"Dans une mise en abîme d'un monde futuriste, où la réalité rejoint l'illusion, où tout devient un théâtre filmé, un ballet de personnages réels ou irréels, Monsieur Oscar, dont le travail est de jouer personnage sur personnage, se transforme, se mutile, pour devenir un corps au service des autres, au service de l'image, du spectacle, du faux. Et c'est ainsi que tout le film en lui-même se base sur la manipulation des corps, devenant des objets comme les autres, qui n'ont d'important que l'aspect visuel, comme si on oubliait soudain toute humanité pour plonger dans le monde matériel le plus insensible possible. Et c'est sûrement ce qui dérange beaucoup de spectateurs, que le film ne soit pas humain, même si autant poétique. Les noms, les visages, les années, les émotions, ils n'ont plus de place dans le réel, laissant la place aux formes et uniquement aux formes. Les corps deviennent des jouets, sexuels, meurtriers, suicidaires, la peau devenant une terre de cicatrices, qui se gomment et se refont, pour l'éternité. Un recommencement interminable se déroule dans cette journée sans fin, au sein de cette limousine qui, semble-t-il, ne s'arrêtera jamais."
Voilà ce que j'en avais écrit à sa sortie. Faudrait que je le revois pour approfondir. C'est un film pour lequel un seul visionnage n'est pas suffisant.