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Sens Critique > All.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Moi. J'ai pas trop apprécié. Le concept était intéressant mais ça m'a vite saoulé. Dans le genre détournement de films d'horreurs, je te conseille La Cabane dans les bois, vraiment sympa comme film. ;)

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Moi. J'ai pas trop apprécié. Le concept était intéressant mais ça m'a vite saoulé. Dans le genre détournement de films d'horreurs, je te conseille La Cabane dans les bois, vraiment sympa comme film. ;)

 

Oui mais c'est pas le même registre. "Tucker et Dale fightent le mal" c'est comique. "La cabane dans les bois" c'est un mélange de Secret Story et Berserk, et ca se prends vraiment au sérieux.

 

Sens Critique > All.

 

Je viens de jeter un oeil par curiosité. J'ai regarder leurs TOP 111. Y'a un truc qui me gene : c'est (presque) que des vieux films. Comme si tout ce qui sortais depuis pres de 20 ans c'est pas assez bien, pas assez profond.

Les vieux cinéphiles c'est un peu comme les vieux mélomanes, ils ont une admiration pour ce qui a bercer leurs enfances ( ou pas, mais j'ai l'impression que c'est ca )

Modifié par roorooo
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Ça se prend pas tant que ça au sérieux. C'est un délire de scénariste poussé à son paroxysme. C'est pas le même type d'effet comique que Tucker & Dale (comique assez beauf en soi), mais ça reste très drôle. ;)

Et ça participe, comme Tucker, a apporté un vent d'air frais aux films d'horreur. Je valide en tout cas parce que j'ai pris mon pied devant ce film. :)

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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C'est pas le même type d'effet comique que Tucker & Dale (comique assez beauf en soi), mais ça reste très drôle. ;)

 

Je l'ai vu y'a pas si longtemps et je n'arrive même a me remémorer une seule scène drôle ou qui me ferais esquisser un léger rictus.

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Toute la fabrique des films d'horreur avec les dérives immorales que ça implique j'ai trouvé ça très drôle personnellement. Voir un mec beugler derrière son écran sur des p'tites jap' ayant survécu, ça n'a pas de prix.

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Du coup je suis sûr que tu en as une petite !

 

(joke inside :P).

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Je viens de jeter un oeil par curiosité. J'ai regarder leurs TOP 111. Y'a un truc qui me gene : c'est (presque) que des vieux films. Comme si tout ce qui sortais depuis pres de 20 ans c'est pas assez bien, pas assez profond.

Les vieux cinéphiles c'est un peu comme les vieux mélomanes, ils ont une admiration pour ce qui a bercer leurs enfances ( ou pas, mais j'ai l'impression que c'est ca )

 

Mouais. C'est surtout que les classiques du cinéma ont beaucoup moins de haters que les films récents. Mais après le top 111 n'est pas non plus incohérent ; et c'est de toute façon pas la chose la plus intéressante sur ce site. Personnellement je le prends davantage comme un espace pour mettre en ligne mes critiques, et pour ça c'est super bien adapté. Je prends aussi beaucoup de plaisir à lire ce que les gens écrivent sur les films. En terme de collection, c'est plutôt bien foutu aussi (avec possibilité de faire des listes, des tops persos etc.). Pour moi, en tant que cinéphile, c'est un incontournable. En plus de ça c'est dynamique et agréable : tout pour rendre accro, en somme. :)

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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J'ai d'ailleurs jeté un coup d'oeil a ton profil, tes listes, c'est sympa, oui c'est un bon site, bien bien mieux qu'Allociné. Les critiques valent quelque chose, si tu en lis deux ou trois, il y en a toujours une de tres bien redigée, et construite.

 

Tucker and Dale je l'ai vu j'en avais parlé, ça fait parti des films à voir un peu fonzdé avec des potes.


