Perrin-Juninho, ça chauffe
Depuis quelques jours, les rapports entre Alain Perrin et Juninho semblent pour le moins tendus. Mercredi soir, après la défaite à Barcelone (0-3), le capitaine lyonnais avait déjà tancé le manque d'ambition de son équipe dans le jeu. « Si prendre moins de risque faisait partie des consignes ? Demandez au coach... », s'était-il contenté de répondre. Jeudi, Juninho a tout bonnement zappé la séance vidéo. « Ce n'est pas autorisé, mais ça l'a gonflé, alors il est parti avant la fin, raconte l'entraîneur lyonnais, avec une étonnante franchise. Je peux entrer dans un rapport de force avec lui. Tout ce que je gagnerais, c'est qu'il boude et qu'il ne veuille plus rien faire. »
Le coach lyonnais ne veut pas en faire une affaire d'Etat. « (Ce genre de comportement) n'est pas embêtant, sinon je n'en parlerais pas. Il y a d'autres joueurs qui sont restés à la séance et qui ont dormi ou qui ne m'ont pas écouté. Il y en a qui n'aiment pas revoir leur match, d'autres que ça embête ce que je raconte. » Certes, mais Juninho est capitaine et sert donc de valeur d'exemple. « Mais la valeur d'exemple, c'est sur le terrain. C'est là où il doit être bon. C'est ça, son devoir. Qu'il n'assiste pas à la vidéo, ça ne concerne que lui. Si ça ne lui rapporte rien, c'est son problème. Il prend ses responsabilités. Je ne vais pas le mettre pieds et poings liés à sa chaise. Tant que ça n'a aucune répercussion sur le reste du groupe... Il n'a pas empêché les autres d'écouter, ni l'entraîneur de faire son travail », explique Perrin, lui-même « pas convaincu de l'intérêt des mises au vert ». « Je le fais car c'est la tradition ici. »
Au final, l'entraîneur lyonnais n'a pas abordé le problème avec son capitaine et ne demandera aucune sanction à son encontre. « Non, il sera sur le terrain dimanche contre Lille. Avec le brassard de capitaine ? S'il le veut toujours... c'est lui qui l'a accepté. »
source:l'équipe.fr