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Le jeu défensif


Charlie

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On aime souvent parler du football offensif, spectaculaire, flamboyant, et je passe les superlatifs.

Mais penchons nous également sur le jeu défensif, qui a tout autant son importance, plus ignoré, mais tout aussi complexe, et intéressant à décortiquer.

 

Quelles sont les équipes, les défenseurs et les arrières gardes, les organisations, qui vous paraissent comme les références ?

Quelles systèmes favorisent un jeu défensif de choix ?

 

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De tête tout de suite l'Argentine de Bilardo, L'Italie de Bearzot.

La Juve de la fin des années 70 (Trappatoni) avec Zoff, Gentile, Sciera, Brio, Cabrini protègée par les milieux Cucurredu, Tardelli.

Le back 4 d'Arsenal :

Seaman

Dixon, Keown, Adams, winterburn

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"Oh, Monsieur et maître, la misère est grande. Les fantômes que j'ai conjurés, je ne vais plus pouvoir m'en dépêtrer"

 

Goethe.

 

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Rien de plus beau pour moi qu'un tacle propre bien exécuté qui anéantit une action de but .

Rien de plus jouissif que de voir une défense bien coordonné broyer l'attaque adverse , fermer toutes les fenêtres et voir le désespoir s'installer dans les rangs adverses

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Oui voir un bloc équipe défendre à l'unisson c'est magnifique.

"Oh, Monsieur et maître, la misère est grande. Les fantômes que j'ai conjurés, je ne vais plus pouvoir m'en dépêtrer"

 

Goethe.

 

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Pour des exemples plus "British" (peut-être pas les meilleurs) :

 

Manchester United (2006-2010)

Stoke City (2010-2012)

Birmingham City (2009-2010)

Aston Villa (2008-2010)

Chelsea (2006-2009 puis 2013-maintenant)

Everton (2013-2014)

Arsenal (2002-2004)

Portsmouth FC (2006-2008)

 

Ces équipes étaient bien organisées, difficiles à bouger et bien chiantes à malmener par l'adversaire.

Modifié par NATHOU92
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Atlético de Madrid 2013-2014.

 

J'allais le dire, Bein remontrait la finale de LDC ce soir.

 

Incroyable, ça fait plus de 15 ans que je suis assidument le foot et je n'ai jamais vu une équipe défendre aussi bien, tout y est là hargne, la solidarité, la technique pour ressortir proprement le ballon, cet Atletico est un mur comme on en voit très rarement comme l'équipe de Sachi de 89 avec Maldini, Baresi et Costacurta,

 

Pour moi chaque équipe si elle veut un jour dominer l'europe se doit de batir un solide back four, c'est la base. il suffit simplement de voir chaque vainqueur de Champion's league très souvent le back four est énorme.

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C'est vrai, l'inter de 2010 était grandiose derrière, Chivu, Lucio, Maicon et Zanetti, ont été énormissime cette saison là. Je suis content de voir ce topic parce qu'on ne glorifie pas assez les défenseurs selon moi, on a trop souvent craché sur les équipes qui défendaient trop sous pretexte qu'il refusait le jeu (ce qui est souvent faux, excepté le Chelsea de 2012).

 

Globalement, on a une pénurie de très grand défenseur, Charlie tu as fait une liste des grands défenseurs des années 90, 2000 en haut, et c'est là qu'on se dit m****, le flambeau n'a pas été correctement repris, au niveau de l'impact physique en tout cas c'est plus ça, même si techniquement quand je vois le niveau de Ramos c'est assez impressionnant. En tout cas aucun des défenseurs aujourd'hui ne me parait être un mur, quand je voyais Maldini (c'est celui qui m'impressionnait le plus), il fallait se lever de bonne heure pour le passer, je me souviens d'un Inter vs Milan de 98 ou Ronaldo avait bien galérer pour passer Maldini alors qu'à cette époque il faisait danser tout le monde. (D'ailleurs ton image Charlie du tournoi de France 97 est un peu révélatrice).

 

D'ailleurs quand j'y pense Le France - Italie 98 en quart de coupe du monde s'il a fini sur un 0-0 c'est pas pour rien quand on voit le talent en défense des deux côtés..

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Personnellement, je déteste le jeu défensif, j'admire les équipes qui arrivent à maîtriser ce jeu la car ce n'est pas facile du tout, mais faut dire la vérité, c'est très moche à voir pour les spectateurs, impossible pour moi de regarder par exemple les matchs de l'Atletico (à part les chocs Atletico-Real, Barça-Atletico), si toutes les équipes du monde jouaient en système défensif, je ne pense pas que le Foot aurait autant de spectateurs à travers le monde.