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Pourquoi tu ne t'y inscris pas d'ailleurs ? :P

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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On parle bien de IMDB? :)

@Best_07, moi aussi je suis cinéphile. Enfin j'aimerais pouvoir me considérer ainsi même si je suis encore très jeune. Est-ce que tu connais des bons forums de cinéma?

Je ne connais que Dvdclassik, que j'aime beaucoup d'ailleurs. Mais comme j'aime avoir le plus d'avis possible... :)

 

Edit : Ah non... Sens Critique, j'avais pas vu xD

Modifié par Panenka

68842768854231Fr.png

Une petite vue sur Youtube pour m'aider à remporter ce concours :)
youtu.be/g3wyknJkKlA

 

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Tant que tu regardes des films et que tu aimes ça, au point que le cinéma fasse partie de ton quotidien, tu entres dans la grande famille cinévore ^^

Pour ma part c'est aussi mon milieu professionnel donc pour en bouffer, j'en bouffe.

 

Y a quelques forums de cinéma sur le net français mais pas de gros regroupements (mis à part celui de jv.com mais c'est assez hideux comme plateforme). Je considère Sens Critique comme un site-à-tout-faire. Pour moi on y trouve les mêmes bénéfices que sur un forum : échanges, connaissances, partage etc.

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Tant que tu regardes des films et que tu aimes ça, au point que le cinéma fasse partie de ton quotidien, tu entres dans la grande famille cinévore ^^

C'est complètement le cas :D :D

Pour ma part c'est aussi mon milieu professionnel donc pour en bouffer, j'en bouffe.

Un peu mon rêve ^^ mais j'ai un peu peur de me lancer tout de suite dedans :P

 

Sinon pour ceux qui ne l'ont pas vus, deux de mes grands classiques préférés : Sur les Quais et Johnny Guitar.

Deux vrais bijoux!!!

68842768854231Fr.png

Une petite vue sur Youtube pour m'aider à remporter ce concours :)
youtu.be/g3wyknJkKlA

 

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Tu as quel âge ?

Je n'ai pas vu ces films, je prends note. ;)

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Tant que tu regardes des films et que tu aimes ça, au point que le cinéma fasse partie de ton quotidien, tu entres dans la grande famille cinévore ^^

Pour ma part c'est aussi mon milieu professionnel donc pour en bouffer, j'en bouffe.

 

Y a quelques forums de cinéma sur le net français mais pas de gros regroupements (mis à part celui de jv.com mais c'est assez hideux comme plateforme). Je considère Sens Critique comme un site-à-tout-faire. Pour moi on y trouve les mêmes bénéfices que sur un forum : échanges, connaissances, partage etc.

C'est quoi ton profil sur Imdb ?

Et tu fais quoi comme métier en fait ? Parce que je t'avoue que c'est un peu mon rêve de travailler dans ce milieu. Là, je termine des études en journalisme et j'envisage d'étudier l'histoire du cinéma après.

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Je viens de voir, pour la première fois, Blade Runner. Ce bijou cinématographique ! :o:wub:

U-N-I-T-E-D, United are the team for me

 

 

"Het is niet echt de vraag OF we het WK 2014 winnen, de vraag is eerder: met hoeveel doelpunten verschil winnen we de finale?" De Motivees/Les Motivées

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Oui, comme dit Marvin, c'est pas Imdb, mais Sens Critique !

 

Sinon pour l'instant je termine ma formation à la fac. J'ai d'ores et déjà commencé des travaux de recherche cinématographique. Dès l'an prochain, en plus de préparer la Femis sous coaching de deux ex-étudiants, je pourrais donner des cours pour L1 en "Techniques de description" (S1) et "Analyse filmique" (S2). À côté de ça j'ai déjà pas mal bossé en aide à l'écriture sur quelques documentaires, et ai fait le larbin dans 2-3 festivals. J'écris beaucoup sur le cinéma donc je suis aussi envoyé par ma fac, sous accréditation, à Cannes, pour faire un dossier sur le festival (comprenant critiques). Mais la plupart du temps je me b***** sur SC sans toucher une tune mais bon... j'ai vingt-et-un ans aussi, ça se comprend. :D

