy avec vigueur : mêlant les images les plus poétiques aux images les plus brutes. Car rien n'est plus poétique que la matière première, celle qui éclate devant nous, de sa force bestiale. Une petite chose au sein d'un univers dense, c'est ce dont le film parle. De cette petite chose qui hurle et proclame sa légitimité, d'une voix puissante, qui pénètre l'horizon jusqu'à finir par se faire entendre de tous. Hushpuppy est la porteuse de cette voix, qui nous éblouit pendant toute la durée du film. En cette gamine, en son combat, on y croit éperdument, oubliant tout le reste pour ne se laisser prendre que par les images et les sons, plus percutants de minute en minute. C'est pourquoi, celui qui dira que sept ans c'est trop jeune pour jouer ou pour recevoir un prix, n'a rien compris à l'art. Dit-on d'un pianiste prodige à l'âge de six ans qu'il n'est pas encore pianiste car il doit attendre une quelconque majorité pour pouvoir l'être ? Non. Être acteur – en l'occurrence actrice – ce n'est pas un métier. La seule vérité qui compte est donc la suivante : quand tu es assez doué tu es assez âgé. Et dans le cas présent, le terme « doué » ne conviendrait même pas tant la jeune Quvenzhané Wallis évolue à des strates bien plus élevées. Que dire alors de Benh Zeitlin, le génie à l'origine de ce projet ? Certainement que s'il ne décroche pas l'Oscar le mois prochain c'est que les votants n'ont rien compris. Son premier film est un colosse, certaines scènes font état d'une telle virtuosité qu'elles mériteraient déjà leur place au panthéon du cinéma. Quand un auroch se retrouve face à face avec Hushpuppy, l'intensité qui résonne en nous est de celles qui marquent pour une vie un spectateur ; de celles que certains grands réalisateurs, dans toute leur carrière, n'arriveront jamais à filmer. De celles qui font prendre conscience qu'un maître est né, et que ce maître répond du nom de Zeitlin, dont on attend le prochain film comme une femme attend son premier bébé. Comme quoi, le cycle de la vie, on n'en sort jamais, et Benh l'a compris et nous le fait comprendre, à travers ce film qui ne ressemble à aucun autre et auquel aucun autre ne peut ressembler. Il n'y a plus qu'à dire bravo, je crois... -
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Best_07 a répondu à un(e) sujet de Miss Becks dans SÉRIES TV / FILMS / JEUX VIDEO / MUSIQUE / LIVRES
Sauf quand Nathanel Alimi assure le doublage de Christopher Mintz-Plasse. Quelqu'un a déjà vu SuperGrave en VF ? C'est dingue, beaucoup mieux que la VO. C'est le cas pour pas mal de comédies américaines (à étendre potentiellement aux films d'animations). -
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Best_07 a répondu à un(e) sujet de Miss Becks dans SÉRIES TV / FILMS / JEUX VIDEO / MUSIQUE / LIVRES
Christoph Waltz en VF c'est un peu comme un porno asiatique tout flouté. On sent le génie, mais on ne peut pas le palper.