Modifié par nabs16
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Bah le football défensif c'est un football basé sur la destruction des actions donc c'est forcément moins agréable regarder. Quand une équipe qui attaque peu défend parfaitement l'équipe adverse ne fait rien et le match est fermé.

Et on regarde surtout le football pour ce qui se fait avec le ballon, enfin je suppose que c'est tous balle au pied qu'on a commencé à aimer ce sport.

 

On parle facilement de tactique pour le football défensif sinon. Alors qu'on ne peut évidement pas limiter la tactique à un seul aspect d'une équipe, la tactique c'est l'équilibre, c'est ce qui permet d'attaquer et de défendre avec efficacité, de remporter les matchs le plus surement possible.

Et une défense est probablement plus facile à mettre en place qu'une attaque, surtout si l'équipe se projette peu. Il s'agit de garder des espaces et de réagir à quelque chose, il n'y a pas à créer, à déplacer, à contourner ... Il n'y a même pas d'inspiration.

 

C'est d'autant moins intéressant à mes yeux qu'une équipe offensive qui doit faire un vrai travail de création et de construction.

 

 

Pour moi aussi l'Atletico de l'année dernière est peut être la meilleur défense que j'ai pu voir. Ils étaient capable de presser haut comme le Barca de 2011, de défendre bas comme le MU de 2009 et de se replier comme le Bayern de 2013. Sur toute la longueur du terrain ils étaient solide et en place.

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Bah le football défensif c'est un football basé sur la destruction des actions donc c'est forcément moins agréable regarder. Quand une équipe qui attaque peu défend parfaitement l'équipe adverse ne fait rien et le match est fermé.

Et on regarde surtout le football pour ce qui se fait avec le ballon, enfin je suppose que c'est tous balle au pied qu'on a commencé à aimer ce sport.

 

Effectivement le football défensif consiste à tout verrouiller. Maintenant la suite ne correspond qu'à celui qui se veut puriste, c'est - à - dire admirateur d'un football de construction, alléchant car DIVERTISSANT.

Autrement dit, si le marxiste fou (comprenez Marvin) passe, il s'agit d'un football fait pour la consommation. C'est d'ailleurs pour cela qu'on l'appelle football - spectacle.

 

A cela, on peut opposer le football - identité. Lens est le club des ouvriers de la région à la base par exemple. Peu importe que l'équipe gagne ou perde, le supporter y est attaché comme il est attaché à sa terre et à son église. Il suit le club parce qu'il est partie prenante de son identité. Peu importe ainsi le jeu pratique, sa fidélité n'est pas conditionné par cela. J'ai ainsi découvert personnellement que je n'étais pas un bon supporter. Il faut me donner ma pitance pour que je sois là.

 

Ainsi la représentation des choses change. Plutôt que de voir le football défensif comme un spectacle ennuyeux, ce qu'il est au fond ontologiquement, il le voit comme un rituel "guerrier". Le footballeur devient un guerrier chargé de défendre son camp à tout prix. L'exaltation de cette identité différente sera ... Terry, Cahill. Le football anglais connaît les deux versants à savoir football - spectacle, tous vers le but, et football - guerrier, on se marche dessus sur la pelouse. Le combat et la discipline, c'est ce qu'ils restent quand il n' y a rien d'autre. L'âpreté du match, des joueurs devient un écho à ce que sont les supporters : des ouvriers ou des paysans à la vie très difficile, une vie d'exil sur terre, de combat.

 

 

 

 

On parle facilement de tactique pour le football défensif sinon. Alors qu'on ne peut évidement pas limiter la tactique à un seul aspect d'une équipe, la tactique c'est l'équilibre, c'est ce qui permet d'attaquer et de défendre avec efficacité, de remporter les matchs le plus surement possible.

Et une défense est probablement plus facile à mettre en place qu'une attaque, surtout si l'équipe se projette peu. Il s'agit de garder des espaces et de réagir à quelque chose, il n'y a pas à créer, à déplacer, à contourner ... Il n'y a même pas d'inspiration.

 

C'est d'autant moins intéressant à mes yeux qu'une équipe offensive qui doit faire un vrai travail de création et de construction.