 

D'ailleurs je vous conseille un film sorti en début d'année que j'ai pu voir que récemment :

 

432440600x800203808.jpg

 

 

Ce que parvient à faire Stephen Chobsky, et c'est d'ailleurs ce qui fait toute la réussite de son film, c'est de convoquer ce qu'il y a de plus crétin et de plus niais dans le teen-movie pour en faire quelque chose d'autre. Oui, le film est souvent niais, cliché, prévisible, mais pour une fois tous ces défauts ont une raison d'être. Ce que veut transmettre le cinéaste c'est une déclaration d'amour à l'adolescence en tant que moment instantané, dans sa beauté comme dans son obscurité. Toutes ces scènes en apparence insupportables, qui auraient leur place dans une version longue de Lolita malgré moi, sont en fait une manière de montrer que, même dans sa prétendue stupidité, l'adolescence possède des émotions fortes, qui témoignent d'une sincérité brute, innocente, vulnérable ; qui ne doit en aucun cas être moquée ou dépréciée une fois arrivé à l'âge adulte.

 

« La jeunesse est un défaut... Mais le défaut de l'âge, c'est de voir les défauts de la jeunesse. » Thomas Bernhard

 

Le Monde de Charlie serait donc un film qui permet au spectateur de rajuster le regard qu'il porte sur la jeunesse. De prendre conscience que derrière ce côté artificiel qui la caractérise, il y a quelque chose de vrai : de l'ordre de la peur de l'avenir et de l'angoisse du passé ; qui se rejoignent au carrefour de la vie, dans cet instant instable qu'est l'adolescence. Charlie, qui a donné son titre français au film, est celui qui va nous faire part de ce moment de transition, de ce passage délicat qui implique de faire un trait sur l'enfance et d'accepter la maturité. Sa manière de se livrer à nous à travers la voix-off précise bien qu'il s'agit ici de son histoire, de son « monde » : celui de l'adolescence. Le monde étant ici moins un espace qu'une période.

 

Ainsi le spectateur se retrouve-t-il projeté dans cet univers de doutes, de craintes, de passions. Stephen Chobsky, qui adapte son propre roman et réalise son premier film depuis près de vingt ans, fait preuve de maladresses évidentes. Certains effets de style semblent parfois superficiels, avec une volonté trop marquée de transmettre des émotions qui en devient parfois agaçante. Mais y compris cette façon de faire, pas toujours très subtile, coïncide avec le message qu'il souhaite divulguer. L'outil cinéma donne l'impression d'être manié par un adolescent, qui ne sait pas toujours comment s'y prendre. C'est cette gaucherie formelle qui transcende les incertitudes des personnages. Qui transcende le récit, un récit fait d'instants d'angoisses et d'instants de libertés, toujours rythmé par une BO rock'n'roll de premier choix.

 

L'amour et l'amitié sont alors sondés depuis les yeux de la jeunesse, avec beaucoup de choses qui peuvent faire grincer des dents (l'homosexualité du gamin populaire, vue et revue etc.), mais qui s'avère être le portrait de l'adolescence par l'adolescent, qui ressemble à un enfant qui avance à tâtons, dans le noir. Ça peut paraître idiot, dispensable, mais ça ne l'est pas car je suis persuadé – et c'est une certitude peut-être trop hâtive – que rien n'est plus douloureux que l'incertitude que l'on peut ressentir à quinze ou seize ans : d'où je viens ? Où je vais ? Le film ne cesse de montrer que les adolescents sont des êtres plus torturés qu'ils ne le laissent paraître. Stephen Chobsky arrête par conséquent son image sur leur malêtre, tout en proposant le contrepoint : des instants d'amour, de liberté, de « musicalité », qui montrent à quel point la jeunesse a un besoin de vivre, de découvrir, d'aimer, jusqu'à la démesure, et même la folie.

