Retour de ce petit topic avec le derby le plus chaud de la France (on a le droit à un peu de chauvinisme quand même ^^), j'ai nommé le derby du Languedoc (nom non-officiel) entre le Montpellier Hérault Sport Club et le Nîmes Olympique. Et ça, c'est probablement plus un derby que le derby de la Garonne .
Cette rivalité est dû à deux aspects, l'un politique et l'autre sportif bien-entendu où la donne a changé entre les années 70 et 90, grâce à l'arrivée de 2 personnes: Georges Frêche et Louis Nicollin:
- Georges Frêche inversa la tendance grâce à la base universitaire de Montpellier - qui attira des entreprises (IBM était déjà présente depuis 1962) - et un marketing politique alors que Nîmes perdait de sa superbe avec ses industries qui subissaient la crise (celles du textile notamment - le denim). Si le virage économique des années 70-80 a bel et bien été compris par le maire de Montpellier, il n'en fût pas de même pour Nîmes, qui n'eut aucune réaction à cause des acteurs politiques et économiques. Montpellier a donc pompé une bonne partie du dynamisme démographique et économique. Tous les nouveaux arrivants s’installaient à Montpellier et c'est comme celà que la surdouée commença à prendre le pas sur la romaine.
- Au niveau sportif, le Stade Olympique Montpelliérain en 1970 dépose le bilan à cause de ses dettes et de ses faibles résultats. Loulou racheta donc le Club en 1974 et le fît grandir au fur et à mesure, notamment grâce à des joueurs forts issus du Nîmes Olympique, équipe ayant la suprématie régionale. Entre autres Luigi Landi, Jean-Pierre Betton ou Henri Augé. Mais l'arrivée de Michel Mézy en 1979 fut la goutte d'eau et le président Nîmois considère qu'il s'agît d'un vol et d'une trahison et interdit le joueur de disputer la fin de saison.
La rivalité va grossir lorsque les deux clubs se retrouvent en D2 et à mesure que les Montpelliérains prennent l'ascendant sur le football régional.
(En même temps, il faut les comprendre les Nîmois, ils vivent la crise industrielle et leur équipe en prend plein la gueule par l'équipe de la ville montante - j'aurai pu avoir les boules à l'époque; enfin, ça dépend de quel camp on est ).
Au début des années 1990, Montpellier devient un solide club de D1 alors que Nîmes oscille entre 1erè et 2ème Division. Les rivalités s'intensifièrent et Nîmes finira par tomber en D3.
Les rares confrontations qui suivent deviennent donc de plus en plus tendues, à l'image de la demi-finale de Coupe de France en 1996 où le NO (en National donc) affronte le MHSC (7° de D1). Les déclarations de Louis Nicollin (Nîmes à cheval ?) et la victoire finale des Nîmois vont rendre les derbys suivants encore plus exaltants.
Les relégations Nîmoises sont ainsi saluées par des banderoles au stade de la Mosson et à l'approche de ces matches entre les deux clubs, les passions sont présentes et entrainent de nombreuses phrases assassines et incidents entre supporters.
Personnellement, j'attends que Nîmes remontent en L1 pour qu'on puisse les rouster bien comme il faut (le genre de rouste à 1-0 me suffit amplement ).
Entre temps, sans ce derby là, le match le plus important pour les Montpelliérains reste celui contre l'OM en L1.
Sources: pour le sportif, wikipedia et pour la politique, c'est ici.