 

Effectivement tu as raison là - dessus, selon moi. La tactique, c'est une stratégie mise en place pour gagner. Pour cela, il faut marquer des buts. Donc, pas de tactique, sans attaque, puisque sans cela, il est impossible de gagner le match. Le football défensif est minimaliste par essence. Il s'agit de l'art de ne pas perdre avant d'être l'art de l'emporter. En n'encaissant pas, on maintient le suspense jusque la fin, et on peut en arriver au bonheur ultime le but délivrance. Au niveau de l'émotion, le but acquis par la souffrance vaut mieux que le football spectacle. Il est à la fois joie de gagner, et délivrance de la peur de la défaite et du combat. Le football romantique est par essence défensif je dirais. La souffrance en plus de la joie, pour une plus grande émotion est ce qu'on pourrait appeler le ... sublime.

 

Le football spectacle barcelonais, où l'on ne se satisfait plus de nombreuses actions, et de nombreux buts, n'est pas un football romantique. C'est un football de goinfres. J'ai mangé cinq chocolats, il me faut le sixième. Il manque une règle, une ascèse. Un chocolat mangé tous les dix jours vaut mieux que cinq tous les jours. C'est l'attente du chocolat stimulée par l'imagination qui en fera un meilleur chocolat !

 

==> Cela explique qu'on puisse aimer aussi lorsqu'on est supporter ce genre de football. La LDC de chelsea est mirifique en ce sens pour ces supporters, car elle cumule la victoire, la souffrance dans celle - ci, et les dix ans d'attente.

 

Bref, il y a ce qui relève de la vérité domaine de la métaphysique : le football défensif est un football destructeur, ou attentiste, ennuyeux à regarder lorsqu'on est neutre. Et il y a ce qui relève de la passion : la représentation du football conditionnée par l'identité.

 

Le football - spectacle représente la fin d'une partie du football - identité. Pour un identitaire, il y a dix spectateurs "supporters". Nous avons tous été, ou nous sommes tous, ici des supporters - spectateurs. Oui oui, Marvinounet, c'est pas très compatible d'être un méchant pas beau marxiste, et un supporter de Man Utd.

Modifié par Svaro'
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C'est d'ailleurs pour cela qu'on l'appelle football - spectacle.

Ou du football - art.

 

 

 

Oui oui, Marvinounet, c'est pas très compatible d'être un méchant pas beau marxiste, et un supporter de Man Utd.

Dis m'en plus. Le débat risque d'être beauf, en plus de H.S.

Quelles sont les contradictions si évidentes qu'il ne vaille même pas les développer pour affirmer avec un tel entrain ce qui paraît, donc, forcément antinomique. Tu n'as pas lu Schoppenhauer que pour déconstruire le discours adverse, mais aussi pour discourir visiblement.

Penser que la personne qui dénonce telle ou telle chose, ne peut en aucun cas en être victime, et dans ce cas là déconstruire ce qu'il dit par le seul argument qu'il est lui même la victime de ce qu'il dénonce, me paraît très populiste.

 

Par exemple, aujourd'hui, être attaché à un club, c'est typiquement ce que je critique dans le monde du travail "normal". C'est ce rapprochement entre le désir enrôle (salarié) et l'entreprise qui l'emploie (capital). On peut par exemple facilement dire que Ryan Giggs a été totalement victime de ceci. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime tous : il est l'employé parfait. Nous (supporters, fans si tu préfères), on aime l'entreprise Manchester United, donc on est comme des propriétaires lucratifs (sauf qu'on gagne rien, et on donne beaucoup de sous (le nombre de massage publicitaire rien que si tu regardes les 2*45mn c'est énorme - Mister Potatoe -), on souhaite que les désirs des forces enrôlées (joueurs) soient le plus proche possible de l'entreprise Manchester United.

 

Et je te dis tout ça, tout en étant parfaitement conscient d'aimer une entreprise capitaliste qui n'a que pour but de maximiser ses profits.

 

C'est pour cela que je trouve assez difficile de parler de mercenaire. Ce n'est que la volonté capitaliste de flexibilité de l'emploi.

 

(désolé pour le HS Charlie)

Modifié par Marvin


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Ce ne sera pas HS, parce que les deux réponses se complètent Marvinounet.

 

On est bien dans le relativisme lorsqu'on parle du football comme un art. On a repris l'ancien terme utilisé pour les métiers, sauf qu'on en a fait un équivalent du grand art. Ainsi, ce qui relève de la compétence technique devient un art. L'ingénieur devient un artiste. On est exactement dans la même idée que ce truc informe et ignoble qui sert d'emblème à Paris : le gigantisme en utlisant un matériau périssable, la science établie en art, Gugus Eiffel et sa tour.

