J'ai bien aimé Lone Ranger. Il a bidé partout. Mais j'ai bien aimé. J'ai trouvé ça drôle, dans l'ensemble, et le côté néo-western, j'adore. J'ai même préféré au premier Pirates des Caraïbes (qui n'était pas si mal). Après, pas étonnant qu'il y ait une sensation de déjà-vu : c'est le même réalisateur (qui a fait Rango aussi, film d'animation dans le même style). Pour moi Gore Verbinski c'est l'un des meilleurs divertisseur du moment ; bien loin de la prétention de certains de ses camarades.
Pour The East, c'est le film écrit par Zat Balmanglif et joué (entre autres) par Brit Marling ? J'ai pas encore checké mais j'suis pas sûr que ce soit celui-là. (Pas sûr pour le nom de Zat).
Que le sujet (présumé) du film ait eu un lien avec l'actualité, oui, mais c'est pas pour autant un film-de-période. Puisqu'il a été écrit et a commencé à être tourné bien avant. En plus, c'est loin d'être un film recentré sur l'homosexualité, il ne s'auto-enferme pas dans un carcan. C'est un film qui dépasse le sujet auquel on pourrait l'associer. Il est juste et complet, c'est ce qui en fait la réussite, même s'il a de nombreux défauts (tous les clichés et, paradoxalement, des faussetés dans certains dialogues). Je ne dirai pas « beaucoup de bruit pour pas grand chose » parce que, même si je ne le trouve ni grandiose ni excellent, je pense que c'est un film qui vaut le détour, dans notre paysage cinématographique. Après, franchement, le film ne repose absolument pas sur « quelques beaux plans » pour attirer le public. C'est pas De rouille et d'os. Les scènes les plus intéressantes, les plus marquantes, ce sont des scènes dépourvues de tout esbroufe. La mise en scène est loin d'être tape à l'œil ou surfaite, c'est presque du cinéma-vérité. Les quelques plans moins ancrés au réel, plus poétiques, comme tous ceux se déroulant dans le parc ou ceux à la plage, sont en effet stylisés, mais ils ne pèsent pas dans la balance face à tous ces plans de salon, de chambre, de lit, de jardin. Kechiche c'est très loin d'Audiard, même si le rapprochement est tentant. Enfin, comme je l'ai dit, ce que je trouve le plus intéressant dans le film, outre la maturation d'Adèle, c'est la façon dont Kechiche travaille la temporalité au cinéma. C'est expérimental, c'est révolutionnaire.
Chaque jour que Dieu fait de Paolo Virzi. Comédie dramatique romantique, pour être plus complet. Un film très sympa, avec Luca Marinelli, un acteur montant du cinéma italien, que je trouve juste parfait.
Mouais.