En Angleterre, bien sûr, on ne parlait que de l’invraisemblable but de Nani contre Tottenham – je suis certain que vous l’avez tous vu. Chacun aura son verdict, et voici le mien: on joue le sifflet, rien d’autre. Gomes est le coupable, pas Mark Clattenburg, dont je persiste à penser qu’il est l’un des tout meilleurs referees anglais, et qu’il a appliqué les lois du football à la lettre, en ayant le courage de ne pas revenir sur sa décision. Oui, il y a main de Nani – mais Clattenburg, très clairement, laisse jouer l’avantage. Gomes tergiverse et ne réagit absolument pas quand l’arbitre confirme que le ballon est en jeu. Un épisode à mettre en relation avec la réaction (ou plutôt l’absence de réaction) de Lukasz Fabianski lors de Porto-Arsenal en C1 l’an passé, avec cette circonstance aggravante: l’arbitre de cette rencontre avait tort, Clattenburg, lui, avait raison.
Le plus grave pour les Spurs n’est pas cette défaite; United menait déjà 1-0 et avait – à mes yeux tout du moins – le match en main, et personne n’aurait crié au scandale si un pénalty avait été sifflé sur l’action qui précéda le but-gag de Nani. Non, le plus grave est la sortie de van der Vaart, touché à la cuisse à trois jours de l’arrivée de l’Inter. Espérons qu’il ne s’agisse que d’une fausse alerte. Avec lui, les Spurs peuvent bouger un Inter lui aussi diminué par les blessures. Sans lui, ce sera nettement plus compliqué. United? Pas totalement convaincant, mais toujours là, et toujours invaincu, comme Wayne Rooney, de retour du Golfe, s’en est aperçu dans les tribunes. Encore cinq semaines d’absence pour Wazza le traître/fils prodigue; et rien n’est dit qu’il retrouvera sa place illico, comme Sir Alex l’a confirmé après le match. Au fait, bon anniversaire, M. Van der Sar!
Auclair.