 

Beaucoup regarderont certainement cet objet cinématographique avec mépris, ne comprenant pas où le réalisateur veut en venir, et ne voyant pas la différence entre ce film et le teen-movie basique. Pourtant les dernières paroles du film, littéraires au possible, sont claires : n'oubliez pas l'instabilité de la jeunesse, ne la moquez pas, ne la jugez pas, ne la déconsidérez pas, car elle a contribué à faire de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Dégageant au passage une nostalgie considérable, qui vient accentuer cette impression polaroidesque suggérée par le film, la dimension temporelle, jusque-là minuscule, se dilatant en une seule phrase, pour faire prendre conscience de la momentanéité du film.

 

Le Monde de Charlie c'est l'anti-Spring Breakers : ne juge pas, ne ment pas, ne dévalorise pas.

 

Modifié par Best_07

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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Oui, comme dit Marvin, c'est pas Imdb, mais Sens Critique !

 

Sinon pour l'instant je termine ma formation à la fac. J'ai d'ores et déjà commencé des travaux de recherche cinématographique. Dès l'an prochain, en plus de préparer la Femis sous coaching de deux ex-étudiants, je pourrais donner des cours pour L1 en "Techniques de description" (S1) et "Analyse filmique" (S2). À côté de ça j'ai déjà pas mal bossé en aide à l'écriture sur quelques documentaires, et ai fait le larbin dans 2-3 festivals. J'écris beaucoup sur le cinéma donc je suis aussi envoyé par ma fac, sous accréditation, à Cannes, pour faire un dossier sur le festival (comprenant critiques). Mais la plupart du temps je me b***** sur SC sans toucher une tune mais bon... j'ai vingt-et-un ans aussi, ça se comprend. :D

 

D'ailleurs je vous conseille un film sorti en début d'année que j'ai pu voir que récemment :

 

432440600x800203808.jpg

 

 

Ce que parvient à faire Stephen Chobsky, et c'est d'ailleurs ce qui fait toute la réussite de son film, c'est de convoquer ce qu'il y a de plus crétin et de plus niais dans le teen-movie pour en faire quelque chose d'autre. Oui, le film est souvent niais, cliché, prévisible, mais pour une fois tous ces défauts ont une raison d'être. Ce que veut transmettre le cinéaste c'est une déclaration d'amour à l'adolescence en tant que moment instantané, dans sa beauté comme dans son obscurité. Toutes ces scènes en apparence insupportables, qui auraient leur place dans une version longue de Lolita malgré moi, sont en fait une manière de montrer que, même dans sa prétendue stupidité, l'adolescence possède des émotions fortes, qui témoignent d'une sincérité brute, innocente, vulnérable ; qui ne doit en aucun cas être moquée ou dépréciée une fois arrivé à l'âge adulte.

 

« La jeunesse est un défaut... Mais le défaut de l'âge, c'est de voir les défauts de la jeunesse. » Thomas Bernhard

 

Le Monde de Charlie serait donc un film qui permet au spectateur de rajuster le regard qu'il porte sur la jeunesse. De prendre conscience que derrière ce côté artificiel qui la caractérise, il y a quelque chose de vrai : de l'ordre de la peur de l'avenir et de l'angoisse du passé ; qui se rejoignent au carrefour de la vie, dans cet instant instable qu'est l'adolescence. Charlie, qui a donné son titre français au film, est celui qui va nous faire part de ce moment de transition, de ce passage délicat qui implique de faire un trait sur l'enfance et d'accepter la maturité. Sa manière de se livrer à nous à travers la voix-off précise bien qu'il s'agit ici de son histoire, de son « monde » : celui de l'adolescence. Le monde étant ici moins un espace qu'une période.