 

L'art, c'est plus que cela. Un artiste au sens noble du terme est à la fois un "créateur", un esthète, et je dirais même un philosophe. C'est un personnage complet. Une personne qui a une vision et en fait la représentation la plus en adéquation avec ce qui constitue son idée essentielle. Cela peut être la vérité, ce qui mène par exemple au naturalisme ou réalisme. Ex : Gugus Courbet. Mais cela peut aussi être le mythe, c'est à dire le domaine du mensonge en tant qu'idéal a essayé d'atteindre, même si cela demeure impossible. Le classicisme est ainsi par exemple le beau dénuée d'idée de réalité. Il est l'idée de beau et autre biais pour tenter d'atteindre une certaine métaphysique.

 

L'artiste en tout cas quel qu'il soit, par le biais qu'il utilise se sépare même de la conception de vérité qu'il admet qu'atteignable par un biais. Soit l'idée essentielle sera le beau, soit la réel, soit ... .

Mais l'art justement naît comme toute création de cette tension entre les valeurs contraires. Par exemple l'affrontement entre le beau, l'esthétique, et le mal / l'horreur. C'est le cas chez les romantiques. Ex : Gros, Hennequin, pour la peinture, Stendhal pour la littérature, etc.

 

Le football est un petit art en tant que métier de techniciens. Nous avons les ingénieurs du football, les "têtes", c'est à dire les meneurs, et les OS du football, le reste. Il n'est pas art dans le sens noble du terme. Le football n'a pas prétention à s'imposer au - delà de la vie humaine. Kopa hier, et Pelé sont des fantomes tout au plus pour nous. Leur œuvre n'est plus tellement accessible, soit parce qu'il est difficile de comprendre le football d'une autre époque, soit parce qu'il est inutile. Que permet cette culture de masse sur hier à part le fait de briller en société parmi les footeux ? En effet, il n'y a pas de recherche de la métaphysique et des notions essentielles, ni une esthétique qui reste.

 

Un tableau reste, pas un match de foot dans son intégralité, sauf quand on prend du football en seringue.

 

Ainsi mon brave Marvinounet, tu te figures que le football est art, pour éviter de le voir comme désir et consommation frénétiques. Tu admires ce métier comme un type qui fait des jeux vidéos au nom d'une doxa impérieuse qui nous intime de penser que toutes choses sont égales, donc que le football est l'égal de l'art en tant que recherche de ce qui nous est supérieur.

 

Mon brave Marvinounet est quelque part comme nous tous, et moi je l'assume, un petit libéral en puissance qui s'ignore.

Modifié par Svaro'
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Ce ne sera pas HS, parce que les deux réponses se complètent Marvinounet.

 

On est bien dans le relativisme lorsqu'on parle du football comme un art. On a repris l'ancien terme utilisé pour les métiers, sauf qu'on en a fait un équivalent du grand art. Ainsi, ce qui relève de la compétence technique devient un art. L'ingénieur devient un artiste. On est exactement dans la même idée que ce truc informe et ignoble qui sert d'emblème à Paris : le gigantisme en utlisant un matériau périssable, la science établie en art, Gugus Eiffel et sa tour.

 

L'art, c'est plus que cela. Un artiste au sens noble du terme est à la fois un "créateur", un esthète, et je dirais même un philosophe. C'est un personnage complet. Une personne qui a une vision et en fait la représentation la plus en adéquation avec ce qui constitue son idée essentielle. Cela peut être la vérité, ce qui mène par exemple au naturalisme ou réalisme. Ex : Gugus Courbet. Mais cela peut aussi être le mythe, c'est à dire le domaine du mensonge en tant qu'idéal a essayé d'atteindre, même si cela demeure impossible. Le classicisme est ainsi par exemple le beau dénuée d'idée de réalité. Il est l'idée de beau et autre biais pour tenter d'atteindre une certaine métaphysique.

 

L'artiste en tout cas quel qu'il soit, par le biais qu'il utilise se sépare même de la conception de vérité qu'il admet qu'atteignable par un biais. Soit l'idée essentielle sera le beau, soit la réel, soit ... .

Mais l'art justement naît comme toute création de cette tension entre les valeurs contraires. Par exemple l'affrontement entre le beau, l'esthétique, et le mal / l'horreur. C'est le cas chez les romantiques. Ex : Gros, Hennequin, pour la peinture, Stendhal pour la littérature, etc.

 

Le football est un petit art en tant que métier de techniciens. Nous avons les ingénieurs du football, les "têtes", c'est à dire les meneurs, et les OS du football, le reste. Il n'est pas art dans le sens noble du terme. Le football n'a pas prétention à s'imposer au - delà de la vie humaine. Kopa hier, et Pelé sont des fantomes tout au plus pour nous. Leur œuvre n'est plus tellement accessible, soit parce qu'il est difficile de comprendre le football d'une autre époque, soit parce qu'il est inutile. Que permet cette culture de masse sur hier à part le fait de briller en société parmi les footeux ? En effet, il n'y a pas de recherche de la métaphysique et des notions essentielles, ni une esthétique qui reste.

