Ballon d'or: Cannavaro, un sacre annoncé
PARIS (AFP) - Le champion du monde italien de football Fabio Cannavaro, auteur d'un mondial époustouflant, mais en retrait depuis avec le Real Madrid, devrait, sauf énorme surprise, succéder à Ronaldinho et empocher le 51e Ballon d'Or décerné lundi soir à Paris.
Le suspens n'a pas tenu très longtemps. Comme à chaque fois, les fuites, distillées au compte-goutte, ont fini par dévoiler avant l'heure le nom du lauréat, qui devrait donc être Cannavaro, premier défenseur à être sacré depuis l'Alllemand Matthias Sammer en 1996.
Champion d'Italie avec la Juventus Turin avant que le scandale du Calcio ne le dépossède de son titre, le défenseur transalpin, qui a quitté le navire cet été pour le Real Madrid, a poursuivi sur sa lancée en Allemagne, capitaine d'une squadra azzura impériale en défense.
La défense italienne a tellement entravé ses adversaires successifs qu'une de ses pièces essentielles avait elle aussi été pressentie pour le trophée: le gardien de la Juventus Gianluigi Buffon. Mais malgré de nombreux appels du pied de la presse italienne, ou de Michel Platini, Buffon, devrait passer à côté, laissant Lev Yachine (1963) seul gardien Ballon d'Or primé sur les cinquante premières éditions.
Les deux Italiens ont même été adoubés par maître Zidane, qui, au sujet de Cannavaro, a estimé qu'il "serait vraiment un juste vainqueur", tout comme "Buffon".
L'ancien capitaine des Bleus, désormais à la retraite, aurait pu lui aussi prétendre à la récompense, mais sa sortie ratée en finale de Coupe du monde et son coup de tête planétaire sur Materazzi lui ont enlevé tout espoir. "Cette année je ne compte pas", a-t-il assuré.
Sauf que depuis le Mondial, Cannavaro ne compte pas beaucoup non plus. L'Italien s'est surtout fait remarquer par ses nombreuses prestations en demi-teinte, voire catastrophiques, comme par exemple son match face à l'Olympique Lyonnais en Ligue des champions (2-2), mercredi. L'Italien a vécu un calvaire face au Norvégien Carew, certes dans un bon jour, mais loin d'être le meilleur attaquant européen... Mais peu importe, les jeux étaient faits bien avant cela.
Ce qu'avait d'ailleurs pressenti un des grands perdants annoncé de cette édition, l'attaquant d'Arsenal et de l'équipe de France Thierry Henry, qui décidément, semble maudit.
Avec deux finales en poche, Ligue des champions et Mondial, le Français, souvent placé mais jamais gagnant, n'a visiblement pas encore convaincu l'ensemble des correspondants de France football, et va devoir une nouvelle fois ronger son frein.