 

Ainsi le spectateur se retrouve-t-il projeté dans cet univers de doutes, de craintes, de passions. Stephen Chobsky, qui adapte son propre roman et réalise son premier film depuis près de vingt ans, fait preuve de maladresses évidentes. Certains effets de style semblent parfois superficiels, avec une volonté trop marquée de transmettre des émotions qui en devient parfois agaçante. Mais y compris cette façon de faire, pas toujours très subtile, coïncide avec le message qu'il souhaite divulguer. L'outil cinéma donne l'impression d'être manié par un adolescent, qui ne sait pas toujours comment s'y prendre. C'est cette gaucherie formelle qui transcende les incertitudes des personnages. Qui transcende le récit, un récit fait d'instants d'angoisses et d'instants de libertés, toujours rythmé par une BO rock'n'roll de premier choix.

 

L'amour et l'amitié sont alors sondés depuis les yeux de la jeunesse, avec beaucoup de choses qui peuvent faire grincer des dents (l'homosexualité du gamin populaire, vue et revue etc.), mais qui s'avère être le portrait de l'adolescence par l'adolescent, qui ressemble à un enfant qui avance à tâtons, dans le noir. Ça peut paraître idiot, dispensable, mais ça ne l'est pas car je suis persuadé – et c'est une certitude peut-être trop hâtive – que rien n'est plus douloureux que l'incertitude que l'on peut ressentir à quinze ou seize ans : d'où je viens ? Où je vais ? Le film ne cesse de montrer que les adolescents sont des êtres plus torturés qu'ils ne le laissent paraître. Stephen Chobsky arrête par conséquent son image sur leur malêtre, tout en proposant le contrepoint : des instants d'amour, de liberté, de « musicalité », qui montrent à quel point la jeunesse a un besoin de vivre, de découvrir, d'aimer, jusqu'à la démesure, et même la folie.

 

Beaucoup regarderont certainement cet objet cinématographique avec mépris, ne comprenant pas où le réalisateur veut en venir, et ne voyant pas la différence entre ce film et le teen-movie basique. Pourtant les dernières paroles du film, littéraires au possible, sont claires : n'oubliez pas l'instabilité de la jeunesse, ne la moquez pas, ne la jugez pas, ne la déconsidérez pas, car elle a contribué à faire de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Dégageant au passage une nostalgie considérable, qui vient accentuer cette impression polaroidesque suggérée par le film, la dimension temporelle, jusque-là minuscule, se dilatant en une seule phrase, pour faire prendre conscience de la momentanéité du film.

 

Le Monde de Charlie c'est l'anti-Spring Breakers : ne juge pas, ne ment pas, ne dévalorise pas.

 

Beaucoup aimé également. Superbe bande son, superbes acteurs et je trouve que ça se ressent terriblement que c'est celui qui a écrit le livre qui était derrière la caméra. Ce qui est marrant, c'est que ça reste clairement un teenage movie mais qu'il est des années lumières au dessus de tout ce que j'ai pu voir en la la matière. C'est profond mais pas hypocrite comme ça a tendance à l'être dans ce genre de film où on essaye d'ajouter un fond à quelque chose qu'il n'y en a pas à la base, il y a vraiment quelque chose derrière ce film.

Ca me fait juste marrer qu'ils sont passionés de musique, qu'ils écoutent les Smiths etc. mais qu'ils sont pas capables de reconnaître Heroes de David Bowie :P

P.S.: Merci pour tes précisions et belle analyse

Modifié par symon
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Un peu "mélo" le monde de Charlie, mais plutôt sympa à regarder. On rentre bien dans l'histoire de ce jeune étudiant, les personnages nous parlent assez :)

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Ca me fait juste marrer qu'ils sont passionés de musique, qu'ils écoutent les Smiths etc. mais qu'ils sont pas capables de reconnaître Heroes de David Bowie :P

 

Ouais j'ai explosé de rire. Le truc trop pas crédible. :D

Je suis un moi-même préfabriqué, je suis une aberration. Un être non-contingent. Ma personnalité est une ébauche informe, mon opiniâtre absence profonde de cœur. Il y a longtemps que la conscience, la pitié, l'espoir m'ont quitté, s'ils ont jamais existé.

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