 

Un tableau reste, pas un match de foot dans son intégralité, sauf quand on prend du football en seringue.

 

Ainsi mon brave Marvinounet, tu te figures que le football est art, pour éviter de le voir comme désir et consommation frénétiques. Tu admires ce métier comme un type qui fait des jeux vidéos au nom d'une doxa impérieuse qui nous intime de penser que toutes choses sont égales, donc que le football est l'égal de l'art en tant que recherche de ce qui nous est supérieur.

 

Mon brave Marvinounet est quelque part comme nous tous, et moi je l'assume, un petit libéral en puissance qui s'ignore.

Le marché de l'art c'est 3% du PIB.

Malheureusement ce n'est désormais que ça. Je suis d'ailleurs passéiste sur ce point.

L'industrie de l'art c'est désormais quasi-exclusivement l'industrie du spectacle.

 

C'est toi qui est un peu romantique pour le coup.

 

"Ainsi mon brave Marvinounet, tu te figures que le football est art, pour éviter de le voir comme désir et consommation frénétiques."

 

Ta conclusion est déconstruite par mon "edit", que tu n'as sûrement pas lu avant de composer ton message :/

 

(je suis parfaitement d'accord avec ton message d'ailleurs).

Modifié par Marvin


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Le marché de l'art c'est 3% du PIB.
Malheureusement ce n'est désormais que ça. Je suis d'ailleurs passéiste sur ce point.
L'industrie de l'art c'est désormais quasi-exclusivement l'industrie du spectacle.

C'est toi qui est un peu romantique pour le coup.

"Ainsi mon brave Marvinounet, tu te figures que le football est art, pour éviter de le voir comme désir et consommation frénétiques."

Ta conclusion est déconstruite par mon "edit", que tu n'as sûrement pas lu avant de composer ton message :/

(je suis parfaitement d'accord avec ton message d'ailleurs).

 

Romantique ou pas, là n'est pas l'important. Je ne t'ai pas demandé de me décrire pour séduire des damoiselles. Nous sommes sur un forum et non en plein bar, je n'ai pas besoin de gentils laudateurs. Mais je te remercie quand même, mon brave Marvin !

 

Il est étonnant de te voir aimer à ce point ce PIB comme je te l'ai déjà dit. A l'époque de Marx, le PIB était bien embêtant tant chez nous français, la culture personnelle était activité de subsistance (et non partie prenante du PIB ! Faire pousser des tomates dans son jardin n'est malheureusement pas répertorié). C'est encore ici une des limites de l'outil statistique qui a ses mérites, qu'aiment tant nos copains scientistes. Tout devient statistique et probabilité pour mettre en scène une certaine vision. Il est fort dommage que la statistique ne puisse être utile que lorsqu'on parle au passé et qu'on veut établir ce qui change.

 

 

 

Par exemple, aujourd'hui, être attaché à un club, c'est typiquement ce que je critique dans le monde du travail "normal". C'est ce rapprochement entre le désir enrôle (salarié) et l'entreprise qui l'emploie (capital). On peut par exemple facilement dire que Ryan Giggs a été totalement victime de ceci. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime tous : il est l'employé parfait. Nous (supporters, fans si tu préfères), on aime l'entreprise Manchester United, donc on est comme des propriétaires lucratifs (sauf qu'on gagne rien, et on donne beaucoup de sous (le nombre de massage publicitaire rien que si tu regardes les 2*45mn c'est énorme - Mister Potatoe -), on souhaite que les désirs des forces enrôlées (joueurs) soient le plus proche possible de l'entreprise Manchester United

 

C'est assez étonnant effectivement. Tu me réponds : mon brave, tu as raison, voici pourquoi ! Très bien Marvin, je peux comprendre qu'on ne puisse se défaire de certaines contradictions. Je le comprends par empathie et par expérience. C'est déjà un premier point de reconnaître la contradiction. Le point suivant est de l'abolir.

 

Mais il est vrai qu'en finir avec ces contradictions n'est pas simple, et j'en suis l'exemple même. Nous aimons parfois, ce que nous devrions réprouver. C'est tout simplement parfois chronologique : on l'aimait et on s'y attaché. Difficile même une fois la vérité conquise de retrouver le droit chemin.

 

 

 

 

 

 

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