Chelsea n'aura jamais autant mérité son surnom de « Chelski ». Roman Abramovitch, son propriétaire milliardaire, est un homme heureux. Son jouet magnifique, construit à grands coups de millions, atteint enfin la finale de la Ligue des Champions, cap interdit à deux reprises lors de ces trois dernières saisons par Liverpool, et qui, cette année aura pour cadre Moscou. Sacré clin d'oeil pour le bienfaiteur russe des Blues. Mercredi, le charme des Reds en Coupe d'Europe s'est lui enfin rompu à la faveur d'un match une nouvelle fois exceptionnel d'intensité entre ces deux meilleurs ennemis de la Premier League. Chelsea, au bout de l'émotion et d'un scénario incroyable, a amplement mérité de rejoindre Manchester United en finale pour un nouvel affrontement direct entre les deux dernières équipes en lice pour le titre de champion d'Angleterre.
Le dernier, favorable aux Blues, le week-end dernier (2-1), aurait pu être fatale à une équipe poussée, comme la saison dernière, à la prolongation par une équipe de Liverpool prête à tout pour préserver ses espoirs de nouveau sacre européen. Mais les jambes lourdes n'auront pas suffi à étancher cette soif de revanche qui habitait les joueurs d'Avram Grant, à l'image d'un Didier Drogba que Rafael Benitez aura eu bien tort de provoquer par médias interposés. Les coups tactiques du technicien espagnol et l'arme fatale Torres n'auront cette fois pas suffi. Après ses qualifications en 2005 et 2007, Liverpool reste à quai. C'est Chelsea qui touche à son tour son Graal. Une formation qui si elle doit beaucoup à Mourinho, auquel une part de cette qualification revient forcément, a par moments laissé enfin à penser qu'elle évoluait en véritable équipe et non pas comme un assemblage froid d'individualités. Le penalty plein d'émotions mais ô combien d'un Lampard touché par le deuil de sa mère mais soutenu par ses partenaires en aura été la parfaite illustration.
source:orangesports